« La véritable richesse, une économie du temps retrouvé » est une formidable alternative au système économique actuel.
Son auteure, professeur de sociologie et d’économie, étudie les tendances de temps de travail et de loisirs, le consumérisme, les relations entre le travail et la famille, les problèmes des femmes et la justice économique. En 2000, la consommation moyenne de chaque Américain en matériaux (pétrole, sable, grains, fer, charbon, bois) s’est élevée à 163 kg par jour ! En 2007, chaque habitant d'outre-Atlantique consommait 67 vêtements par an (contre 34 en 1991). Ce mode de vie, que nous pratiquons aussi, dérègle le climat à vitesse accélérée. Or ni les progrès techniques, ni la seule intégration par les prix des impacts écologiques ne suffiront.
Travailler moins et employer utilement le temps libéré
Chiffres à l’appui, l’auteure s’adresse aux économistes : « Protéger coûte moins cher que dégrader. » Cela passe tout d’abord par la réduction du temps de travail et par une bonne utilisation du temps ainsi libéré : agriculture urbaine, bricolage, échanges, sont autant d’exemples explorés ici.
Juliet Schor démontre qu’un mode de vie qui privilégie l’épanouissement et la cohésion sociale plutôt que l’accumulation peut mener à l’équilibre écologique et économique. Une telle réduction du temps de travail permettrait la répartition du travail sur un plus grand nombre d’individus avec, à la clé, les gains de productivité et la réduction du chômage involontaire. Schor insiste également sur les effets productifs et efficients de nombreuses stratégies collectives comme le covoiturage, les jardins partagés, la cohabitation, l’autoproduction familiale, etc. Le lien social, la convivialité sont un bien en soi et donc une « vraie richesse » à développer.
Son auteure, professeur de sociologie et d’économie, étudie les tendances de temps de travail et de loisirs, le consumérisme, les relations entre le travail et la famille, les problèmes des femmes et la justice économique. En 2000, la consommation moyenne de chaque Américain en matériaux (pétrole, sable, grains, fer, charbon, bois) s’est élevée à 163 kg par jour ! En 2007, chaque habitant d'outre-Atlantique consommait 67 vêtements par an (contre 34 en 1991). Ce mode de vie, que nous pratiquons aussi, dérègle le climat à vitesse accélérée. Or ni les progrès techniques, ni la seule intégration par les prix des impacts écologiques ne suffiront.
Travailler moins et employer utilement le temps libéré
Chiffres à l’appui, l’auteure s’adresse aux économistes : « Protéger coûte moins cher que dégrader. » Cela passe tout d’abord par la réduction du temps de travail et par une bonne utilisation du temps ainsi libéré : agriculture urbaine, bricolage, échanges, sont autant d’exemples explorés ici.
Juliet Schor démontre qu’un mode de vie qui privilégie l’épanouissement et la cohésion sociale plutôt que l’accumulation peut mener à l’équilibre écologique et économique. Une telle réduction du temps de travail permettrait la répartition du travail sur un plus grand nombre d’individus avec, à la clé, les gains de productivité et la réduction du chômage involontaire. Schor insiste également sur les effets productifs et efficients de nombreuses stratégies collectives comme le covoiturage, les jardins partagés, la cohabitation, l’autoproduction familiale, etc. Le lien social, la convivialité sont un bien en soi et donc une « vraie richesse » à développer.
Sur ce sujet, on peut aussi lire :
« Un million de révolutions tranquilles, Tavail/Habitat/Santé/Environnement. Comment les citoyens changent le monde » de Bénédicte Manier (Éditions Les Liens qui libèrent, 2012).
On peut aussi écouter « Le téléphone sonne » France inter du 08/10/13 : « Le formidable essor de l’économie du partage et ses conséquences ».
Catherine Chalandre
« Un million de révolutions tranquilles, Tavail/Habitat/Santé/Environnement. Comment les citoyens changent le monde » de Bénédicte Manier (Éditions Les Liens qui libèrent, 2012).
On peut aussi écouter « Le téléphone sonne » France inter du 08/10/13 : « Le formidable essor de l’économie du partage et ses conséquences ».
Catherine Chalandre
La véritable richesse, une économie du temps retrouvé de Juliet B.Schor, préface de Dominique Méda, Éditions Charles Léopold Mayer. 260 pages. 20 €.