Les jeunes de Redon (Bretagne) et de Tchébébé (Togo) imaginent une autre agriculture
Le Lycée Issat de Redon est lauréat de l'appel à projets lancé par la Draaf, Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt de Bretagne. Les élèves ont en charge de réaliser deux numéros du Journal des Lycées de Ouest-France édités à l'occasion du prochain Space. L'initiative menée au Togo est bien sûr au sommaire. Les élèves étaient invités à participer à la conférence de presse qui avait lieu le 22 mai au CFA de Montfort-sur-Meu.
Les jeunes du Lycée Issat ont participé à la conférence de presse sur le Space le 22 mai à Mont-fort-sur-Meu.
C'est une première pour tous, se réjouissent Laura Renaux, cheffe d'établissement et Hervé Chaplais, enseignant référent du Journal des Lycées pour le Lycée Issat. Nos élèves seront donc les journalistes de ce salon unique en France pour ce numéro spécial, édité par le Journal des lycées de Ouest-France.
Un journal pour favoriser l’expression des jeunes
L’association pour le développement du Journal Des Lycées (JDL), créée par le journal Ouest France en 2007, propose aux lycées et aussi aux Maisons Familiales Rurales, aux foyers de jeunes et maisons de quartier qui le souhaitent de créer leur propre journal, tout en étant accompagnés par un journaliste professionnel.
« Son objectif ? rappelle Edouard Maret, journaliste pilote de l’initiative : favoriser l’expression des jeunes, les éduquer aux médias et leur permettre de découvrir l’écriture journalistique. »C’est donc naturellement que le Space a accepté de participer au projet proposé par le JDL et la Draaf : la réalisation d’un journal conçu en partie sur le Salon et sur les sujets qui y sont liés. Pour cette première, c’est le Lycée Issat de Redon qui produira le journal. Un comité de rédaction est mis en place pour la réalisation du journal. Il s’organise autour d’une équipe de lycéens rédacteurs pilotée par des enseignants et accompagnée par un journaliste professionnel. Un premier numéro paraîtra en juin, il portera sur des sujets d’actualités agricoles tenant à cœur aux lycéens, dont les actions menées pour la solidarité internationale. Le comité de rédaction aura également à charge de choisir le nom que portera le journal et d’imaginer sa têtière. Pour réunir les informations nécessaires à la rédaction du deuxième numéro qui sortira en décembre, les reporters en herbe se rendront sur le Space. Ils auront au préalable défini les sujets qu’ils souhaitent traiter pour rencontrer les acteurs du monde de l’élevage concernés.
Jeudi 27 Juin 2024
Les jeunes partis en stage au Togo ont écrit plusieurs articles dans le Journal des lycées, réalisé par le Lycée Issat avec Ouest-France. Comment éduquer les jeunes aux médias ? Comment susciter le « pouvoir d’agir » ? Eléments de réponse avec Hervé Chaplais, enseignant en éducation socioculturelle, référent du journal depuis 2016, coauteur de « 45 repères pour animer et développer le pouvoir d’agir » (*).
Le Lycée Issat de Redon réalise un Journal des lycées avec Ouest-France depuis une vingtaine d’années. Quel intérêt pour vous ?
Avec ce journal, nous donnons à voir ce qui se passe dans le lycée mais aussi, ce qui se passe dans le monde. C’est un outil d’information, c’est aussi un outil de valorisation des élèves, de ce qu’ils font dans l’établissement tout au long de leur parcours scolaire. L’éducation aux médias fait partie du champ de compétences en éducation socioculturelle comme l’éducation à la citoyenneté. Les jeunes doivent pouvoir mener des enquêtes pour comprendre le monde qui les entoure. Enquêter, c’est savoir recueillir des informations, les hiérarchiser, repérer les sources pertinentes et rejeter les fausses informations, être en position d’empathie vis-à-vis des personnes rencontrées, être capable d’exprimer un constat, une analyse, un point de vue accessible à un public… Il est intéressant d’accompagner des jeunes dans la formulation de leur regard sur le monde.
Comment procédez-vous ?
