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Valeria Wanda est née en avril 1968 à Recife, capitale de l’état du Pernambuco dans le Nordeste du Brésil. A sa naissance, comme sa mère était âgée de 16 ans, c’est essentiellement son père et sa grand-mère paternelle qui se sont chargés de son éducation avec l’appui de ses tantes et oncles qui chantaient dans la chorale Madrigal de Recife. Valeria a ainsi commencé à chanter et à danser dès l’âge de 6 ans en participant chaque année au Carnaval traditionnel de Recife avec sa famille.
Pendant toute sa jeunesse, elle a fréquenté des « Pontos de Cultura ». Ces « Points de Culture » s’appuient sur les Réseaux de créativité personnelle et associative que le ministre de la Culture de l’ex-gouvernement Lula, le chanteur Gilberto Gil, a impulsé dans l’ensemble du pays (il en existe plus de 1.300 au Brésil). Valeria a ainsi participé aux Pontos de Cultura de Recife et de « Raizes de Arcoverde » dans le sertão (arrière-pays semi-aride du Nordeste).
Pendant toute sa jeunesse, elle a fréquenté des « Pontos de Cultura ». Ces « Points de Culture » s’appuient sur les Réseaux de créativité personnelle et associative que le ministre de la Culture de l’ex-gouvernement Lula, le chanteur Gilberto Gil, a impulsé dans l’ensemble du pays (il en existe plus de 1.300 au Brésil). Valeria a ainsi participé aux Pontos de Cultura de Recife et de « Raizes de Arcoverde » dans le sertão (arrière-pays semi-aride du Nordeste).
Une ambassadrice de la Culture du Pernambuco au Brésil et à l’étranger
Elle a participé à des programmes de musique et danse à la télévision car elle a très vite excellé dans ces chants et danses traditionnelles du Frevo. Le Frevo, où les capoeiristes* ouvrent le chemin aux danseurs avec leur « sombrinha » (parasol, parapluie multicolore) est un terme issu de « frever » ou « frevura » (ébullition en français), celle que transmettent les musiciens et danseurs.
Valeria a tenu à entrer à l’Ecole de Frevo du grand professeur Nascimento do Passo à Recife : elle y a obtenu un premier prix à 20 ans et a pu ainsi participé à un Festival Culturel international à Bonn en Allemagne. De nombreux journaux allemands, qui découvraient le Frevo du Pernambuco (c'était une première en Europe) ont parlé de sa prestation. Il en fut de même à Bruxelles et plus tard, en 2010, à Santiago de Cuba, qui est jumelée avec Recife.
Valeria a tenu à entrer à l’Ecole de Frevo du grand professeur Nascimento do Passo à Recife : elle y a obtenu un premier prix à 20 ans et a pu ainsi participé à un Festival Culturel international à Bonn en Allemagne. De nombreux journaux allemands, qui découvraient le Frevo du Pernambuco (c'était une première en Europe) ont parlé de sa prestation. Il en fut de même à Bruxelles et plus tard, en 2010, à Santiago de Cuba, qui est jumelée avec Recife.
Le Brésil et ses danses : Frevo, Maracatu, Ciranda...
Cette notoriété acquise lors de ces voyages d’ambassadrice culturelle lui a permis en rentrant d’intégrer le Groupe de Danse de la Fondation Guararapes à la Maison de la Culture de Récife où elle a chanté et dansé pendant trois ans aussi bien le Frevo que le Maracatu** et la Ciranda***… Ont suivi le groupe de musiciens Phoénix avec qui elle a gravé son premier CD, le groupe de forro Chicote (quatre CD) et le grand Orchestre populaire Hermetério (deux CD et deux DVD).
Ensuite, lors d'un concours à Rio, elle a obtenu le premier Prix avec la musique de la chanson « Papagaio no Arame » (littéralement : « le Perroquet sur un fil »), chanson qui a eu un succès dans tout le Brésil en 2011 après un passage à la télévision : « Quel bonheur, dit-elle, de pouvoir montrer tout ce que j’avais appris et de ne pas seulement danser avec la « sombrinha » à la main du frevo de mon Pernambuco ! »
Ensuite, lors d'un concours à Rio, elle a obtenu le premier Prix avec la musique de la chanson « Papagaio no Arame » (littéralement : « le Perroquet sur un fil »), chanson qui a eu un succès dans tout le Brésil en 2011 après un passage à la télévision : « Quel bonheur, dit-elle, de pouvoir montrer tout ce que j’avais appris et de ne pas seulement danser avec la « sombrinha » à la main du frevo de mon Pernambuco ! »
Une femme engagée socialement et culturellement
Cependant, Valeria ne s’est jamais contentée d’être une professionnelle des rythmes et chansons de son Pernambuco natal, elle n’hésitait pas à participer au Carnaval avec les habitants de Olinda où elle habitait. Et surtout elle a toujours été aux côtés des femmes dans leur lutte, ce qui lui a valu d’être remarquée par Silène Floro, l’une des coordinatrices du livre de récits de vie des Femmes du Pernambuco du livre « Mulheres que mudaram a historia do Pernambuco/Des Femmes qui ont modifié l’histoire du Pernambuco ».
