Au centre, Marc Le Ménahèse, le président, et à sa gauche, Pierre-Yves Lecourt, le trésorier
Il a eu des envies d’évasion dans la nature, de retrouver les mêmes joies que celles que lui procurait le bateau... et lorsqu’il est devenu motard, à la quarantaine, Marc Le Ménahèse a découvert un nouvel univers : « Les motards m’ont montré qu’ils savaient se mettre au service d’une grande cause. »
Car Marc Le Ménahèse est un homme de conviction : « Mon engagement s’inscrit dans la continuité de l’éducation que j’ai reçue, cette action répond aussi à mes idéaux personnels. Je suis heureux de reprendre cette association à la suite de ses créateurs qui m’ont donné envie de m’y investir… Il fallait tenter de relancer la machine, j’y vais à fond. »
Car Marc Le Ménahèse est un homme de conviction : « Mon engagement s’inscrit dans la continuité de l’éducation que j’ai reçue, cette action répond aussi à mes idéaux personnels. Je suis heureux de reprendre cette association à la suite de ses créateurs qui m’ont donné envie de m’y investir… Il fallait tenter de relancer la machine, j’y vais à fond. »
Le président sur sa monture : 26 ans sur la même machine
« Sur l’aide aux plus démunis, tout le monde devrait répondre présent… »
Petit rappel. Entre 1993 et 2009, en dix-sept balades, les Motards ont du cœur d'Ille-et-Vilaine ont pu reverser 350 477 € aux Restos avec un pic important en 2002, pour leur 10ème édition : 3 200 motards présents, une collecte de 48 000 €. La mécanique de cette solidarité avec les plus démunis : contre une participation financière par casque, inchangée depuis les origines (100 francs en 1993, 15 €uros actuellement), les motards peuvent participer à une balade accompagnée d'un plateau repas. Le solde de la somme récoltée est remis aux Restos du Cœur.
Pour des raisons d’organisation interne et de mobilisation, l’association a été en sommeil en 2010 et 2011 mais, avec ses complices Eliane et Pierre-Yves, Marc décide de rassembler à nouveau ces motards qui ont du cœur. Ensemble, ils fédèrent les énergies d'autres motards qui répondent présents à condition que Marc Le Ménahèse accepte la présidence de l'association : « Depuis 1993, nous roulons pour défendre, à notre manière, ceux qui n’ont pas la chance de manger à leur faim. Je suis dans l’association depuis plus de 15 ans. Vu les temps actuels, il faut que nous soyons actifs pour donner le plus possible aux Restos. La pauvreté est toujours là… Sur l’aide aux plus démunis, tout le monde devrait répondre présent, soutenir les structures adaptées comme les Restos. »
Pourtant, il faut être motivé pour organiser de telles manifestations. Elles nécessitent un investissement et une énergie importants, la recherche de partenaires : « L’association n’est pas l’affaire de quelques-uns mais le vouloir d’une vingtaine de personnes. Il faut être en avance d’une année au moins, ce n’est pas trop pour mener à bien la balade. Entre la sécurité sur le parcours, les accueils, au départ et à l’arrivée, il faut pas loin de 300 bénévoles : les normes de sécurité sont exigeantes ; difficile de mobiliser médecins et secouristes bénévoles, de trouver des adhérents d’une année à l’autre pour s’engager sur le projet. Nous devons aussi trouver un maximum de gratuité, pour la nourriture, les moyens logistiques... »
Pour des raisons d’organisation interne et de mobilisation, l’association a été en sommeil en 2010 et 2011 mais, avec ses complices Eliane et Pierre-Yves, Marc décide de rassembler à nouveau ces motards qui ont du cœur. Ensemble, ils fédèrent les énergies d'autres motards qui répondent présents à condition que Marc Le Ménahèse accepte la présidence de l'association : « Depuis 1993, nous roulons pour défendre, à notre manière, ceux qui n’ont pas la chance de manger à leur faim. Je suis dans l’association depuis plus de 15 ans. Vu les temps actuels, il faut que nous soyons actifs pour donner le plus possible aux Restos. La pauvreté est toujours là… Sur l’aide aux plus démunis, tout le monde devrait répondre présent, soutenir les structures adaptées comme les Restos. »
Pourtant, il faut être motivé pour organiser de telles manifestations. Elles nécessitent un investissement et une énergie importants, la recherche de partenaires : « L’association n’est pas l’affaire de quelques-uns mais le vouloir d’une vingtaine de personnes. Il faut être en avance d’une année au moins, ce n’est pas trop pour mener à bien la balade. Entre la sécurité sur le parcours, les accueils, au départ et à l’arrivée, il faut pas loin de 300 bénévoles : les normes de sécurité sont exigeantes ; difficile de mobiliser médecins et secouristes bénévoles, de trouver des adhérents d’une année à l’autre pour s’engager sur le projet. Nous devons aussi trouver un maximum de gratuité, pour la nourriture, les moyens logistiques... »
2012, les motards repartent plein gaz
Le nouveau bureau constitué, une vingtaine d’adhérents « prêts à se battre pour relancer l’association tombée en désuétude » s’engagent pour, en quelques mois, programmer le rassemblement 2012, premier coup d’essai pour cette renaissance.
