© CC BY-NC-SA 2.0.
20220331 Reportage chez les travailleurs....mp3 (1.78 Mo)
Ludovic Simbille s'est rendu pour Basta dans des centres de recyclage de la région parisienne pour voir les conditions dans lesquelles on y travaille. Un regard dans l'envers du décor, celui de la "verte" filière du recyclage et ces milliers d'emplois que doit générer la transition écologique.. "La filière du recyclage promet d’allier défense de l’environnement et de l’emploi, déclare le reporter en introduction de son article. Derrière cette économie vertueuse, les travailleurs triment entre cadences effrénées, risques d’accidents et expositions aux produits chimiques."
Parmi les travailleurs rencontrés par Luc Simbille, il y a Fofana Yoro, Malien, 37 ans, qui se lève toutes les nuits à 3 h, prend trois bus pour entamer son travail au centre de tri aux alentours de 5h30. Recycler, « ça sauve peut-être la planète, dit-il en commentant sa journée, mais pas les travailleurs. » Il y a Ibrahima Baradji, 64 ans ou encore Moustafiha Diabira, le quinquagénaire arrivé du Mali en 1997 qui "fixe des yeux l’amont du tapis roulant pour repérer, par exemple, la viande avariée, les couches pleines, les couteaux ou autres « seringues de crackés » défilant à 70km/h, avec des pics à plus de 80km/h."
Beaucoup des employés du secteur enchaînent des emplois peu qualifiés, précaires, entre CDD, contrats d’insertion ou missions d’intérim. Les directions peuvent s’en séparer facilement. « Les intérimaires sont comme des kleenex », lâche un titulaire.
Parmi les travailleurs rencontrés par Luc Simbille, il y a Fofana Yoro, Malien, 37 ans, qui se lève toutes les nuits à 3 h, prend trois bus pour entamer son travail au centre de tri aux alentours de 5h30. Recycler, « ça sauve peut-être la planète, dit-il en commentant sa journée, mais pas les travailleurs. » Il y a Ibrahima Baradji, 64 ans ou encore Moustafiha Diabira, le quinquagénaire arrivé du Mali en 1997 qui "fixe des yeux l’amont du tapis roulant pour repérer, par exemple, la viande avariée, les couches pleines, les couteaux ou autres « seringues de crackés » défilant à 70km/h, avec des pics à plus de 80km/h."
Beaucoup des employés du secteur enchaînent des emplois peu qualifiés, précaires, entre CDD, contrats d’insertion ou missions d’intérim. Les directions peuvent s’en séparer facilement. « Les intérimaires sont comme des kleenex », lâche un titulaire.