Nous sommes trois enseignants à porter cette initiative, Anaëlle Thomas, Juliette Jaudon et moi-même, accompagnés d’un journaliste référent de Ouest-France. Dans le cadre de nos activités pédagogiques, nous travaillons avec les jeunes à la réalisation d’articles. Avec l’équipe pédagogique, nous réfléchissons aux thèmes qui pourraient être abordés dans le journal. Nous les proposons aux élèves. Ainsi, plusieurs classes peuvent participer à l’écriture du journal.
Avec ce journal, nous donnons à voir ce qui se passe dans le lycée mais aussi, ce qui se passe dans le monde. C’est un outil d’information, c’est aussi un outil de valorisation des élèves, de ce qu’ils font dans l’établissement tout au long de leur parcours scolaire. L’éducation aux médias fait partie du champ de compétences en éducation socioculturelle comme l’éducation à la citoyenneté. Les jeunes doivent pouvoir mener des enquêtes pour comprendre le monde qui les entoure. Enquêter, c’est savoir recueillir des informations, les hiérarchiser, repérer les sources pertinentes et rejeter les fausses informations, être en position d’empathie vis-à-vis des personnes rencontrées, être capable d’exprimer un constat, une analyse, un point de vue accessible à un public… Il est intéressant d’accompagner des jeunes dans la formulation de leur regard sur le monde.
Comment procédez-vous ?
Nous sommes trois enseignants à porter cette initiative, Anaëlle Thomas, Juliette Jaudon et moi-même, accompagnés d’un journaliste référent de Ouest-France. Dans le cadre de nos activités pédagogiques, nous travaillons avec les jeunes à la réalisation d’articles. Avec l’équipe pédagogique, nous réfléchissons aux thèmes qui pourraient être abordés dans le journal. Nous les proposons aux élèves. Ainsi, plusieurs classes peuvent participer à l’écriture du journal.
Jeudi 20 Juin 2024
Alors que la fin de l’année scolaire se pointe et que vient le temps des examens, où en est le projet initié avec le Centre de ressources en agroécologie Ekofoda de Tchébébé au Togo ? Le point avec Patrice Sauvage, directeur-adjoint du Lycée Issat de Redon.
Six élèves de terminale bac professionnel Laboratoires participaient à un stage au Togo, du 2 au 19 novembre 2023. Où en est-on ?
Nous nous étions engagés à apporter une aide financière au Centre de ressources en agroécologie Ekofoda pour la fabrication d’un distillateur afin de produire des biopesticides. La somme de 2500 € a pu être collectée. Nous l’avons remise au directeur de la structure togolaise qui peut ainsi lancer le projet. Par ailleurs, un nouvel échange se profile pour la rentrée prochaine. Un appel lancé auprès des élèves du Lycée Issat a d’ores et déjà permis de recueillir l’inscription de 21 jeunes, motivés pour se rendre au Togo.
Qui sont ces jeunes ?
Pour un premier stage, qui aura lieu en octobre prochain, trois jeunes en terminale bac professionnel Laboratoires sont intéressés pour poursuivre le projet de distillateur ainsi que trois jeunes en terminale bac professionnel Aménagements paysagers, qui sont eux intéressés par les techniques culturales africaines, notamment l’agroforesterie initiée par Ekofoda. Nous proposerons un deuxième séjour en février-mars 2025. Quinze jeunes en bac professionnel Services aux personnes et aux territoires, sont intéressés par l’aspect solidarité et l’aide humanitaire. Nous avons sollicité le réseau Gaia pour nous aider à trouver des structures sociales et sanitaires, le centre hospitalier et des dispensaires pouvant accueillir nos stagiaires.
Nous nous étions engagés à apporter une aide financière au Centre de ressources en agroécologie Ekofoda pour la fabrication d’un distillateur afin de produire des biopesticides. La somme de 2500 € a pu être collectée. Nous l’avons remise au directeur de la structure togolaise qui peut ainsi lancer le projet. Par ailleurs, un nouvel échange se profile pour la rentrée prochaine. Un appel lancé auprès des élèves du Lycée Issat a d’ores et déjà permis de recueillir l’inscription de 21 jeunes, motivés pour se rendre au Togo.
