L'avocate iranienne Nasrin Sotoudeh n'était pas au Parlement européen ce mercredi 12 décembre pour recevoir le prix Sakharov 2012. Elle purge en ce moment une peine de six ans de prison à Evine, au nord de Téhéran qui sera suivie de vingt ans d'interdiction d'exercer pour « atteintes à la sécurité nationale et propagande contre le régime ».
Punie pour avoir défendu et médiatisé les cas des opposants et opposantes emprisonnés après avoir manifesté contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejhad à la présidence en juin 2009. Elle vient d'arrêter la grève de la faim qu'elle avait entamé le 17 octobre dernier pour dénoncer ses conditions de détention. Nasrin Sotoudeh ne peut recevoir de visite et ne peut plus voir ses deux jeunes enfants. Ses proches n’ont plus le droit de quitter le pays.
Les Nations-Unies, l'Union européenne et plusieurs organisations internationales de défense des droits de l'homme réclament sa libération. Une commission du Parlement iranien vient d’annoncer qu'elle allait examiner la situation de l'avocate.
Punie pour avoir défendu et médiatisé les cas des opposants et opposantes emprisonnés après avoir manifesté contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejhad à la présidence en juin 2009. Elle vient d'arrêter la grève de la faim qu'elle avait entamé le 17 octobre dernier pour dénoncer ses conditions de détention. Nasrin Sotoudeh ne peut recevoir de visite et ne peut plus voir ses deux jeunes enfants. Ses proches n’ont plus le droit de quitter le pays.
Les Nations-Unies, l'Union européenne et plusieurs organisations internationales de défense des droits de l'homme réclament sa libération. Une commission du Parlement iranien vient d’annoncer qu'elle allait examiner la situation de l'avocate.
Une militante féministe des droits humains
Rien ne destinait Nasrin Sotoudeh à se retrouver au cachot. Pur produit de la République islamique, elle est issue d'une famille de la classe moyenne religieuse. Elle est titutaire d'un master de droit international de l'université Chadid-Behechti de Téhéran.
Très tôt, elle a milité dans l'opposition au point d'être interdite d'exercer pendant huit ans, alors qu'elle vient d'être admise à l'examen du barreau en 1995. En 2003, elle ouvre un cabinet qui très vite concentrera son activité sur la défense des jeunes condamnés à mort pour faits commis alors qu'ils étaient mineurs.
Elle se rend compte que sa place de femme est difficile à tenir, cela la renforce dans son combat féministe « Partout où j'allais, je me rendais compte que ceux qui décidaient étaient essentiellement des hommes. Lorsque je parlais des femmes, mes collègues masculins me regardaient avec surprise. Ils se moquaient de moi de temps en temps. Même certaines femmes me disaient que j'avais tort, qu'avec la démocratie, les droits des femmes seraient respectés. Je leur disais que si les droits des femmes étaient respectés, la démocratie serait sans doute déjà là. »
Nasrin Sotoudeh a toujours rejeté la violence et la lutte armée. « Dans une société comme la nôtre, où violer la loi est monnaie courante, le plus difficile est de respecter cette même loi »
Rien ne destinait Nasrin Sotoudeh à se retrouver au cachot. Pur produit de la République islamique, elle est issue d'une famille de la classe moyenne religieuse. Elle est titutaire d'un master de droit international de l'université Chadid-Behechti de Téhéran.
Très tôt, elle a milité dans l'opposition au point d'être interdite d'exercer pendant huit ans, alors qu'elle vient d'être admise à l'examen du barreau en 1995. En 2003, elle ouvre un cabinet qui très vite concentrera son activité sur la défense des jeunes condamnés à mort pour faits commis alors qu'ils étaient mineurs.
Elle se rend compte que sa place de femme est difficile à tenir, cela la renforce dans son combat féministe « Partout où j'allais, je me rendais compte que ceux qui décidaient étaient essentiellement des hommes. Lorsque je parlais des femmes, mes collègues masculins me regardaient avec surprise. Ils se moquaient de moi de temps en temps. Même certaines femmes me disaient que j'avais tort, qu'avec la démocratie, les droits des femmes seraient respectés. Je leur disais que si les droits des femmes étaient respectés, la démocratie serait sans doute déjà là. »
Nasrin Sotoudeh a toujours rejeté la violence et la lutte armée. « Dans une société comme la nôtre, où violer la loi est monnaie courante, le plus difficile est de respecter cette même loi »