L’équipe renouvelée affirme sa volonté de remettre « la poignée dans le coin », un travail important est déployé, des partenaires financiers répondent présent : « La Ville de Rennes a fourni toute la logistique nécessaire à l’arrivée. Un groupe de jeunes rockers rennais, « Endless », a animé gratuitement la scène : c’était sympa, on repart avec eux pour 2013 ! Deux compagnies d’ambulances sont venues gratuitement nous seconder dans la sécurité. Chez les motoristes, des deux concessionnaires sont spontanément venus adhérer au projet : on attend les autres ! »
Le bilan reste cependant mitigé pour l’équipe, qui est exigeante : « La sécurité, menée de main de maître par Manu et Philippe, et l’accueil des motards sont des axes réussis. Ce qui a pêché, c’est la communication : nous n’avons mobilisé que 520 motards et récolté 5 800 €, ce n’est pas suffisant… Les spectateurs n’étaient pas assez nombreux au rendez-vous. Alors, on remet la poignée dans le coin et on repart pour tenir la promesse faite le 3 juin 2012 : rassembler le double de motards en 2013, soit plus de 1 000, et un public plus important. »
L’équipe renouvelée affirme sa volonté de remettre « la poignée dans le coin », un travail important est déployé, des partenaires financiers répondent présent : « La Ville de Rennes a fourni toute la logistique nécessaire à l’arrivée. Un groupe de jeunes rockers rennais, « Endless », a animé gratuitement la scène : c’était sympa, on repart avec eux pour 2013 ! Deux compagnies d’ambulances sont venues gratuitement nous seconder dans la sécurité. Chez les motoristes, des deux concessionnaires sont spontanément venus adhérer au projet : on attend les autres ! »
Le bilan reste cependant mitigé pour l’équipe, qui est exigeante : « La sécurité, menée de main de maître par Manu et Philippe, et l’accueil des motards sont des axes réussis. Ce qui a pêché, c’est la communication : nous n’avons mobilisé que 520 motards et récolté 5 800 €, ce n’est pas suffisant… Les spectateurs n’étaient pas assez nombreux au rendez-vous. Alors, on remet la poignée dans le coin et on repart pour tenir la promesse faite le 3 juin 2012 : rassembler le double de motards en 2013, soit plus de 1 000, et un public plus important. »
Le « briefing » de l’équipe de sécurité avant le départ
2013, « Il faut lever des fonds nouveaux… »
Dès le lendemain de la balade 2012, les motards engagés se remettent à plancher pour préparer la balade du 2 juin 2013 : « L’équipe est formidable ! Maintenant, nous sommes mieux structurés et je vais m’investir davantage dans la communication. Il faut lever des fonds nouveaux, l’association n’est pas riche : elle tourne avec les adhésions à 10 € et la vente de produits à notre effigie, comme les T-shirts. Notre défi, c’est d’aider, c’est primordial. On va faire en sorte que l’accueil soit soigné, on va redorer le blason des motards… »
Depuis, des outils ont été créés, d’autres se mettent en place : une campagne de communication auprès des communes traversées par la balade des motards ; une demande de soutien au Comité du tourisme de Bretagne pour un article ; la formation de trois bénévoles auprès de Bug pour rénover le site de l’association ; un courrier à tous les motards présents en 2012 pour « les faire participer activement au challenge et inscrire au moins un autre motard » et l’appel au concours d’un graphiste du réseau pour confectionner banderoles et fléchage pour les villes traversées.
