Derrière ce que nous achetons, consommons, il n'y a rien d'anodin. Surtout quand ça vient de Chine. Ce documentaire que présente aujourd'hui Arte et disponible jusqu'en juin 2024 en dit long en révélant un vaste système de "prisons-entreprises" exploitant des détenus esclaves.
Tout commence par le risque pris par un prisonnier. À Paris, une jeune femme achète un jour en pharmacie un test de grossesse bon marché fabriqué à Tianjin, en Chine. Elle y trouve, pliée dans la notice, une missive manuscrite en chinois, titrée de trois caractères latins éloquents ("SOS"). Traduite et expertisée, la lettre révèle un stupéfiant contenu : "Chers amis, savez-vous que derrière votre vie tranquille il y a des prisonniers chinois qui travaillent dans les prisons de Tianjin douze à quinze heures par jour sans manger ?"
A partir de ce document, Laetitia Moreau entame une investigation internationale. Elle s'en va notamment rencontrer d'anciens détenus victimes du travail forcé dans les prisons chinoises : le Roumain Marius Balo, le Britannique Peter W. Humphrey, puis, à New York, le dissident Chen Pokong, qui fut le premier, en 1994, à dénoncer dans un semblable SOS, depuis sa prison, la manière dont Pékin fabriquait ses produits à moindres coûts. Elle parvient plus tard à approcher la prison d’où le texte a probablement été écrit. Le prisonnier est-il encore en vie ? "Votre courage n’aura pas été vain, conclut la réalisatrice. J’espère que vous le saurez un jour."
95 mn. Disponible en vidéo à la demande. Location 48 h : 2,99 €. Achat : 6,99 €.
Tout commence par le risque pris par un prisonnier. À Paris, une jeune femme achète un jour en pharmacie un test de grossesse bon marché fabriqué à Tianjin, en Chine. Elle y trouve, pliée dans la notice, une missive manuscrite en chinois, titrée de trois caractères latins éloquents ("SOS"). Traduite et expertisée, la lettre révèle un stupéfiant contenu : "Chers amis, savez-vous que derrière votre vie tranquille il y a des prisonniers chinois qui travaillent dans les prisons de Tianjin douze à quinze heures par jour sans manger ?"
A partir de ce document, Laetitia Moreau entame une investigation internationale. Elle s'en va notamment rencontrer d'anciens détenus victimes du travail forcé dans les prisons chinoises : le Roumain Marius Balo, le Britannique Peter W. Humphrey, puis, à New York, le dissident Chen Pokong, qui fut le premier, en 1994, à dénoncer dans un semblable SOS, depuis sa prison, la manière dont Pékin fabriquait ses produits à moindres coûts. Elle parvient plus tard à approcher la prison d’où le texte a probablement été écrit. Le prisonnier est-il encore en vie ? "Votre courage n’aura pas été vain, conclut la réalisatrice. J’espère que vous le saurez un jour."
95 mn. Disponible en vidéo à la demande. Location 48 h : 2,99 €. Achat : 6,99 €.