Dans l'édition 2015 (p.229-230), son récit de vie est en partie relaté. On y apprend sa participation à un projet social du grand orchestre populaire Hermetério avec les enfants d’un quartier de Recife : co-organisation d’ateliers de solfège, de percussion, de chants et danses. De même, dans son quartier de Tabajara où elle habite, elle a fait du travail social auprès des personnes âgées qui n’ont pas les moyens financiers de payer une académie de danse. C'était avant de venir récemment en Bretagne.
Dans l'édition 2015 (p.229-230), son récit de vie est en partie relaté. On y apprend sa participation à un projet social du grand orchestre populaire Hermetério avec les enfants d’un quartier de Recife : co-organisation d’ateliers de solfège, de percussion, de chants et danses. De même, dans son quartier de Tabajara où elle habite, elle a fait du travail social auprès des personnes âgées qui n’ont pas les moyens financiers de payer une académie de danse. C'était avant de venir récemment en Bretagne.
De la poésie de rue de Recife à la poésie gallo
« Je retrouve, souligne-t-elle, cette solidarité en Bretagne. C'est une région merveilleuse tant par ses paysages que par l’accueil de ses habitants et de ses réseaux associatifs ! C’est pourquoi je n’ai pas hésité une seconde à participer le 4 mars 2017 à Rennes au Festival culturel Sevenadur comme en 2016 au Festival Espace Nomade Forro organisé par l'association Marmita à la MJC de Bréquigny, à Rennes aussi.
Le Forro, dans le Nordeste brésilien, unit musique, chant et danse traditionnelle par couple. La présence de l'accordéon n’est pas sans faire penser aux musiques et à certaines danses du groupe Astour (« maintenant » en gallo, la langue de Haute-Bretagne) que j’ai eu l’occasion de voir lors du festival culturel Sevenadur. »
Valeria aime beaucoup aussi, dit-elle, écouter et dire des poésies. Elle y a été sensibilisée dès l’enfance à Recife-Olinda où la poésie est dans la rue avec les poètes « repentista » qui improvisent leurs textes en les chantant sur les places publiques ou dans les marchés. On les rencontre dans de nombreuses villes du Nordeste où l’on trouve aussi des stands de « littérature de cordel » (petits livres poétiques ou de légendes que l’on pend sur des cordes à linge pour les vendre dans les marchés). Cela fait partie de la culture vivante du Nordeste dont Valeria se sent une « ambassadrice culturelle » en Bretagne, région avec laquelle elle souhaite établir des passerelles interculturelles et artistiques.
Christian Leray
En récital vendredi 28 avril. - Valeria Wanda donne un récital vendredi 28 avril à 20 h 30 à l'Antisèche, à Noyal-Châtillon-sur-Seiche près de Rennes. Elle sera entourée de musiciens de jazz rennais pour rendre hommage au célèbre musicien brésilien Antonio Carlos Jobim, l'un des fondateurs du "style bossa nova".
Le Forro, dans le Nordeste brésilien, unit musique, chant et danse traditionnelle par couple. La présence de l'accordéon n’est pas sans faire penser aux musiques et à certaines danses du groupe Astour (« maintenant » en gallo, la langue de Haute-Bretagne) que j’ai eu l’occasion de voir lors du festival culturel Sevenadur. »
Valeria aime beaucoup aussi, dit-elle, écouter et dire des poésies. Elle y a été sensibilisée dès l’enfance à Recife-Olinda où la poésie est dans la rue avec les poètes « repentista » qui improvisent leurs textes en les chantant sur les places publiques ou dans les marchés. On les rencontre dans de nombreuses villes du Nordeste où l’on trouve aussi des stands de « littérature de cordel » (petits livres poétiques ou de légendes que l’on pend sur des cordes à linge pour les vendre dans les marchés). Cela fait partie de la culture vivante du Nordeste dont Valeria se sent une « ambassadrice culturelle » en Bretagne, région avec laquelle elle souhaite établir des passerelles interculturelles et artistiques.
