Rebelles non-violents

Sénégal, 128 communautés disent non à l'excision

Vendredi 15 Mars 2013


Sénégal, 128 communautés disent non à l'excision
Ils étaient plus de mille ce dimanche 24 février, à Fafacourou : 128 communautés de la région de Kolda ont annoncé publiquement leur décision d’abandonner l’excision et le mariage précoce et forcé.

Des jeunes de Fafacourou ont occupé la scène : ils jouent pour expliquer comment l’intervention d’une communauté peut empêcher un père de marier sa fille de force. Ils jouent la confrontation d'un chef de village et d'une mère, déterminée à faire exciser sa fille.

Maroum Diao, ancienne exciseuse, a apporté son témoignage : dans son village, les conséquences tragiques de l'excision étaient le fait de rivalités entre exciceuses. Grâce au programme de sensibilisation de l'ONG TOSTAN, Maroum Diao et les autres membres de sa communauté ont pris conscience que l’excision était à l’origine des problèmes de santé des femmes et des filles et ont pris la décision d’abandonner cette pratique traditionnelle.

Un miracle ? Non, une méthode, celle de TOSTAN, basée sur l'écoute et le dialogue pour résoudre les problèmes.

La méthode TOSTAN

Avec KOBI qui veut dire “preparer le sol pour le rendre fertile » en langue mandinka, désigne la première partie du Programme de Renforcement des Capacités de Tostan avec activités de sensibilisation à travers le dialogue, l’échange, l’élaboration d’un consensus et l’action. Les modules abordent la démocratie, les droits humains et les responsabilités, la résolution des problèmes, l’hygiène et la santé. Cette phase est suivi de l’AAWDE, seconde et dernière étape du programme, qui se concentre sur l’alphabétisation et le renforcement des capacités économiques.

Après avoir discuté des droits humains, les participants apprennent les cinq étapes d’un processus simple de résolution des problèmes. Celui-ci peut être appliqué à tous les domaines de la vie quotidienne, des conflits interpersonnels à la gestion de projet. Les participant-es travaillent à partir d’exemples sur la manière d’appliquer ce processus à leur vie quotidienne, en utilisant un cadre simple qui leur permet de trouver des solutions pour résoudre des problèmes dans leur foyer ou dans le cadre de la vie communautaire.

Pour en savoir plus, cliquez  ici

 



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Marie-Anne Divet
Marie-Anne Divet
Ce qui m'a intéressée dans les idées de Gandhi, c'est le choix. Ou de réagir à la violence par la violence ou de répondre, en me creusant la tête, d'une autre manière, qui respecte l'être humain, comme un autre moi-même. J'aime cette obligation de faire autrement, d'une façon active et créative, une manière d'être à l'autre et non d'avoir l'autre.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.

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