L'association Du Bessin au Népal a décidé, en lien avec l'association suisse Kam for Sud, de soutenir les victimes du séisme de la région de Baktapur. Priorité est donnée à l'alimentaire et aux habitations. Voir l'Appel aux dons pour participer à cette solidarité. Pour d'autres informations sur la situation, voir aussi la page facebook.
Les yeux de Bouddha, du haut du stupa de Bodhnath à Kathmandu, domine le petit jardin où Yangchen Gurung nous a donné rendez-vous. Elle a le visage un peu las de sa journée de travail mais ses yeux pétillent de vie et c'est d'une voix lente et douce qu'elle raconte ce qui a changé son destin.
C'est à Dhye, dans le Haut Mustang, entre les Anapurnas et la frontière tibétaine, que Yangchen Gurung naît en 1989. Le village est comme une oasis de verdure à 3900 mètres d'altitude. Une petite rivière, alimentée par les pluies de la mousson, irrigue les champs d'orge, céréale précieuse pour fabriquer la tsampa, la nourriture de base des villageois. La fontaine du village ne manque pas d'eau et est le point de rendez-vous de la quarantaine de familles qui vivent là, isolées car il n'y a ni route ni électricité. On se déplace en mule ou à cheval sur les pentes escarpées des montagnes où paissent les chèvres qui produisent du cachemire et les yaks si précieux pour leur lait.
Yangchen Gurung vit dans une petite maison avec sa mère, veuve, et sa soeur. Son frère et sa femme n'habitent pas loin. Elle a six ans, sa mère meurt. La veille de sa mort, celle-ci fait promettre à son fils de prendre soin de la petite soeur " Elle doit recevoir une éducation ou bien devenir nonne "
C'est finalement sa soeur, de 20 ans son aînée, qui se charge de Yangchen et elle lui fait la vie dure. Au bout d'un an, la petite supplie son frère de l'accueillir. Il lui trouve un orphelinat : le Centre Bon Children's Home à Dholanji, en Inde.
C'est à Dhye, dans le Haut Mustang, entre les Anapurnas et la frontière tibétaine, que Yangchen Gurung naît en 1989. Le village est comme une oasis de verdure à 3900 mètres d'altitude. Une petite rivière, alimentée par les pluies de la mousson, irrigue les champs d'orge, céréale précieuse pour fabriquer la tsampa, la nourriture de base des villageois. La fontaine du village ne manque pas d'eau et est le point de rendez-vous de la quarantaine de familles qui vivent là, isolées car il n'y a ni route ni électricité. On se déplace en mule ou à cheval sur les pentes escarpées des montagnes où paissent les chèvres qui produisent du cachemire et les yaks si précieux pour leur lait.
Yangchen Gurung vit dans une petite maison avec sa mère, veuve, et sa soeur. Son frère et sa femme n'habitent pas loin. Elle a six ans, sa mère meurt. La veille de sa mort, celle-ci fait promettre à son fils de prendre soin de la petite soeur " Elle doit recevoir une éducation ou bien devenir nonne "
C'est finalement sa soeur, de 20 ans son aînée, qui se charge de Yangchen et elle lui fait la vie dure. Au bout d'un an, la petite supplie son frère de l'accueillir. Il lui trouve un orphelinat : le Centre Bon Children's Home à Dholanji, en Inde.
Dholanji, Inde du Nord
Qu'a-t-elle compris de ce qui se disait autour d'elle la petite Yangchen du haut de ses huit ans ? Ses yeux se voilent, elle se revoit petite fille apprenant l'anglais, le tibétain et l'hindi. " C'est là que j'ai pris conscience que je n'avais plus de maman. Les autres en avaient une et, quand ils se fâchaient contre moi, il ne manquait pas de me le rappeler. " confie-t-elle.
