Mustafa Arslan Président du Conseil départemental du culte musulman d'Ille et Vilaine, à droite, et Abdelatif Ouali , trésorier.
20210617 Plus de démocratie... (4.6 Mo)
Depuis plusieurs années quelques représentants d'associations musulmanes d'Ille-et-Vilaine réfléchissaient aux moyens à mettre en œuvre pour « améliorer la représentativité des associations musulmanes du département, davantage en relation avec la base. » « Aujourd'hui, la représentativité n'est pas au niveau souhaité », regrette Mustafa Arslan, son président. Pour le nouveau conseil, chaque association a été invitée à participer et à consulter ses adhérents sur les objectifs proposés.
Dans le nouveau conseil, « les responsables ne sont pas parachutés », note Abdelatif Ouali, trésorier. « Quand on a des objectifs descendant, les gens ont du mal à y adhérer », précise Mustafa Arslan, « Nous faisons l'inverse, nous construisons les objectifs avec les adhérents et les membres des conseils d'administration. » Un projet bien construit demande du temps et de la réflexion : « Les gens en étaient privés. » « Nous avons créé le nouveau conseil pour apporter un plus, un mode de travail différent. »
Sur les douze associations du département, six s'engagent dès le départ (2). Trois d'entre elles préfèrent se donner un temps de réflexion. Une autre n'est pas intéressée par le projet, pour le moment : l'organisation actuelle lui convient. Les relations sont bonnes mais certains ont besoin de temps. « Notre but aujourd'hui est de les inviter à nous rejoindre : nous voulons travailler avec eux pour le bien des citoyens musulmans. » Les associations non adhérentes peuvent participer aux travaux du nouveau conseil. Mais bien sûr, seuls votent les membres. Le nouveau conseil est ouvert à tous.
Dans le nouveau conseil, « les responsables ne sont pas parachutés », note Abdelatif Ouali, trésorier. « Quand on a des objectifs descendant, les gens ont du mal à y adhérer », précise Mustafa Arslan, « Nous faisons l'inverse, nous construisons les objectifs avec les adhérents et les membres des conseils d'administration. » Un projet bien construit demande du temps et de la réflexion : « Les gens en étaient privés. » « Nous avons créé le nouveau conseil pour apporter un plus, un mode de travail différent. »
Sur les douze associations du département, six s'engagent dès le départ (2). Trois d'entre elles préfèrent se donner un temps de réflexion. Une autre n'est pas intéressée par le projet, pour le moment : l'organisation actuelle lui convient. Les relations sont bonnes mais certains ont besoin de temps. « Notre but aujourd'hui est de les inviter à nous rejoindre : nous voulons travailler avec eux pour le bien des citoyens musulmans. » Les associations non adhérentes peuvent participer aux travaux du nouveau conseil. Mais bien sûr, seuls votent les membres. Le nouveau conseil est ouvert à tous.
L'union, une force
Ses promoteurs estiment que l'union des associations culturelles et cultuelles est une force pour « représenter les institutions musulmanes auprès des pouvoirs publics et des collectivités locales du département ». Les associations vont davantage travailler ensemble : un bénéfice pour chacune sur les questions administratives, financières, les solidarités vis à vis des plus démunis... « Par exemple, pour la fête du mouton, une bonne organisation évite des problèmes rencontrés par le passé. »
Parmi la vingtaine d'objectifs du nouveau conseil départemental, il y a la volonté d' « assurer le développement des compétences professionnelles des Imams et aumôniers, par une formation religieuse approfondie et une formation aux lois de la république, validée par un diplôme universitaire. » Autre objectif : « Permettre et accompagner le développement des établissements d'enseignements privés musulmans dans le respect des lois et règlements qui président à leur création »... Les écoles catholiques ou juives bénéficient de cette possibilité. Les associations musulmanes ne demandent rien de plus. Nous les inciterons à passer un contrat avec l’Éducation Nationale. « Face à l'échec scolaire ou pour la discipline », il y a beaucoup de demandes, souligne Abdelatif Ouali. Aujourd'hui, de nombreux enfants musulmans à Rennes étudient dans des écoles catholiques.
Parmi la vingtaine d'objectifs du nouveau conseil départemental, il y a la volonté d' « assurer le développement des compétences professionnelles des Imams et aumôniers, par une formation religieuse approfondie et une formation aux lois de la république, validée par un diplôme universitaire. » Autre objectif : « Permettre et accompagner le développement des établissements d'enseignements privés musulmans dans le respect des lois et règlements qui président à leur création »... Les écoles catholiques ou juives bénéficient de cette possibilité. Les associations musulmanes ne demandent rien de plus. Nous les inciterons à passer un contrat avec l’Éducation Nationale. « Face à l'échec scolaire ou pour la discipline », il y a beaucoup de demandes, souligne Abdelatif Ouali. Aujourd'hui, de nombreux enfants musulmans à Rennes étudient dans des écoles catholiques.
Une grande place pour les anciens
Les projets viennent de la base, pour le département. La première action prévue, à la rentrée, est une réflexion commune sur la vieillesse à la maison et une recherche de solutions. Dans la culture musulmane, les anciens tiennent une place importante. Le maintien à domicile est un enjeu pour les musulmans comme pour l'ensemble de la société française.
« Les Ehpad ne sont pas encore dans les habitudes des musulmans. » Les associations souhaitent d'abord s'informer sur les droits, quelles aides bénévoles apporter à domicile hors des soins médicaux. Travailler en commun devrait permettre des solutions plus pérennes et plus efficaces.
« Les Ehpad ne sont pas encore dans les habitudes des musulmans. » Les associations souhaitent d'abord s'informer sur les droits, quelles aides bénévoles apporter à domicile hors des soins médicaux. Travailler en commun devrait permettre des solutions plus pérennes et plus efficaces.
Jean-François Bourblanc
(1) Publication au Journal officiel du mardi 8 juin 2021. Premier conseil en Bretagne, des projets sont en réflexion dans les autres départements de Bretagne. Le CDCM d'Ille-et-Vilaine est l'un des 26 Conseils départementaux créés en France à ce jour. C'est une réforme demandée par le Conseil Français du Culte Musulman.
(2) Six associations fondatrices sur les douze existantes à Rennes Saint Malo et Redon : Centre Avicenne Villejean, Aumônerie Hospitalière des musulmans de Bretagne, Mosaïque Redon, Centre Culturel Islamique Le Blosne, CIMG Rennes, Association Averroes.