Qui sont ces jeunes ?
Pour un premier stage, qui aura lieu en octobre prochain, trois jeunes en terminale bac professionnel Laboratoires sont intéressés pour poursuivre le projet de distillateur ainsi que trois jeunes en terminale bac professionnel Aménagements paysagers, qui sont eux intéressés par les techniques culturales africaines, notamment l’agroforesterie initiée par Ekofoda. Nous proposerons un deuxième séjour en février-mars 2025. Quinze jeunes en bac professionnel Services aux personnes et aux territoires, sont intéressés par l’aspect solidarité et l’aide humanitaire. Nous avons sollicité le réseau Gaia pour nous aider à trouver des structures sociales et sanitaires, le centre hospitalier et des dispensaires pouvant accueillir nos stagiaires.
Dimanche 21 Avril 2024
Laura Renaux, cheffe d’établissement du Lycée Issat, a été élue représentante du Cneap Bretagne à l’Afdi Bretagne, Agriculteurs français et développement international, association de solidarité internationale qui s’engage en faveur des agricultures familiales et des organisations paysannes. Rencontre avec son président, René Collin.
René Collin, 63 ans, ancien agriculteur à Bédée près de Rennes, a été en responsabilité professionnelle durant toute sa carrière. Secrétaire général puis président de la FDSEA d’Ille-et-Vilaine pendant six ans, premier vice-président de la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine pendant six ans, il est aujourd’hui président de l’Afdi Bretagne, agriculteurs français et développement international.
Parlez-nous de l’Afdi…
L’association a été mise en place en Bretagne en 1981, par François Guézou, originaire de Plouézec dans les Côtes d’Armor, alors président de la chambre d’agriculture des Côtes d’Armor, figure emblématique de l'agriculture bretonne et française, décédé en 2009. Ses objectifs sont de sensibiliser la profession agricole et rurale française à la situation de leurs homologues du sud et d’accompagner les organisations paysannes des pays du sud dans leur structuration et leur développement. Elle a été créée en 1975 par les organisations professionnelles agricoles françaises que sont l’Apca (chambres d’agriculture de France), la CNMCCA (Confédération nationale de la mutualité, du crédit et de la coopération agricoles), la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et JA (Jeunes agriculteurs). Elle est gérée et animée aujourd’hui par une cinquantaine de salariés et 6000 professionnels bénévoles. Le conseil d’administration régional est constitué d’une quinzaine de membres, tous issus du monde agricole. Au sein de sa gouvernance, deux collèges, l’un pour les organisations professionnelles agricoles, l’autre pour les individus et autres organismes. Chaque région est représentée au Conseil d’administration d’Afdi National, et bénéficie de fonds pour ses actions provenant de l’AFD (Agence française de Développement).
Parlez-nous de l’Afdi…
L’association a été mise en place en Bretagne en 1981, par François Guézou, originaire de Plouézec dans les Côtes d’Armor, alors président de la chambre d’agriculture des Côtes d’Armor, figure emblématique de l'agriculture bretonne et française, décédé en 2009. Ses objectifs sont de sensibiliser la profession agricole et rurale française à la situation de leurs homologues du sud et d’accompagner les organisations paysannes des pays du sud dans leur structuration et leur développement. Elle a été créée en 1975 par les organisations professionnelles agricoles françaises que sont l’Apca (chambres d’agriculture de France), la CNMCCA (Confédération nationale de la mutualité, du crédit et de la coopération agricoles), la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et JA (Jeunes agriculteurs). Elle est gérée et animée aujourd’hui par une cinquantaine de salariés et 6000 professionnels bénévoles. Le conseil d’administration régional est constitué d’une quinzaine de membres, tous issus du monde agricole. Au sein de sa gouvernance, deux collèges, l’un pour les organisations professionnelles agricoles, l’autre pour les individus et autres organismes. Chaque région est représentée au Conseil d’administration d’Afdi National, et bénéficie de fonds pour ses actions provenant de l’AFD (Agence française de Développement).