Ce qu'ils ont dû être longs ces quatre ans où elle n'a reçu ni nouvelles ni visites de sa famille. " Je me rappelle le jour où mon frère Tsering Lhangyal est venu. C'était le matin, j'étais en train de nettoyer. Il était là devant moi. J'ai tellement pleuré que tout le monde pleurait avec moi. Je comprends, c'était difficile pour lui de venir à Dholanji. Il avait peur, il ne parlait pas l'hindi, c'était loin et il n'avait pas d'argent."
Ce qu'ils ont dû être longs ces quatre ans où elle n'a reçu ni nouvelles ni visites de sa famille. " Je me rappelle le jour où mon frère Tsering Lhangyal est venu. C'était le matin, j'étais en train de nettoyer. Il était là devant moi. J'ai tellement pleuré que tout le monde pleurait avec moi. Je comprends, c'était difficile pour lui de venir à Dholanji. Il avait peur, il ne parlait pas l'hindi, c'était loin et il n'avait pas d'argent."
A 15 ans, responsable de trente enfants
Pendant dix ans, Yangchen Gurung apprend les matières académiques mais aussi à se débrouiller dans la vie quotidienne. A part la cuisine, les enfants assurent toutes les tâches : lessive, ménage, vaisselle...
" Nous avions cette sorte de relation où nous apprenions beaucoup des plus âgés d'entre nous. Mon amie avait un an de plus que moi et m'aidait pour l'école. Quand j'étais en classe 6, classe importante pour continuer les études, nous nous levions à trois heures du matin pour travailler. Comme on ne pouvait pas mettre la lumière, on allumait une bougie. L'anglais, c'était le cauchemar mais j'ai eu mes examens."
A son tour, quand elle a 15 ans, elle devient responsable d'un groupe de trente enfants de huit à dix ans. " Je m'occupais de tout ce qui les concernait. Par exemple, s'ils ne travaillaient pas bien à l'école, je devais comprendre pourquoi. J'étais comme connectée émotionnellement. J'aimais passer mes week-end avec eux. Je me rappellerai de ces moments heureux."
Cette expérience de vie n'est pas sans répercussion sur son présent. "Très jeune, j'ai été responsabilisée. Par exemple les compliments. Je n'ai eu de parents pour m'apprendre à distinguer les bons des mauvais. C'est important de bien savoir prendre un compliment. Les bons, je les garde comme positifs. Les mauvais ne m'atteignent pas. J'ai toujours pris l'habitude de me parler à moi-même pour prendre mes décisions. J'ai appris à être patiente et tolérante. Aujourd'hui, je sais faire des petites choses dans mon travail comme nettoyer le bureau par exemple, et des plus importantes, comme faire des choix et prendre des décisions. Je sais qui je suis, d'où je viens et ce que je veux faire de ma vie."
" Nous avions cette sorte de relation où nous apprenions beaucoup des plus âgés d'entre nous. Mon amie avait un an de plus que moi et m'aidait pour l'école. Quand j'étais en classe 6, classe importante pour continuer les études, nous nous levions à trois heures du matin pour travailler. Comme on ne pouvait pas mettre la lumière, on allumait une bougie. L'anglais, c'était le cauchemar mais j'ai eu mes examens."
A son tour, quand elle a 15 ans, elle devient responsable d'un groupe de trente enfants de huit à dix ans. " Je m'occupais de tout ce qui les concernait. Par exemple, s'ils ne travaillaient pas bien à l'école, je devais comprendre pourquoi. J'étais comme connectée émotionnellement. J'aimais passer mes week-end avec eux. Je me rappellerai de ces moments heureux."
Cette expérience de vie n'est pas sans répercussion sur son présent. "Très jeune, j'ai été responsabilisée. Par exemple les compliments. Je n'ai eu de parents pour m'apprendre à distinguer les bons des mauvais. C'est important de bien savoir prendre un compliment. Les bons, je les garde comme positifs. Les mauvais ne m'atteignent pas. J'ai toujours pris l'habitude de me parler à moi-même pour prendre mes décisions. J'ai appris à être patiente et tolérante. Aujourd'hui, je sais faire des petites choses dans mon travail comme nettoyer le bureau par exemple, et des plus importantes, comme faire des choix et prendre des décisions. Je sais qui je suis, d'où je viens et ce que je veux faire de ma vie."
