Image illustrant une campagne contre les armes
Peu importe notre culture, les cadeaux, modestes ou somptueux, occupent une place privilégiée dans nos rapports aux autres. Loin de moi d'en faire un sujet philosophico-psychologico-socialogico et autres co. Mais, par hasard, je suis tombée sur ce titre d'un vieux numéro du journal Métro " Aux Etats-Unis : qui est Crickett cette marque de fusils pour enfants ? "
Le titre m'a intriguée. L'article, daté de mai dernier, relate le décès d'une petite fille de 2 ans, tuée accidentellement par le " My First Riffle " ( "Mon premier fusil" de la marque Crickett ) de son frère de 5 ans.
Un enfant de 5 ans, aux Etats-Unis, peut donc posséder une arme à sa taille, une arme capable de tuer ? Deux clics après la question, me voilà à naviguer sur internet pour vérifier l'information.
Le titre m'a intriguée. L'article, daté de mai dernier, relate le décès d'une petite fille de 2 ans, tuée accidentellement par le " My First Riffle " ( "Mon premier fusil" de la marque Crickett ) de son frère de 5 ans.
Un enfant de 5 ans, aux Etats-Unis, peut donc posséder une arme à sa taille, une arme capable de tuer ? Deux clics après la question, me voilà à naviguer sur internet pour vérifier l'information.
Extrait du catalogue
Comme Davey
Sur la page d'accueil du site de Crickett , la silhouette d'un enfant, fusil en l'air, se découpe sur fond de coucher de soleil. A ses pieds, un bon gros chien le regarde.
Un petit tour dans le catalogue : on y trouve des tenues vestimentaires façon tenue de chasse, des porte-fusils colorés, des armes, rose pour les filles, bleues pour les garçons, rouge-blanc-bleu pour les patriotes et, en prime, un livret de sécurité et des cibles pour s'exercer. En bas à droite, la mascotte : Davey, le gentil petit criquet comme… Davy Crockett, le célèbre trappeur.
En mai, après le drame " Le coin des enfants " qui présentait des photos de bambins souriants et armés de first rifle, a été supprimé. Dans les chargeurs de ces armes miniatures, y avaient-ils de vraies balles ?
Sur la page d'accueil du site de Crickett , la silhouette d'un enfant, fusil en l'air, se découpe sur fond de coucher de soleil. A ses pieds, un bon gros chien le regarde.
Un petit tour dans le catalogue : on y trouve des tenues vestimentaires façon tenue de chasse, des porte-fusils colorés, des armes, rose pour les filles, bleues pour les garçons, rouge-blanc-bleu pour les patriotes et, en prime, un livret de sécurité et des cibles pour s'exercer. En bas à droite, la mascotte : Davey, le gentil petit criquet comme… Davy Crockett, le célèbre trappeur.
En mai, après le drame " Le coin des enfants " qui présentait des photos de bambins souriants et armés de first rifle, a été supprimé. Dans les chargeurs de ces armes miniatures, y avaient-ils de vraies balles ?
Un commerce en expansion
Keystone Sporting Arms n'avait que quatre employés à sa création en 1996 et produisait 4 000 fusils pour les enfants. En 2008, l'entreprise comptait 70 salariés et était passé à une production de 60 000 fusils avec pour projet d' « instiller les notions de sécurité des armes dans l'esprit des jeunes tireurs et les encourager à améliorer la connaissance et le respect que la chasse et le tir nécessitent ».
Objectif relayé par Junior Shooters, financé par l'industrie des armes à feu : sur le site, les enfants sont photographiés avec les animaux qu'ils ont tués. Ils y racontent leur joie d'appartenir à une équipe locale de tirs, narrent leurs exploits lors des challenges inter-équipes, la vie dans les camps d'entraînement ou " groupes de survie ". Ils sont fiers d'y associer leurs pères et se font photographier avec eux.
Un article du New-York Times du 26 janvier 2013 révèle la participation active du lobby des armes : organisation et financement des camps, repérage dans les clubs de tir à l'arc de jeunes. « L'objectif est d'inciter des nouveaux venus à tirer sur quelque chose; l'étape suivante naturelle étant le passage à une vraie arme à feu », explique le quotidien, s'appuyant sur un rapport rédigé par la National Shooting Sports Foundation et le Hunting Heritage Trust, deux organisations qui défendent le port d'arme.
Keystone Sporting Arms n'avait que quatre employés à sa création en 1996 et produisait 4 000 fusils pour les enfants. En 2008, l'entreprise comptait 70 salariés et était passé à une production de 60 000 fusils avec pour projet d' « instiller les notions de sécurité des armes dans l'esprit des jeunes tireurs et les encourager à améliorer la connaissance et le respect que la chasse et le tir nécessitent ».
Objectif relayé par Junior Shooters, financé par l'industrie des armes à feu : sur le site, les enfants sont photographiés avec les animaux qu'ils ont tués. Ils y racontent leur joie d'appartenir à une équipe locale de tirs, narrent leurs exploits lors des challenges inter-équipes, la vie dans les camps d'entraînement ou " groupes de survie ". Ils sont fiers d'y associer leurs pères et se font photographier avec eux.
Un article du New-York Times du 26 janvier 2013 révèle la participation active du lobby des armes : organisation et financement des camps, repérage dans les clubs de tir à l'arc de jeunes. « L'objectif est d'inciter des nouveaux venus à tirer sur quelque chose; l'étape suivante naturelle étant le passage à une vraie arme à feu », explique le quotidien, s'appuyant sur un rapport rédigé par la National Shooting Sports Foundation et le Hunting Heritage Trust, deux organisations qui défendent le port d'arme.
Sac à dos pare-balle