Christian Leray
En récital vendredi 28 avril. - Valeria Wanda donne un récital vendredi 28 avril à 20 h 30 à l'Antisèche, à Noyal-Châtillon-sur-Seiche près de Rennes. Elle sera entourée de musiciens de jazz rennais pour rendre hommage au célèbre musicien brésilien Antonio Carlos Jobim, l'un des fondateurs du "style bossa nova".
* Les capoeiristes sont les interprètes de la Capoeira qui est une forme de lutte créée par les esclaves d’origine africaine pour continuer à entretenir leur corps pendant leur captivité. Certaines de ses figures très harmonieuses évoquent autant la danse que la lutte, d’autant plus que la capoeira est accompagnée par des instruments de musique dont le berimbau (instrument de musique constitué d’un arc avec une corde que l’on pince et une calebasse qui sert de caisse de résonnance)
** Le Maracatu qu’a dansé Valeria est une danse rituelle pratiquée dans le Nordeste Brésilien et héritée des esclaves africains. Chaque danseur, accompagnant un roi et une reine sous un grand parasol, est habillé de costumes colorés traditionnels. Le défilé est précédé d’une escorte portant des bannières, accompagné de musique rythmique et de chants.
*** La Ciranda est aussi un type de danse et musique typique de l’état du Pernambuco qui a comme origine les chants et danses des femmes de pêcheurs quand elles attendaient le retour de pêche de leurs hommes. Elle est caractérisée à l’origine par une grande ronde effectuée le plus souvent sur les plages ou places de villages de pêcheurs. Même si se sont ajoutées différentes chorégraphies avec le corps, les danseurs en rond doivent continuer à marquer le rythme avec le pied gauche placé devant. C’est vraiment une danse communautaire comme dans les festnoz bretons.
** Le Maracatu qu’a dansé Valeria est une danse rituelle pratiquée dans le Nordeste Brésilien et héritée des esclaves africains. Chaque danseur, accompagnant un roi et une reine sous un grand parasol, est habillé de costumes colorés traditionnels. Le défilé est précédé d’une escorte portant des bannières, accompagné de musique rythmique et de chants.
*** La Ciranda est aussi un type de danse et musique typique de l’état du Pernambuco qui a comme origine les chants et danses des femmes de pêcheurs quand elles attendaient le retour de pêche de leurs hommes. Elle est caractérisée à l’origine par une grande ronde effectuée le plus souvent sur les plages ou places de villages de pêcheurs. Même si se sont ajoutées différentes chorégraphies avec le corps, les danseurs en rond doivent continuer à marquer le rythme avec le pied gauche placé devant. C’est vraiment une danse communautaire comme dans les festnoz bretons.
CHRISTIAN LERAY, LE POÈTE BRETON-BRÉSILIEN
Lors de récital de poésie avec Valeria Wanda, Christian Leray a lu des textes de « Correspondance Brasil-Breizh », titre de son troisième livre de poésies bilingues édité à Récife avec la poétesse Andrea Campos.
« J’avais déjà pu l’entendre, explique Valeria Wanda, accompagné avec bonheur d’un accordéoniste, lors du Festival « Espace Nomade » de Marmita à la MJC Bréquigny où j’ai aussi participé en 2016 au Festival Espace Nomade Forro. »
Parmi ses autres ouvrages, on peut citer notamment « L’arbre à palabres & à récits - De l’Afrique au Brésil en passant par la Bretagne » , écrit avec Fatimata. L' Harmattan, 2014, 230 p, 23 €.
A relire, le portrait de Christian Leray sur Histoires Ordinaires : Le Breton-Brésilien Christian Leray, ses mots, sa vie : quelle histoire !
« J’avais déjà pu l’entendre, explique Valeria Wanda, accompagné avec bonheur d’un accordéoniste, lors du Festival « Espace Nomade » de Marmita à la MJC Bréquigny où j’ai aussi participé en 2016 au Festival Espace Nomade Forro. »
Parmi ses autres ouvrages, on peut citer notamment « L’arbre à palabres & à récits - De l’Afrique au Brésil en passant par la Bretagne » , écrit avec Fatimata. L' Harmattan, 2014, 230 p, 23 €.
A relire, le portrait de Christian Leray sur Histoires Ordinaires : Le Breton-Brésilien Christian Leray, ses mots, sa vie : quelle histoire !
Valeria Wanda le 8 Octobre 2016 à la MJC Bréquigny, à Rennes, lors de d'une soirée avec le groupe breton-brésilien de Rennes Forró des Vallons.