Désobéir à une loi, à un réglement ou à un pouvoir que l'on juge contraire à l'intérêt collectif, c'est possible et cela s'appelle la désobéissance civile. L'états-unien Raoul David Thoreau l'emploie pour la première fois en 1849 dans son essai Résistance au gouvernement civil. Il manifeste ainsi son refus de payer une taxe, destinée à financer la guerre contre le Mexique.
Aujourd'hui, en France, les Déboulonneurs reprennent ces techniques nonviolentes pour faire entendre leur voix.
Aujourd'hui, en France, les Déboulonneurs reprennent ces techniques nonviolentes pour faire entendre leur voix.
Les Déboulonneurs
Le Collectif des déboulonneurs s'est créé en 2005 en région parisienne et lutte contre le système publicitaire. Il souhaite l'ouverture d'un débat national sur sa place dans l'espace public. Il demande la reconnaissance du droit de réception, celui qui permet à chacun d'être libre ou non de recevoir les messages diffusés dans cet espace.
Devant l’inertie des pouvoirs publics, après de nombreuses années de travail sur le terrain légal, les déboulonneurs ont choisi la désobéissance civile symbolique pour alerter l’opinion et amener les élus à faire évoluer la loi dans le sens de l’intérêt collectif.
Le collectif " déboulonne " la publicité, en barbouillant des panneaux en public. Il ne s'agit pas de la supprimer mais de la mettre à sa place comme outil d'information au service des activités humaines.
Le Collectif des déboulonneurs s'est créé en 2005 en région parisienne et lutte contre le système publicitaire. Il souhaite l'ouverture d'un débat national sur sa place dans l'espace public. Il demande la reconnaissance du droit de réception, celui qui permet à chacun d'être libre ou non de recevoir les messages diffusés dans cet espace.
Devant l’inertie des pouvoirs publics, après de nombreuses années de travail sur le terrain légal, les déboulonneurs ont choisi la désobéissance civile symbolique pour alerter l’opinion et amener les élus à faire évoluer la loi dans le sens de l’intérêt collectif.
Le collectif " déboulonne " la publicité, en barbouillant des panneaux en public. Il ne s'agit pas de la supprimer mais de la mettre à sa place comme outil d'information au service des activités humaines.
Le procès de Tours
Le 20 mars dernier, deux membres du collectif de Tours étaient en procès pour le motif suivant : « Dégradation du bien, en l’espèce des panneaux publicitaires, appartenant à JC Decaux, dont il n’est résulté qu’un dommage léger ». Les militants avaient écrit à la peinture « Trop de pub » sur un panneau publicitaire de la place Jean Jaurès, un parmi les 25 que comptent la place.
Le procureur de la République, Joël Patard, a admis « Votre sentiment d’indignation est peut-être honorable. Mais encore faut-il user des bons leviers. Le rôle de lobby ne se joue pas devant l’institution judiciaire ; vous feriez mieux de vous adresser aux candidats à l’élection présidentielle ». Me Devillers, l’avocat des deux militants, a répondu « Mes clients se sont déjà adressés à la classe politique. Mais l’Assemblée nationale s’est inclinée devant les publicitaires qui viennent d’obtenir une réglementation encore plus favorable. »
Le tribunal a néanmoins condamné Rémi Filliau et Guillaume Brière à une peine de 150 € d’amende chacun, soit 300€ en tout.
Le 20 mars dernier, deux membres du collectif de Tours étaient en procès pour le motif suivant : « Dégradation du bien, en l’espèce des panneaux publicitaires, appartenant à JC Decaux, dont il n’est résulté qu’un dommage léger ». Les militants avaient écrit à la peinture « Trop de pub » sur un panneau publicitaire de la place Jean Jaurès, un parmi les 25 que comptent la place.
Le procureur de la République, Joël Patard, a admis « Votre sentiment d’indignation est peut-être honorable. Mais encore faut-il user des bons leviers. Le rôle de lobby ne se joue pas devant l’institution judiciaire ; vous feriez mieux de vous adresser aux candidats à l’élection présidentielle ». Me Devillers, l’avocat des deux militants, a répondu « Mes clients se sont déjà adressés à la classe politique. Mais l’Assemblée nationale s’est inclinée devant les publicitaires qui viennent d’obtenir une réglementation encore plus favorable. »
Le tribunal a néanmoins condamné Rémi Filliau et Guillaume Brière à une peine de 150 € d’amende chacun, soit 300€ en tout.