La rencontre décisive avec Michel et Edith Houdan
Elle a 13 ans. De leur Bessin normand, Michel et Edith Houdan viennent lui rendre visite. Ils sont ses sponsors, préférant ce mot à celui de parrains. Yangchen Gurung se rappelle : "J'étais transie de peur. J'étais nerveuse et surtout, je n'étais pas prête. On a commencé par échanger des dessins et quand, ils sont revenus en 2004, Edith m'a caressé la main. Je n'avais pas l'habitude de ce lien avec une femme. Je n'avais jamais connu les câlins affectueux d'une mère, cette sécurité... J'étais heureuse mais cela ne me semblait pas réel."
Les Houdan seront présents et actifs quand elle revient au Népal en 2006 pour terminer sa scolarité secondaire. Gros problème : elle est népalaise mais n'a pas suivi sa formation académique dans sa langue d'origine.
Elle a 17 ans, elle ne comprend pas ce qui se dit et ce qui se vit dans sa famille. "Il y avait comme un grand blanc, un fossé, dit-elle, je me sentais seule, comme prisonnière d'un milieu que je sentais hostile. Je ne savais plus quoi faire et je n'avais pas d'argent."
Les Houdan sont sans détour et lui disent : " Tu dois étudier, on poursuit avec toi ! ". C'est le grand tournant de sa vie, dit-elle, le regard sérieux et le sourire aux lèvres. Michel Houdan trouve, avec l'aide d'amis népalais, le lycée anglophone qui pourra l'accueillir pour passer son examen + 2, équivalent du bac.
Puis ce sera l'université de Bangalore en Inde où elle apprend " la vie moderne. J'ai eu des chocs et des surprises mais j'ai surtout rencontré des amis et des professeurs encourageants. Avec eux, j'ai mené des expériences sociales passionnantes."
Les Houdan seront présents et actifs quand elle revient au Népal en 2006 pour terminer sa scolarité secondaire. Gros problème : elle est népalaise mais n'a pas suivi sa formation académique dans sa langue d'origine.
Elle a 17 ans, elle ne comprend pas ce qui se dit et ce qui se vit dans sa famille. "Il y avait comme un grand blanc, un fossé, dit-elle, je me sentais seule, comme prisonnière d'un milieu que je sentais hostile. Je ne savais plus quoi faire et je n'avais pas d'argent."
Les Houdan sont sans détour et lui disent : " Tu dois étudier, on poursuit avec toi ! ". C'est le grand tournant de sa vie, dit-elle, le regard sérieux et le sourire aux lèvres. Michel Houdan trouve, avec l'aide d'amis népalais, le lycée anglophone qui pourra l'accueillir pour passer son examen + 2, équivalent du bac.
Puis ce sera l'université de Bangalore en Inde où elle apprend " la vie moderne. J'ai eu des chocs et des surprises mais j'ai surtout rencontré des amis et des professeurs encourageants. Avec eux, j'ai mené des expériences sociales passionnantes."
De la Grande-Bretagne au Sénégal, le passage à l'âge adulte
Autre étape que soutiennent les Houdan : un master en relations internationales en Grande- Bretagne. Elle a peur et pleure sur les exercices d'anglais qui la préparent à l'entrée à l'université. Sa famille ne la comprend pas : pourquoi partir alors qu'ils peuvent lui trouver un bon mari ?
Michel et Edith Houdan se font convaincants : " Quand il y a une porte qui se ferme, il y en a forcément une autre qui s'ouvre. " Forte de leur confiance, après deux ou trois jours de colère où elle ne veut pas qu'on parle de son départ devant elle, elle prend les choses en main. Direction l'université de Northampton pour préparer un master en relations internationales.
