Sorti sur les écrans aux Etats-Unis, le documentaire « Dirty wars : the World is a Battlefield » ( Sales guerres : le monde est un champ de bataille ) s'attaque à la « sale guerre » d'Obama, coupable montré du doigt. L'auteur : Jeremy Scahill, 39 ans connaît le sujet. Il a été longtemps spécialiste du contre-terrorisme états-uniens.
Pendant 86 minutes, le film met en scène les frappes ratées de l’armée américaine contre des civils afghans ou encore des enfants yéménites, l’élimination d’un imam américano-yéménite Anwar Al-Aulaqi, et de son fils de 16 ans, tous deux abattus, « non pas pour ce qu’ils étaient » mais « pour ce qu’ils auraient pu devenir un jour ». « Les Etats-Unis ont contribué à créer l'individu même qu'ils ont fini par tuer ».
Pendant 86 minutes, le film met en scène les frappes ratées de l’armée américaine contre des civils afghans ou encore des enfants yéménites, l’élimination d’un imam américano-yéménite Anwar Al-Aulaqi, et de son fils de 16 ans, tous deux abattus, « non pas pour ce qu’ils étaient » mais « pour ce qu’ils auraient pu devenir un jour ». « Les Etats-Unis ont contribué à créer l'individu même qu'ils ont fini par tuer ».
« Nous nous faisons davantage d’ennemis que nous ne tuons de terroristes »
Jeremy Scahill démontre que les bavures et les missions secrètes sont non seulement loin de « prendre fin » mais qu’elles contribuent à créer toujours plus d’ennemis contre les États-Unis. « J’ai fini par penser au cours des années que j’ai passées à couvrir ces conflits qu’avec ces opérations ciblées (…) nous nous faisons davantage de nouveaux ennemis que nous ne tuons de vrais terroristes. »
Son film a obtenu le prix du documentaire au Festival du film de Sundance et a été nominé aux Oscars. Le 10 février dernier, il a créé avec des journalistes The Intercept, magazine en ligne qui veut mener un journalisme de combat, particulièrement dans les domaines de la corruption et des dérives sécuritaires.
Le 24 avril, Lux Editeur publie la traduction française inédite de "Dirty Wars, le nouvel art de la guerre". Film et livre, des petits cailloux dans les engrenages de cette machine folle qui nourrit le terrorisme plus qu'elle ne le combat.
Jeremy Scahill démontre que les bavures et les missions secrètes sont non seulement loin de « prendre fin » mais qu’elles contribuent à créer toujours plus d’ennemis contre les États-Unis. « J’ai fini par penser au cours des années que j’ai passées à couvrir ces conflits qu’avec ces opérations ciblées (…) nous nous faisons davantage de nouveaux ennemis que nous ne tuons de vrais terroristes. »
Son film a obtenu le prix du documentaire au Festival du film de Sundance et a été nominé aux Oscars. Le 10 février dernier, il a créé avec des journalistes The Intercept, magazine en ligne qui veut mener un journalisme de combat, particulièrement dans les domaines de la corruption et des dérives sécuritaires.
Le 24 avril, Lux Editeur publie la traduction française inédite de "Dirty Wars, le nouvel art de la guerre". Film et livre, des petits cailloux dans les engrenages de cette machine folle qui nourrit le terrorisme plus qu'elle ne le combat.