Rebelles non-violents

6 février : Journée Internationale pour l'abandon de l'excision

Mercredi 1 Février 2012


Déjà 42 446 signatures ont été collectées par Amnesty International Irlande pour demander à l'Union Européenne de « mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines ou MGF », d'adopter une « stratégie définitive pour en empêcher la pratique sur les femmes et les jeunes filles en Europe » et de protéger celles qui ont fui leur propre pays par peur.
 
On estime entre 100 et 130 millions le nombre de fillettes et de femmes ayant subi une mutilation sexuelle. Chaque année, 3 millions de fillettes risquent d’être soumises à cette pratique soit 8000 par jour. « Les mutilations sexuelles féminines désignent toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre mutilation de ces organes pratiquées pour des raisons culturelles ou autres et non à des fins thérapeutiques  »(Organisation Mondiale de la Santé, 1997).
 

Dans 28 pays Africains... et aussi en Europe

Plus de 28 pays africains continuent à exciser et à infibuler les jeunes filles. Les mutilations sexuelles sont majoritairement pratiquées en Afrique sub-saharienne et dans la péninsule arabique (Yémen, Emirats Arabes Unis, Oman). Dans une moindre mesure, des mutilations génitales sont également pratiquées par certains groupes au Proche-Orient (Irak, Israël), en Asie (Inde, Indonésie, Malaisie, Sri Lanka) et en Amérique latine (Colombie, Pérou).

Dans les pays occidentaux qui accueillent des communautés originaires de ces pays, des fillettes en sont toujours victimes. Les familles font appel à une exciseuse expatriée ou envoient leur fille en vacances au pays pour la subir. Les mutilations sont pratiquées généralement entre 4 ans et 14 ans, mais elles peuvent être aussi réalisées à quelques mois de vie ou juste avant le mariage, selon les cultures. 

La Parlement Européen estime à 500 000 le nombre de femmes et de filles vivant en Europe et souffrant des conséquences de la mutilation génitale : hémorragies risquant d'entraîner la mort, infections qui causent la stérilité, difficulté sérieuse au moment de l'accouchement, troubles de la sexualité, risque de transmission du VIH, troubles du comportement, dépression etc.



 Que faire? 

Participer aux actions de sensibilisation en faisant circuler par exemple le film ci-dessus « Non à l'excision » avec Tiken Jah Fakoly réalisé par Jessy Nottola.

Le 6 février est déclaré « Journée Internationale pour l'abandon de l'excision ». Des manifestations auront lieu dans certaines villes comme à Montreuil (19H30 au Centre Pauline Kergomard), à Evry le 3, à Bobigny le 7...

Pour en savoir plus, Tostan France  

Merci de signer un pétale de rose sur le site d'Amnesty International Irlande pour la campagne END FGM EUROPEAN CAMPAIGN



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Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

Marie-Anne Divet