Rebelles non-violents

Le père de Malala : " Je ne lui ai pas coupé les ailes, c'est tout ! "

Samedi 11 Octobre 2014


Malala, 17 ans, vient de recevoir le prix Nobel de la paix. « Ce n'est pas seulement elle qui a gagné, dit une de ses anciennes camarades de classe de Mingora, « ce sont toutes les filles du Pakistan. Elle a prouvé qu'on ne peut pas arrêter l'éducation en s'en prenant à l'école. »

Dans la vidéo ci-contre, son père explique sa démarche, la sienne, celle d'un père qui a brisé avec la tradition et a ainsi ouvert, pour sa fille, la porte du changement. Il a fondé une école au Pakistan où, dès qu'il a pu, il a inscrit la petite Malala, 4 ans et demi. Il lui a inculqué le désir d'apprendre pour ainsi dépasser la triste condition des femmes de son pays.

Quand Malala se fait tirer une balle dans la tête par les talibans le 9 octobre 2012, il est pris d'un doute affreux : n'est-ce pas lui, avec ses idées révolutionnaires, qui a conduit sa fille aux portes de la mort ? «  La vie est devenue un énorme trou noir » dit-il dans la vidéo. « Faut-il me blâmer pour ce qui est arrivé à ma fille, à ta fille ? » « Non, lui a répondu de manière abrupte sa femme, « ne te blâme pas. Tu t'es battu pour une cause juste, tu as mis ta vie en jeu pour défendre la paix et pour défendre l'instruction et ta fille s'est inspirée de toi. »


1.Posté par Guy Deniaux le 16/10/2014 21:30
Emouvant. C'est Malala qui est justement honorée... Mais quel papa !!!

Nouveau commentaire :




Pourquoi ce blog
Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

Marie-Anne Divet