Diplôme en poche, elle part au Sénégal faire un stage dans l' ONG " Society for women against AIDS" ( association de femmes contre le SIDA ). " Je savais combien le pays était pauvre comme le Népal. Je voulais vivre la vie des gens. Ils étaient étonnés de me voir, j'avais un look différent. Ils pensaient que j'avais beaucoup d'argent comme les Européens mais ce n'était pas le cas. Je m'occupais moi-même de mon entretien."
Elle y reste quatre mois car le contenu du stage ne correspond pas à ce qu'elle attend. " Je faisais des traductions en anglais. J'ai perdu patience, c'était trop lent au niveau des projets. Je crois que je voulais me prendre en charge et ne plus dépendre de Michel et Edith. Je voulais faire mes preuves au Népal."
Michel et Edith Houdan se font convaincants : " Quand il y a une porte qui se ferme, il y en a forcément une autre qui s'ouvre. " Forte de leur confiance, après deux ou trois jours de colère où elle ne veut pas qu'on parle de son départ devant elle, elle prend les choses en main. Direction l'université de Northampton pour préparer un master en relations internationales.
Diplôme en poche, elle part au Sénégal faire un stage dans l' ONG " Society for women against AIDS" ( association de femmes contre le SIDA ). " Je savais combien le pays était pauvre comme le Népal. Je voulais vivre la vie des gens. Ils étaient étonnés de me voir, j'avais un look différent. Ils pensaient que j'avais beaucoup d'argent comme les Européens mais ce n'était pas le cas. Je m'occupais moi-même de mon entretien."
Elle y reste quatre mois car le contenu du stage ne correspond pas à ce qu'elle attend. " Je faisais des traductions en anglais. J'ai perdu patience, c'était trop lent au niveau des projets. Je crois que je voulais me prendre en charge et ne plus dépendre de Michel et Edith. Je voulais faire mes preuves au Népal."
Retour au pays, au service des siens
Elle veut être indépendante et son premier souci est de trouver un travail. Quinze jours après son arrivée, elle intègre une ONG à Kathmandu.
Elle retrouve aussi sa famille. " Ils sont fiers de mon éducation, ils attendent beaucoup de moi : que j'aille à l'étranger, par exemple, pour gagner beaucoup d'argent. Mon frère ne comprend pas et nous avons parfois des conflits sévères tous les deux."
Leurs parcours sont si différents. Il souhaite rester le chef de famille et lui imposer ses décisions sur son avenir à elle. " Les choses changent, lui dit-elle, tu dois accepter le monde qui change." Cette famille qui lui a beaucoup manqué, elle l'aime "mais, je ne veux pas vivre comme eux. Je suis indépendante et je ne peux pas accepter que quelqu'un prenne des décisions pour ma vie."
Au village aussi, la vie a bien changé. Yangchen Gudrung découvre la pauvreté dans laquelle vivent les villageois : le réchauffement climatique est passé par là. Il a perturbé le régime des moussons et il n'y a plus d'eau. La rivière est devenue ruisseau. Les agriculteurs, chacun leur tour, doivent attendre au moins vingt jours pour avoir accès à l'eau stockée dans des réservoirs.
Petit à petit, le village s'est vidé de ses habitants. Il ne reste plus que 24 familles. Il a fallu aller chercher ailleurs d'autres moyens de subsistance. Les villageois explique à Yangchen Gurung leurs difficultés et lui demande son aide. Aussitôt, elle mobilise sa famille d'adoption qui adhère tout de suite et comme le dit Michel Houdan dans l'article qui lui avait été consacré sur le site : " Avec des gens qui se prennent en main, on ne peut qu'aider. Ils ne nous ont pas attendus."
Elle retrouve aussi sa famille. " Ils sont fiers de mon éducation, ils attendent beaucoup de moi : que j'aille à l'étranger, par exemple, pour gagner beaucoup d'argent. Mon frère ne comprend pas et nous avons parfois des conflits sévères tous les deux."
