20230105 A T'y Colibri on y mange et on y danse.mp3 (5.51 Mo)
Il fait très froid ce samedi après midi de décembre, une semaine pile avant le réveillon de Noël. Sur la petite place qui regroupe services, commerces et médiathèque une animation de Noël a attiré les habitants de ce quartier de grands ensembles d’environ 5 000 habitants. Le cœur battant de la petite place, c’est « Ty Colibri » un restaurant pas comme les autres. A l’intérieur de la grande salle, ce jour-là, ce sont quatre auteurs illustrateurs qui sont venus présenter leurs livres. « Pas pour se faire de l’argent, explique Bruno Jézéquel en charge de la commission animation de l’association, mais pour aller à la rencontre des habitants et parler avec eux de leur métier ». L’idée est aussi de prouver que la culture n’est pas réservée au centre ville ou à une élite.
Une quinzaine de personnes aident Akim le cuisinier, bénévoles comme lui
L’ancien café devenu restaurant solidaire
L’ancien café est devenu par la grâce d’une convention passée entre la ville de Vannes et l’association un restaurant ouvert à tous qui fonctionne tous les midis de la semaine sauf les week- ends. Un restaurant ou l’on mange bien et pour pas très cher. Repas complet à 13 € chaque midi, qui passe à 9,50 € le lundi (repas baptisé « anticrise »). « Début 2023, explique Akim Khounchef, cuisinier bénévole - dont l’épouse Annick est présidente de l’association - nous allons aussi proposer, moyennant un « abonnement » annuel de 15 €, un repas à 5 € le lundi pour les personnes non imposables et à 2 € pour les étudiants grâce à un don de 7 500 € reçu de la fondation du Grand Orient de France. »
Akim, qui est à l’origine de l’association, veut en faire un lieu de rencontre et de convivialité pour les habitants du quartier tout en tendant à trouver l’équilibre économique de l’opération. « Ce n’est pas facile mais nous disposons pour cela de plusieurs atouts : le loyer gratuit de la ville de Vannes qui paie aussi les fluides jusqu’à la fin de 2023 et une bonne équipe de bénévoles. » Une quinzaine d’entre eux se relaie pour donner un coup de main autour d’un poste permanent de salarié. Ce matin de décembre, c’est Mohana un jeune réfugié malien de 25 ans, qui apprend à préparer et servir les cafés. La veille, c’était une jeune stagiaire qui servait les clients du restaurant.
« On travaille aussi avec la mission locale, la section pro du lycée, des migrants et des associations pour remettre le pied à l’étrier à des personnes en insertion. Depuis l’ouverture, se réjouit Akim, six personnes sont venues travailler avec nous en CDD et ont par la suite retrouvé un emploi. » l’objectif est aussi de mobiliser le maximum de personnes autour d’initiatives diverses comme le frigo partagé, premier du genre où l’on peut venir déposer des produits frais non périmés et aussi se servir en fonction de ses besoins. Pour la journée autour des auteurs, ce sont des jeunes du quartier qui, dans le cadre de l’opération argent de poche du centre socio culturel Henri Matisse ont mis des affiches dans les halls d’immeubles tandis que les cinq écoles du quartier envoyaient l’information par mail aux familles.
Akim, qui est à l’origine de l’association, veut en faire un lieu de rencontre et de convivialité pour les habitants du quartier tout en tendant à trouver l’équilibre économique de l’opération. « Ce n’est pas facile mais nous disposons pour cela de plusieurs atouts : le loyer gratuit de la ville de Vannes qui paie aussi les fluides jusqu’à la fin de 2023 et une bonne équipe de bénévoles. » Une quinzaine d’entre eux se relaie pour donner un coup de main autour d’un poste permanent de salarié. Ce matin de décembre, c’est Mohana un jeune réfugié malien de 25 ans, qui apprend à préparer et servir les cafés. La veille, c’était une jeune stagiaire qui servait les clients du restaurant.
« On travaille aussi avec la mission locale, la section pro du lycée, des migrants et des associations pour remettre le pied à l’étrier à des personnes en insertion. Depuis l’ouverture, se réjouit Akim, six personnes sont venues travailler avec nous en CDD et ont par la suite retrouvé un emploi. » l’objectif est aussi de mobiliser le maximum de personnes autour d’initiatives diverses comme le frigo partagé, premier du genre où l’on peut venir déposer des produits frais non périmés et aussi se servir en fonction de ses besoins. Pour la journée autour des auteurs, ce sont des jeunes du quartier qui, dans le cadre de l’opération argent de poche du centre socio culturel Henri Matisse ont mis des affiches dans les halls d’immeubles tandis que les cinq écoles du quartier envoyaient l’information par mail aux familles.
Lors de l'animation livre avec l'autrice Nathalie Caillibot
Les mille et un visages de Ménimur
Pour la fin d’année, le Ty Colibri a organisé un « réveillon de midi » avec chants et danses à destination des personnes seules avec le double objectif de briser leur solitude et de permettre aux bénévoles de réveillonner également le soir. Un succès puisqu’une soixantaine d’habitants a répondu présent. En début d’année, l’association va présenter une très belle exposition photo des visages de Ménimur. Un studio photo installé dans le restaurant a permis de réaliser une trentaine de portraits d’habitants tirés en grand format sur panneau aluminium grâce au mécénat d’une entreprise locale.
Il faut aussi parler de l’association « cuisiniers solidaires » lancée en 2015 sur le quartier de Ménimur et qui compte aujourd’hui environ 80 adhérents dont la moitié sont bénévoles et viennent donner un coup de main. « L’objectif de notre association, explique Elise l’une des salariées, est de sensibiliser à la lutte contre le gaspillage alimentaire en organisant des ateliers cuisine dans les quartiers. Les producteurs locaux nous approvisionnent régulièrement et nous cuisinons ensemble avec les habitants. » A raison de deux à trois ateliers par semaine dans les quartiers vannetais, plusieurs centaines de participants ont été accompagnés cette année. L’association, que préside aujourd’hui Jacques Cardot, emploie trois salariés dont deux à temps plein.
Jean-Luc Poussier
Un regret. - Nous aurions aimé interroger la ville de Vannes et le ou les adjoints en charge de la solidarité sur la politique de la ville et le sens des initiatives qui prennent naissance à Ménimur mais nos demandes d’entretien réitérées sont restées sans réponse.
Il faut aussi parler de l’association « cuisiniers solidaires » lancée en 2015 sur le quartier de Ménimur et qui compte aujourd’hui environ 80 adhérents dont la moitié sont bénévoles et viennent donner un coup de main. « L’objectif de notre association, explique Elise l’une des salariées, est de sensibiliser à la lutte contre le gaspillage alimentaire en organisant des ateliers cuisine dans les quartiers. Les producteurs locaux nous approvisionnent régulièrement et nous cuisinons ensemble avec les habitants. » A raison de deux à trois ateliers par semaine dans les quartiers vannetais, plusieurs centaines de participants ont été accompagnés cette année. L’association, que préside aujourd’hui Jacques Cardot, emploie trois salariés dont deux à temps plein.
Jean-Luc Poussier
Un regret. - Nous aurions aimé interroger la ville de Vannes et le ou les adjoints en charge de la solidarité sur la politique de la ville et le sens des initiatives qui prennent naissance à Ménimur mais nos demandes d’entretien réitérées sont restées sans réponse.
TY COLIBRI, la légende
|