Rebelles non-violents

Les Taliban n'ont pas pu faire taire Malala

Vendredi 19 Juillet 2013


Le 9 octobre 2012, les Taliban l'avaient laissée pour morte : une balle en pleine tête pour la punir de son engagement qu'elle mène depuis son blog, en faveur du droit à l'éducation pour les jeunes Pakistanaises. Et aujourd'hui, vendredi 12 juillet, elle est là, debout et digne, pour demander aux plus hauts dirigeants de l'ONU de la soutenir dans son appel.

Le jour de son seizième anniversaire, elle a remis au secrétaire général la pétition signée par 330 000 personnes, demandant aux 193 pays membres de financer écoles et enseignants. 

Pas de haine chez Malala

Voici quelques paroles fortes de celle qui s' inspire des combats menés par Martin Luther King et Nelson Mandela.

« Nos livres et nos stylos sont nos armes les plus puissantes. Un enseignant, un livre, un stylo, peuvent changer le monde.... Les extrémistes ont peur des livres et des stylos », dit Malala, sans sentiment de revanche à l'égard des Taliban. Elle a même souhaité que leurs propres filles aillent à l'école.
 
« Les Taliban ont pensé que la balle qui m'a touchée nous pousserait à nous taire, mais ils ont eu tort. Au lieu du silence, une clameur s'est élevée. Ils ont pensé changer mes objectifs et mes ambitions, mais une seule chose a changé: la faiblesse, la peur et le désespoir ont disparu et le courage et le pouvoir sont nés. Je suis la même Malala. Mes ambitions, mes rêves et mes espoirs sont les mêmes ».
 
Devant ses parents émus et les centaines de jeunes venus du monde entier, Malala a ensuite exhorté les dirigeants à lutter contre l'analphabétisme, la pauvreté et le terrorisme et à assurer un accès gratuit à l'éducation. « Je ne parle pas en mon nom mais au nom de tous ceux dont la voix ne peut être entendue. Au nom de tous ceux qui luttent pour leur droit de vivre dans la paix, leur droit d'être traité avec dignité, leur droit à l'égalité des chances et leur droit à l'éducation», a-t-elle conclu.


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Pourquoi ce blog
Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

Marie-Anne Divet