20220519 L'appel de 8 jeunes agro....mp3 (1.54 Mo)
L'appel des huit étudiants d'AgroParisTech invitant leurs collègues le 10 mai, lors de la remise des diplômes, à déserter la voie professionnelle qui leur est tracée, connaît un énorme impact sur internet.
Rejetant ces "jobs destructeurs", la "guerre au vivant et à la paysannerie" menée par l'agro-industrie partout sur Terre, ils contestent aussi les notions de développement durable, croissance verte ou transition écologique qui visent à rendre soutenable l'ordre social dominant à l'origine du problème.
Les huit étudiants, vivement applaudis par leurs collègues, ne sont pas isolés. Sciences et Avenir a interviewé par exemple le Pr Selosse, chercheur au Muséum national d'Histoire naturelle, membre de l’Académie d’Agriculture de France et enseignant dans de grandes écoles. Il voit aussi des anciens élèves de Normale Sup ou HEC "se détourner de la voie qui leur est ouverte pour construire des avenirs différents". "On voit monter, analyse-t-il, une forme d’angoisse face aux changements environnementaux, une éco-anxiété qui fait écho à des éco-culpabilités fortes chez les plus âgés que je croise dans des séminaires liés au monde de l’entreprise ou de la banque".
Rejetant ces "jobs destructeurs", la "guerre au vivant et à la paysannerie" menée par l'agro-industrie partout sur Terre, ils contestent aussi les notions de développement durable, croissance verte ou transition écologique qui visent à rendre soutenable l'ordre social dominant à l'origine du problème.
Les huit étudiants, vivement applaudis par leurs collègues, ne sont pas isolés. Sciences et Avenir a interviewé par exemple le Pr Selosse, chercheur au Muséum national d'Histoire naturelle, membre de l’Académie d’Agriculture de France et enseignant dans de grandes écoles. Il voit aussi des anciens élèves de Normale Sup ou HEC "se détourner de la voie qui leur est ouverte pour construire des avenirs différents". "On voit monter, analyse-t-il, une forme d’angoisse face aux changements environnementaux, une éco-anxiété qui fait écho à des éco-culpabilités fortes chez les plus âgés que je croise dans des séminaires liés au monde de l’entreprise ou de la banque".