Dimanche 3 juillet 2022, c’est la fête de fin d’année au conservatoire de Saint-Brieuc. Sur la scène, dans le cloître, des corps allongés, des sacs à dos qui volent, des paroles fortes qui retentissent comme des cris. Les dix jeunes du groupe « Herbes Folles et Macadam », mettent leurs tripes dans ces « Enracinements » qu’ils ont construits ensemble au fil des répétition
Monique Thomas, Diane Giorgis et Ali Khelil, les comédien.nes qui les dirigent, leur ont lancé un défi : répondre à une question qui dépasse les frontières de la culture, de la géographie, du genre… « Que voulons-nous dire à nos parents, nos grands-parents, nos ancêtres ? ».
Quelle question ! Comment ont-ils fait Boubacar, Ibrahima ou Alpha pour en parler, eux qui ont quitté la terre africaine ? Comment trouver les chemins communs et différents de la transmission alors que nos cultures se connaissent si peu ? Habitués pour certains à travailler ensemble depuis quatre ans, ils ont entrainé les nouveaux, ils ont réfléchi, discuté, interrogé leur entourage. Puis, ils ont transformé les idées en contes et en scènes improvisées. Diane Giorgis et Ali Khelil ont écouté et écrit, en magiciens du verbe.
Aujourd’hui, c’est la dernière représentation et les mots résonnent et percutent les spectateurs et spectatrices. : "C'est comme ce qui est au-dessus de nous tu vois, les pères les mères et les parents de nos pères et des mères qui sont à nous. On croit qu'ils et elles sont à nous et eux et elles croient qu'on est à elles et eux mais personne n'est à personne. C'est juste une route de sang comme une chute d'eau qui dégringole d'année en année, de génération en génération, c'est comme un millefeuille qui grandit vers le bas."
"Quelquefois, une feuille a envie de s'envoler, ou bien elle se perd, ou bien elle glisse on l'a fait glisser dans la chute d'eau et quelqu'un la met dans un autre millefeuille. Parfois même elle s'en va la feuille et elle se met dans un arbre ou dans un livre et elle dit : "C'est là où je suis, c'est là où je veux être".
Quelle question ! Comment ont-ils fait Boubacar, Ibrahima ou Alpha pour en parler, eux qui ont quitté la terre africaine ? Comment trouver les chemins communs et différents de la transmission alors que nos cultures se connaissent si peu ? Habitués pour certains à travailler ensemble depuis quatre ans, ils ont entrainé les nouveaux, ils ont réfléchi, discuté, interrogé leur entourage. Puis, ils ont transformé les idées en contes et en scènes improvisées. Diane Giorgis et Ali Khelil ont écouté et écrit, en magiciens du verbe.
Aujourd’hui, c’est la dernière représentation et les mots résonnent et percutent les spectateurs et spectatrices. : "C'est comme ce qui est au-dessus de nous tu vois, les pères les mères et les parents de nos pères et des mères qui sont à nous. On croit qu'ils et elles sont à nous et eux et elles croient qu'on est à elles et eux mais personne n'est à personne. C'est juste une route de sang comme une chute d'eau qui dégringole d'année en année, de génération en génération, c'est comme un millefeuille qui grandit vers le bas."
"Quelquefois, une feuille a envie de s'envoler, ou bien elle se perd, ou bien elle glisse on l'a fait glisser dans la chute d'eau et quelqu'un la met dans un autre millefeuille. Parfois même elle s'en va la feuille et elle se met dans un arbre ou dans un livre et elle dit : "C'est là où je suis, c'est là où je veux être".