Rebelles non-violents

Il n'y a pas que des assassinats en Corse !

Mardi 28 Janvier 2014


Il n'y a pas que des assassinats en Corse !
Il n’y a pas que des assassinats en Corse ! La non-violence est en train de se développer d’une manière inouïe sur cette île. C’est pourquoi la revue trimestrielle Alternatives Non-Violentes (ANV) vient de consacrer son numéro 169 à ce phénomène, avec pour titre «  Corse, terre de non-violence ? » www.alternatives-non-violentes.org

Ce n° 169 a déjà diffusé à 5 400 exemplaires. Et un nouveau retirage se pointe à l’horizon !

L'action non-violente attire actuellement en Corse des pans entiers de la société civile, à commencer par des enseignants, et des jeunes et des vieux... Ce n° 169 est actuellement en vente dans tous les bureaux de presse de l’île, et même dans des supermarchés ! C’est le fruit du patient travail de la Fondation de Corse  (http://www.afcumani.org  ) dont le président est Jean-François Bernardini, chanteur et leader du célèbre groupe I Muvrini ( http://www.muvrini.com/rdv.php  )

D’innombrables sites et blog de Corses évoquent ce n° 169 d’ANV, et tout particulièrement celui d’Edmond Simeoni, le ‘ père du nationalisme’, maintenant complètement converti à la non-violence. Voir son site : http://www.edmondsimeoni.com.edmondsimeoni.com  et l’entretien avec lui avec le n°169 d’ANV.  

Le clou a été la parution d’un long entretien de l’ami Jean-François Bernardini dans Corse Matin du 5 janvier « La non-violence nous apprend à nous battre cent fois mieux », vous pouvez le consulter en ligne en cliquant ici  , il s’agit d’un article phare.    

Edmond Simeoni
Edmond Simeoni
 Une suggestion  

Si vous ne connaissez pas encore ce n° 169 d’ANV et/ou si vous connaissez des Corses du continent, n’hésitez pas à commander un ou plusieurs exemplaires de ce n° 169. Commande à faire sur le site d’ANV : www.alternatives-non-violentes.org  

Pour la petite histoire, le Comité d’Orientation d’ANV était encore à cent lieux, il y a un an, de mesurer l’attrait pour la non-violence en Corse. Pour ne parler que de moi, j’avoue que je véhiculais les clichés et préjugés habituels sur les Corses, tributaires probablement des médias nationaux qui ne parlent de la Corse que lorsqu’il s’y produit un assassinat, ou pour vanter en été les plages de sable fin. J’ignorais jusqu’au nom de Pascal Paoli, ce Corse qui au XVIII° écrivit la première Constitution, avant celle des USA et celle de la France, établissant la séparation des pouvoirs législatif et exécutif, celle des pouvoirs spirituel et temporel ; une œuvre saluée par Rousseau et Voltaire. Aucun de nos manuels d’histoire ne parle de cela. Et qui connaissait l’existence actuelle les confrérie des « Faiseurs de paix » qui, dans les villages, pratiquent la régulation non-violente des conflits quand des voisins ont des différents ?  

Le pilotage de ce n° 169 m’a fait comprendre qu’il faut du temps pour réaliser combien nous, Français du continent, nous vivons dans l’ignorance des réalités corses. Plus personne, ou presque, ne milite de nos jours en Corse pour l’indépendance. J’ai appris à entendre que les revendications des Corses sont justes dans leur fondement. Maintenant que la non-violence trace en Corse son sillon, nous allons vivre une époque passionnante. Lisez le n° 169 d’ANV, ça décoiffe. Ma grande tristesse, partagée avec les amis de la Fondation de Corse, est qu’aucun media national n’a encore recensé ou même parlé de ce n° 169, malgré un imposant service de presse à près de 200 journalistes du continent ! « Nous ne sommes pas étonnés », me disent les amis corses, « les réalités de notre Île ne les jamais intéressés ». Voilà où nous en sommes.  

François Vaillant

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Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

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