Rebelles non-violents

Le film The Lab : la Palestine, labo vivant de l'armement

Mercredi 14 Mai 2014


Dans son documentaire, « HaMaabada » (« The lab » en anglais ou « Le laboratoire »), vu dans quelques salles en décembre 2013, le jeune réalisateur israélien, Yotam Feldman explore la manière dont les industries de l’armement israéliennes s’immiscent dans la politique, dans l’économie ainsi que dans les décisions militaires du pays.

Au fur et à mesure des interventions en Palestine, les armes, la technologie militaire et le savoir-faire ont pris de la valeur. Les territoires occupés en Cisjordanie sont devenus des laboratoires vivants pour tester les armes et s'exercer à la guerre urbaine.

Durant les dernières années les exportations militaires israéliennes ont atteint le niveau sans précédent : 7 milliards de dollars par an. 20% des exportations israéliennes sont militaires ou d’ordre militaire. Près de 150 000 familles en Israël dépendent de cette industrie. 

Pendant quatre ans, Yotam Feldman a interrogé généraux, marchands, instructeurs. Un seul argument publicitaire en ressort : si le pays est devenu le quatrième exportateur de gros matériel militaire, il le doit à ses tests grandeur réelle dans les territoires occupés.

Dans une interview accordée à Orfi Ilani, Yotam Feldman est clair : « Les États dont les citoyens dénoncent majoritairement les actions israéliennes à Gaza, permettent en fait ces actions en achetant les armes qui y sont testées. Cette acquisition d’armement est essentielle  pour l’industrie sécuritaire israélienne, seule industrie de ce type qui exporte plus qu’elle ne vend sur le marché national... Peut-être que si les citoyens de ces pays savaient cela, ils manifesteraient et feraient exploser leur colère, mais ça aussi c’est problématique. Je ne sais pas s’il est souhaitable que les Suédois disent à leur gouvernement « cessez d’acheter des missiles israéliens » plutôt que « cessez d’acheter des missiles. »

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Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

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