Lundi 8 Avril 2024
Histoires Ordinaires consacre un dossier « Dans le Sahel en crise, la solidarité bretonne résiste » : comment les associations de solidarité bretonnes, historiquement engagées au Mali, au Burkina Faso et au Niger, vivent-elles le nouveau contexte créé par l’arrivée au pouvoir, en moins de quatre ans, de juntes militaires hostiles à l’État français ?
Pas très bien c’est sûr. Mais elles résistent. Agathe Neveu et Michel Rouger ont recueilli les témoignages de trois responsables et réalisé un reportage sur une rencontre dans une ferme bretonne. Parmi ces témoignages, celui de Martine Porgo, productrice semencière au Burkina-Faso, venue rencontrer les élèves du Lycée Issat le 31 janvier dernier.
Dans le Sahel en crise, la solidarité bretonne résiste (histoiresordinaires.fr)
Photo : A la ferme du Bas Val à Saint-Germain-en-Coglès (35), avec des femmes agricultrices du réseau Agrobio 35.
Dans le Sahel en crise, la solidarité bretonne résiste (histoiresordinaires.fr)
Photo : A la ferme du Bas Val à Saint-Germain-en-Coglès (35), avec des femmes agricultrices du réseau Agrobio 35.
Jeudi 28 Mars 2024
La coopération est l’une des cinq missions confiées à l’enseignement agricole par la loi d’orientation agricole du 9 juillet 1999. Pour le Cneap, réseau des lycées agricoles privés, « coopérer, c’est agir conjointement avec quelqu’un ».
Jean Salmon, ancien président du Cneap national et président de la Fédération familiale nationale pour l'enseignement agricole privé jusqu’en 2024, Paul Duclos, président du Cneap Bretagne de 2018 à 2024. Tous deux passent le relais. Une conviction : « l'humanité se construit sur la tolérance, l'écoute, l’accueil… Elle ne peut vivre qu'à ces conditions. » (Locminé, le 15 février 2024) T. Ruellan
« Les mots de coopération internationale, précise le Cneap, sont utilisés pour désigner des actions co construites entre jeunes et adultes ou entre partenaires de pays différents ». L’éducation au développement constitue un volet de cette mission de coopération internationale, telle que définie par la circulaire du 26 juin 2001. Au fil du temps, la mission internationale de coopération s’est progressivement enrichie. Très technique dans les années 1970, elle recouvre aujourd’hui tout un ensemble d’actions, diverses et variées, dont la rencontre interculturelle et la rencontre avec l’autre sont un point central. Comme le soulignait François Paliard, ancien président du Cneap national :
Education au développement rural et à la solidarité internationale
Pour porter cette mission, le Cneap s’est doté en 2012 d’un réseau EADR-SI (Education au Développement Rural et à la Solidarité Internationale) composé de correspondants régionaux qui sont des personnes ressources sur ces questions dans leurs territoires. Le réseau produit également des outils afin d’aider les équipes éducatives à mettre en place des projets d’éducation au développement et solidaires : le Guide EADR-SI est notamment téléchargeable en ligne.
« la mission de coopération internationale est pensée comme une ouverture à l’international, une rencontre de l’autre… ailleurs. »
Education au développement rural et à la solidarité internationale
Pour porter cette mission, le Cneap s’est doté en 2012 d’un réseau EADR-SI (Education au Développement Rural et à la Solidarité Internationale) composé de correspondants régionaux qui sont des personnes ressources sur ces questions dans leurs territoires. Le réseau produit également des outils afin d’aider les équipes éducatives à mettre en place des projets d’éducation au développement et solidaires : le Guide EADR-SI est notamment téléchargeable en ligne.
