L'UDAPEI 59 et les Papillons Blancs du Nord organisent les 7 et 8 décembre 2015 au Grand Palais à Lille un colloque sur le thème de la parentalité des parents déficients intellectuels. Cette manifestation nationale, qui mobilisera plus de 450 personnes, a pour objectifs de lever les préjugés liés à la méconnaissance des situations de parentalité, de mettre en valeur les articulations possibles autour des familles, de présenter les dispositifs existants en France et en Europe au travers de leur démarches de création et de leur fonctionnement actuel et d’encourager la mise en œuvre d’autres initiatives en France.
" Parents avant tout "
Le titre du colloque résume la situation des personnes en situation de handicap mental qui expriment une volonté forte de vivre comme tout le monde. Elles affirment leurs droits à fonder une famille et d’assumer leur parentalité afin de devenir " Parents avant tout ".
Face à l’absence de dispositif adapté aux besoins spécifiques d’aide à la parentalité des personnes en situation de handicap mental et, face au placement quasi-systématique de leurs enfants à la naissance, des services médico sociaux spécialisés se sont développés en France et en Europe au cours de ces dernières années.
Leurs pratiques, souvent méconnues, allient prévention, accompagnement et soutien. Ces services sont fréquemment amenés à collaborer avec des professionnels et à intervenir en lien avec les services sociaux et les juges.
A la demande des parents, les services proposent un accompagnement le plus tôt possible, tout en respectant la place qui leur revient. Ils leur apportent l’étayage nécessaire, ils valorisent et développent leurs compétences parentales pour un éveil harmonieux de leurs enfants.
L’objet de ces journées est de communiquer sur les situations de ces parents singuliers. Elles seront l’occasion d’échanger sur nos différentes pratiques, riches de réponses originales et créatives.
Le titre du colloque résume la situation des personnes en situation de handicap mental qui expriment une volonté forte de vivre comme tout le monde. Elles affirment leurs droits à fonder une famille et d’assumer leur parentalité afin de devenir " Parents avant tout ".
Face à l’absence de dispositif adapté aux besoins spécifiques d’aide à la parentalité des personnes en situation de handicap mental et, face au placement quasi-systématique de leurs enfants à la naissance, des services médico sociaux spécialisés se sont développés en France et en Europe au cours de ces dernières années.
Leurs pratiques, souvent méconnues, allient prévention, accompagnement et soutien. Ces services sont fréquemment amenés à collaborer avec des professionnels et à intervenir en lien avec les services sociaux et les juges.
A la demande des parents, les services proposent un accompagnement le plus tôt possible, tout en respectant la place qui leur revient. Ils leur apportent l’étayage nécessaire, ils valorisent et développent leurs compétences parentales pour un éveil harmonieux de leurs enfants.
L’objet de ces journées est de communiquer sur les situations de ces parents singuliers. Elles seront l’occasion d’échanger sur nos différentes pratiques, riches de réponses originales et créatives.
Un grand témoin : Saül KARSZ
Philosophe, sociologue et consultant, Saul Karsz est le fondateur en 1989 de la plateforme Pratiques Sociales et le responsable scientifique du Réseau Pratiques Sociales. Auteur de nombreux articles et ouvrages sur la question du social et des pratiques d’intervention, il a publié, en 2014, " Mythe de la parentalité, réalité des familles".
Il est temps de penser la parentalité et non seulement la commenter, affirme le sociologue-philosophe, comprendre ce qu’elle ajoute et/ou enlève aux relations parents-enfants, aux rapports de genre, à l’éducation des enfants, à la vie dans la cité, aux enjeux politiques.
Il parle des nombreux intervenants qui entourent les familles. Ils ont le choix, écrit-il, entre soutenir la fonction parentale ou accompagner des parents, prendre en charge ou prendre en compte. Etre parent ou faire le parent, telle est l'option.
Philosophe, sociologue et consultant, Saul Karsz est le fondateur en 1989 de la plateforme Pratiques Sociales et le responsable scientifique du Réseau Pratiques Sociales. Auteur de nombreux articles et ouvrages sur la question du social et des pratiques d’intervention, il a publié, en 2014, " Mythe de la parentalité, réalité des familles".
Il est temps de penser la parentalité et non seulement la commenter, affirme le sociologue-philosophe, comprendre ce qu’elle ajoute et/ou enlève aux relations parents-enfants, aux rapports de genre, à l’éducation des enfants, à la vie dans la cité, aux enjeux politiques.
Il parle des nombreux intervenants qui entourent les familles. Ils ont le choix, écrit-il, entre soutenir la fonction parentale ou accompagner des parents, prendre en charge ou prendre en compte. Etre parent ou faire le parent, telle est l'option.
Co-construction pour "faire parent"
Accompagner suppose une co-construction avec les familles, avec les professionnels de l'éducation et du social, un véritable étayage comme l' explique Valérie Devestel et son équipe dans le livre/DVD " Un parfum de victoire - avoir un enfant quand on est en situation de handicap ".
Cet accompagnement des parents permet aux familles de vivre leur histoire dans l'intimité et en même temps d'être exposée en toute confiance quand il s'agit de rencontrer les enseignants ou l'animateur du centre social.
Saul Karsz propose une définition intéressante, le « faire parent » : « On ne naît pas parent, on n’est pas parent, on fait le parent » Il bat en brèche la définition classique des compétences parentales innées. Il situe les parents dans un processus d’acquisition, variable selon le contexte dans lequel ils vivent.
N'est-ce pas là tout l'objet de ce colloque ? Le parent déficient intellectuel peut devenir parent puisque, comme tout un chacun, il ne nait pas parent, il n'est pas parent mais en capacité de le devenir si la société lui apporte les acquisitions et l'étayage nécessaires.
Accompagner suppose une co-construction avec les familles, avec les professionnels de l'éducation et du social, un véritable étayage comme l' explique Valérie Devestel et son équipe dans le livre/DVD " Un parfum de victoire - avoir un enfant quand on est en situation de handicap ".
Cet accompagnement des parents permet aux familles de vivre leur histoire dans l'intimité et en même temps d'être exposée en toute confiance quand il s'agit de rencontrer les enseignants ou l'animateur du centre social.
Saul Karsz propose une définition intéressante, le « faire parent » : « On ne naît pas parent, on n’est pas parent, on fait le parent » Il bat en brèche la définition classique des compétences parentales innées. Il situe les parents dans un processus d’acquisition, variable selon le contexte dans lequel ils vivent.
N'est-ce pas là tout l'objet de ce colloque ? Le parent déficient intellectuel peut devenir parent puisque, comme tout un chacun, il ne nait pas parent, il n'est pas parent mais en capacité de le devenir si la société lui apporte les acquisitions et l'étayage nécessaires.
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