Des partenaires financiers nouveaux sont recherchés. Ce n’est pas toujours facile : « Notre association doit être active pour reverser le plus possible aux Restos. On aimerait, comme avant 1998, se faire offrir les repas : on pourrait tout redonner aux Restos. On voudrait aussi des chasubles pour éviter les resquilleurs qui prennent la balade en cours, sans avoir donné leur obole et, en plus, ne sont pas assurés !... Comme des financeurs potentiels nous prennent pour des pollueurs, on propose de planter un arbre pour cent motos, mais on s’inscrit aussi dans la continuité de l’action de Coluche qui était motard, et c’est pour la bonne cause ! »
Depuis, des outils ont été créés, d’autres se mettent en place : une campagne de communication auprès des communes traversées par la balade des motards ; une demande de soutien au Comité du tourisme de Bretagne pour un article ; la formation de trois bénévoles auprès de Bug pour rénover le site de l’association ; un courrier à tous les motards présents en 2012 pour « les faire participer activement au challenge et inscrire au moins un autre motard » et l’appel au concours d’un graphiste du réseau pour confectionner banderoles et fléchage pour les villes traversées.
Des partenaires financiers nouveaux sont recherchés. Ce n’est pas toujours facile : « Notre association doit être active pour reverser le plus possible aux Restos. On aimerait, comme avant 1998, se faire offrir les repas : on pourrait tout redonner aux Restos. On voudrait aussi des chasubles pour éviter les resquilleurs qui prennent la balade en cours, sans avoir donné leur obole et, en plus, ne sont pas assurés !... Comme des financeurs potentiels nous prennent pour des pollueurs, on propose de planter un arbre pour cent motos, mais on s’inscrit aussi dans la continuité de l’action de Coluche qui était motard, et c’est pour la bonne cause ! »
Le départ de la balade
2014… « On compte sur vous ! »
La 20e édition de leur manifestation sera symbolique pour les motards d’autant que c’est une date anniversaire pour les Restos qui fêtent en 2014 leurs 30 ans d'existence.
L’action des motards a certes aidé « à remplir des assiettes et à offrir ce repas qui sauve », contribué à l’achat d’un important matériel et à la création d’un centre de distribution pour les Restos du cœur de Rennes, mais les besoins sont encore considérables.
L’équipe des motards est donc déjà sur le pont ! Elle souhaite relever un défi : battre le record de 2002, année la plus fructueuse de leur histoire : « Dans l’idéal, nous voudrions doubler la somme. Ce n’est sans doute qu’un doux rêve mais si nous arrivions déjà à dépasser le cap des 50 000 €… »
… Et Marc Le Ménahèse a déjà quelques idées : « Quand c’était mort, j’ai réfléchi aux moyens à mobiliser, en particulier pour cette date anniversaire. Si la situation ne s’améliore pas d’ici là, ce n’est pas gagné d’avance, alors… j’ai imaginé de solliciter les Enfoirés. La troupe se produit dans une seule ville depuis 2002 : j’ai pensé qu’elle pourrait peut-être choisir Rennes pour 2014 ou, sinon, nous apporter quand même son soutien, autrement. J’ai écrit à Jean-Jacques Goldman. Je n’ai pas eu de réponse, je vais le relancer… »
Il est vrai que les Restos du Cœur, qui ne devaient apporter qu’un coup de main ponctuel, sont, près de 30 ans après, encore là et plus nécessaires que jamais !
Dominique Crestin
L’action des motards a certes aidé « à remplir des assiettes et à offrir ce repas qui sauve », contribué à l’achat d’un important matériel et à la création d’un centre de distribution pour les Restos du cœur de Rennes, mais les besoins sont encore considérables.
L’équipe des motards est donc déjà sur le pont ! Elle souhaite relever un défi : battre le record de 2002, année la plus fructueuse de leur histoire : « Dans l’idéal, nous voudrions doubler la somme. Ce n’est sans doute qu’un doux rêve mais si nous arrivions déjà à dépasser le cap des 50 000 €… »
… Et Marc Le Ménahèse a déjà quelques idées : « Quand c’était mort, j’ai réfléchi aux moyens à mobiliser, en particulier pour cette date anniversaire. Si la situation ne s’améliore pas d’ici là, ce n’est pas gagné d’avance, alors… j’ai imaginé de solliciter les Enfoirés. La troupe se produit dans une seule ville depuis 2002 : j’ai pensé qu’elle pourrait peut-être choisir Rennes pour 2014 ou, sinon, nous apporter quand même son soutien, autrement. J’ai écrit à Jean-Jacques Goldman. Je n’ai pas eu de réponse, je vais le relancer… »
Il est vrai que les Restos du Cœur, qui ne devaient apporter qu’un coup de main ponctuel, sont, près de 30 ans après, encore là et plus nécessaires que jamais !
Dominique Crestin