Mercredi 13 Mars 2024
Sylvain Renaudin intervient comme chargé de mission « Ouverture à l’international » au Cneap Bretagne, réseau des lycées agricoles privés. Son travail ? Accompagner les établissements dans leurs projets de mobilités des jeunes et des personnels, les sensibiliser aux projets d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale et animer l’équipe des référents «Ouverture à l’international». Il en est persuadé : « Rencontrer l’étranger, c’est mieux comprendre le monde et mieux vivre ensemble ! »
À travers le consortium Erasmus Pro Breizh que Sylvain Renaudin pilote en collaboration avec les référents des 24 établissements du Cneap Bretagne, dont Jérôme Spencer, enseignant, en charge de la formation Aménagements paysagers au Lycée Issat de Redon, ce sont plus de 1000 participants qui, chaque année, bénéficient de stages en Europe et dans le monde, de mobilités d'études au Québec, ainsi que de formations en Europe pour les personnels.
Samedi 2 Mars 2024
Parlez-lui d’Afrique. Elarik Philouze, 51 ans, a le regard qui s’illumine. Parlez-lui du Togo, du Sénégal, du Niger ou du Mali, il devient intarissable. La terre africaine l’habite, le fait vibrer, transpire par toutes les pores de sa peau. Devenu chargé de mission au Lycée Issat de Redon, il développe l’histoire entreprise il y a maintenant près de trente ans entre les lycées agricoles privés bretons et le Togo. Retour sur le parcours hors norme de ce globe-trotter morbihannais, qui sait donner à la coopération internationale, toutes ses lettres de noblesse.
Elarik a la fibre humanitaire. Originaire de Landévant, entre Auray et Lorient, BTS en agriculture en poche, passé au lycée du Nivot à Lopérec dans le Finistère non loin de Châteaulin, il commence sa carrière dans une coopérative agricole, la Cam 56, Coopérative des agriculteurs du Morbihan. Il crée alors une nouvelle antenne de la coopérative et devient responsable de site, une fonction qu’il exercera pendant dix ans. Mais il voit au-delà des frontières morbihannaises et en 1992, il crée l’Association bretonne internationale pour le développement. De premiers échanges voient le jour avec l’Afrique, principalement axés dans les domaines de l’agriculture et de la formation.
Dimanche 25 Février 2024
Le 31 janvier dernier, Abdou-Rasmané Ouedraogo, directeur de l’UBTEC, institution de micro-crédit au service de l’agroécologie au Burkina Faso, et Martine Porgo, productrice semencière, invités par le CCFD-Terre solidaire, rencontraient des élèves de l’Issat.
« Deux Burkinabés en séjour en Bretagne ! C'est l'occasion d'une rencontre avec nos élèves », confie Patrice Sauvage, directeur-adjoint du Lycée Issat, qui a proposé aux élèves de première CGEA (conduite et gestion de l’exploitation agricole) et première AP (aménagements paysagers) de participer à un temps d'échange et de découverte de la réalité africaine autour de l’agroécologie et de la microfinance). « Martine Porgo et Abdou Rasmané Ouedraogo ont conversé avec les élèves et répondu à leurs questions autour de l'agroécologie et la place des femmes dans l'agriculture burkinabè, poursuit Patrice Sauvage. Les échanges ont permis de se rendre compte des réalités du Burkina-Faso, tant économiques que sociales et culturelles. La solidarité est indispensable pour favoriser les transformations attendues par les populations. En complément des enseignements recueillis lors du stage au Togo, les élèves découvrent les bienfaits des pratiques agroécologiques et les réelles améliorations apportées aux rendements sur des sols dégradés. Ils découvrent aussi toute l'importance de l'arbre et de la haie bocagère dans un paysage et une exploitation agricole. »
Lundi 5 Février 2024
Voilà plusieurs années que le Lycée Issat de Redon est engagé dans des projets internationaux… Où l’on s’émerveille de voir les jeunes se frotter à l’approche multiculturelle de la planète, se confronter à la diversité de l’humanité. Et ce, pour partager des pratiques professionnelles, mais surtout, pour s’ouvrir au monde et à la solidarité.