Leurs parcours sont si différents. Il souhaite rester le chef de famille et lui imposer ses décisions sur son avenir à elle. " Les choses changent, lui dit-elle, tu dois accepter le monde qui change." Cette famille qui lui a beaucoup manqué, elle l'aime "mais, je ne veux pas vivre comme eux. Je suis indépendante et je ne peux pas accepter que quelqu'un prenne des décisions pour ma vie."
Au village aussi, la vie a bien changé. Yangchen Gudrung découvre la pauvreté dans laquelle vivent les villageois : le réchauffement climatique est passé par là. Il a perturbé le régime des moussons et il n'y a plus d'eau. La rivière est devenue ruisseau. Les agriculteurs, chacun leur tour, doivent attendre au moins vingt jours pour avoir accès à l'eau stockée dans des réservoirs.
Petit à petit, le village s'est vidé de ses habitants. Il ne reste plus que 24 familles. Il a fallu aller chercher ailleurs d'autres moyens de subsistance. Les villageois explique à Yangchen Gurung leurs difficultés et lui demande son aide. Aussitôt, elle mobilise sa famille d'adoption qui adhère tout de suite et comme le dit Michel Houdan dans l'article qui lui avait été consacré sur le site : " Avec des gens qui se prennent en main, on ne peut qu'aider. Ils ne nous ont pas attendus."
Le lien entre les villageois népalais et leurs amis normands
Les villageois doivent partir car, après étude, il s'avère qu'il est impossible d'assurer l'approvisionnement en eau à Dhye. Il faut installer le nouveau village à Thangchung à une demi journée de marche, à quelques mètres au-dessus de la rivière Tsawhale.
Yangshen Gudrung s'investit à fond et, très vite, elle fait l'interface entre le comité du village et l'association normande. Le jumelage de Dhye et du Tronquay dans le Bessin se met en place. Le lien est tout trouvé : la pomme. Les villageois de Dhye ont implanté une pommeraie de 800 pommiers à Thangchung. Agriculteurs normands et népalais ont de quoi échanger ! ( voir le site du projet Du Bessin au Népal ).
Yangshen Gudrung accompagne le changement. Forte de ses expériences, elle rassure, explique, donne des clefs. " Petit à petit, on a vu que ce qu'on avait réfléchi ensemble commençait à se réaliser et que c'était connu dans le Mustang. On peut parler aujourd'hui de ce qu'on a appris, voir ce qu'on a et ce que les autres n'ont pas." On imagine aisément qu'elle n'est pas la dernière à donner son avis. " Sans communication, rien ne fonctionne. Je suis le lien et je dois porter le message pour convaincre. C'est de ma responsabilité d'être le pilier et faire comprendre que nous ne pouvons faire seuls. J'ai commencé, je dois finir."
Marie-Anne Divet
Yangshen Gudrung s'investit à fond et, très vite, elle fait l'interface entre le comité du village et l'association normande. Le jumelage de Dhye et du Tronquay dans le Bessin se met en place. Le lien est tout trouvé : la pomme. Les villageois de Dhye ont implanté une pommeraie de 800 pommiers à Thangchung. Agriculteurs normands et népalais ont de quoi échanger ! ( voir le site du projet Du Bessin au Népal ).
Yangshen Gudrung accompagne le changement. Forte de ses expériences, elle rassure, explique, donne des clefs. " Petit à petit, on a vu que ce qu'on avait réfléchi ensemble commençait à se réaliser et que c'était connu dans le Mustang. On peut parler aujourd'hui de ce qu'on a appris, voir ce qu'on a et ce que les autres n'ont pas." On imagine aisément qu'elle n'est pas la dernière à donner son avis. " Sans communication, rien ne fonctionne. Je suis le lien et je dois porter le message pour convaincre. C'est de ma responsabilité d'être le pilier et faire comprendre que nous ne pouvons faire seuls. J'ai commencé, je dois finir."
Marie-Anne Divet