Dès 1985, un jumelage s’établit entre le Lycée Issat, le collège et lycée rural de Llysfasi au pays de Galles. A partir de 1989, des échanges sont initiés avec le Québec. Des partenariats s’instaurent alors avec des universités et des centres de recherche à Québec, Montréal, Trois-Rivières, Sainte-Hyacinthe ou Sainte-Foy. Après le Québec, les étudiants Anabiotec exercent leur savoir au Texas en 1992, grâce au rapprochement avec un laboratoire d’analyses basé à San Antonio. Plusieurs actions ne cessent de marquer la vie de l’établissement comme la solidarité avec le Burundi et le Burkina Faso conduite en 2013. Des partenariats ont ainsi permis de se rendre au Maroc, en Allemagne, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Belgique. Par ailleurs, l’établissement accueille depuis 2018, des jeunes en Service volontaire de toutes nationalités : République tchèque, Kazakhstan, Inde, Gabon, Niger, Espagne… Ce nouveau projet, qui se construit avec le centre de ressources Ekofonda de Tchébébé au Togo, vient renforcer cette dynamique de coopération internationale.
Des opportunités pour des initiatives humanitaires
Pour la cheffe d’établissement, Laura Renaux, le développement de la coopération internationale au sein du Lycée Issat avec le Togo apporte des avantages significatifs sur plusieurs plans : « Il favorise d’abord l’échange culturel en permettant aux élèves de mieux comprendre et apprécier la diversité culturelle du Togo, renforçant ainsi leur sens de la tolérance et de l’inclusion. Cette dynamique de coopération internationale avec le Togo offre aussi aux élèves une perspective unique sur les réalités économiques, sociales et environnementales de ce pays. Cela peut élargir leur compréhension des défis mondiaux et les sensibiliser aux questions liées au développement durable. Sur le plan éducatif, les projets de coopération internationale peuvent faciliter des échanges d’étudiants, des programmes d’apprentissage mutuel et des partenariats pédagogiques. Cela peut améliorer la qualité de l’éducation en apportant de nouvelles perspectives et méthodes d’enseignement. Enfin, la coopération internationale avec le Togo crée des opportunités pour des initiatives humanitaires et des projets socialement responsables, encourageant ainsi les élèves à devenir des citoyens du monde engagés dans la construction d’un avenir plus inclusif et durable. »
Tugdual Ruellan.
Des opportunités pour des initiatives humanitaires
Pour la cheffe d’établissement, Laura Renaux, le développement de la coopération internationale au sein du Lycée Issat avec le Togo apporte des avantages significatifs sur plusieurs plans : « Il favorise d’abord l’échange culturel en permettant aux élèves de mieux comprendre et apprécier la diversité culturelle du Togo, renforçant ainsi leur sens de la tolérance et de l’inclusion. Cette dynamique de coopération internationale avec le Togo offre aussi aux élèves une perspective unique sur les réalités économiques, sociales et environnementales de ce pays. Cela peut élargir leur compréhension des défis mondiaux et les sensibiliser aux questions liées au développement durable. Sur le plan éducatif, les projets de coopération internationale peuvent faciliter des échanges d’étudiants, des programmes d’apprentissage mutuel et des partenariats pédagogiques. Cela peut améliorer la qualité de l’éducation en apportant de nouvelles perspectives et méthodes d’enseignement. Enfin, la coopération internationale avec le Togo crée des opportunités pour des initiatives humanitaires et des projets socialement responsables, encourageant ainsi les élèves à devenir des citoyens du monde engagés dans la construction d’un avenir plus inclusif et durable. »
Tugdual Ruellan.
Samedi 27 Janvier 2024
Pourquoi ce blog ?
Michel Rouger
Au Lycée agricole Issat de Redon, la solidarité internationale et la coopération ne sont pas de vains mots ! Six élèves en bac professionnel se sont rendus au Togo en novembre 2023, accueillis par Ekofoda, centre de ressources et de formation en agroécologie, basé à Tchébébé. Le défi est de taille : il faut concevoir un distillateur utilisant de l’huile usagée, pouvant produire 3000 litres d’huile essentielle chaque année, précieux biopesticide pour vaincre les insectes nuisibles… D’autres projets verront le jour au cours de l’année pour qu’ensemble, jeunes Bretons et jeunes Africains, imaginent une autre agriculture, respectueuse des sols, de l’environnement, des producteurs et de l’environnement. Ce blog présente leurs récits.
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