Dans son livre "A poings nommés, la violence à bras le corps" ( Ramonville Saint-Agne, Erès Éd., coll. Hypothèses, 2003, 213 p. ), il explique comment à travers la pratique et l’analyse de combats de boxe, la personne peut explorer sa violence avec un partenaire en face de soi et un observateur. A l'issu du combat de boxe anglaise, aux coups atténués, les trois personnes se retrouvent pour analyser les émotions et le ressenti.
Ce travail concerne les "violents", les travailleurs sociaux qui sont confrontés à la violence et les victimes. Si la méthode ne vise pas à changer les comportements, elle est précieuse pour comprendre ce qui se passe et permet de trouver des repères. " Souvent, explique Richard Hellbrunn, il y a une grande souffrance derrière la violence, que la psychoboxe peut aider à comprendre." Elle permet « d’ouvrir un espace de pensée qui offre plus de choix aux décisions que peut prendre un sujet »
Edgar Morin nous incite à " rassembler la multitude d'initiatives issues des acteurs et actrices de la société civile." Face à un monde qui nous embrouille dans l'illusion de la consommation, qui développe nos peurs par le fanatisme exacerbé, qui nous cache la réalité, le philosophe, depuis longtemps, ouvre les portes de la " complexité ", de " complexus ", " ce qui est tissé ensemble" cette complexité qui crée les liens, qui décloisonne les consciences, qui permet la confrontation constructive, développe l'imagination et la créativité et donne sens à nos vies. " Le but premier est de créer des oasis de vie et des jonctions entre ces oasis de vie. Ce n’est pas un projet de société que l’appel énonce, mais une voie de civilisation. " écrit-il dans son appel.
Nous sommes devant un choix, confie-t-il à Denis Lafay, journaliste à La Tribune " En effet, toute l'espèce humaine est réunie sous une "communauté de destin", puisqu'elle partage les mêmes périls écologiques ou économiques, les mêmes dangers provoqués par le fanatisme religieux ou l'arme nucléaire. Cette réalité devrait générer une prise de conscience collective et donc souder, solidariser, hybrider. Or l'inverse domine : on se recroqueville, on se dissocie, le morcellement s'impose au décloisonnement, on s'abrite derrière une identité spécifique - nationale et/ou religieuse. "
Edgar Morin nous appelle à le rejoindre : " Nous croyons comme Montaigne le disait déjà au XVIe siècle que « tout homme est mon compatriote » et que l’humanisme se déploie comme respect de tout être humain. (...) Les problèmes et périls vitaux apportés par la mondialisation lient désormais tous les êtres humains dans une communauté de destin. Nous devons reconnaître notre matrie terrienne (qui a fait de nous des enfants de la terre) notre patrie terrestre (qui intègre nos diverses patries) notre citoyenneté terrienne (qui reconnaît notre responsabilité dans le destin terrestre). Chacun d’entre nous est un moment, une particule dans une gigantesque et incroyable aventure, issue d’homo sapiens-demens, notre semblable dès la préhistoire, et qui s’est poursuivie dans la naissance, la grandeur, la chute des empires et civilisations et qui est emportée dans un devenir où tout ce qui semblait impossible est devenu possible dans le pire comme dans le meilleur. Aussi un humanisme approfondi et régénéré est il nécessaire à notre volonté de ré-humaniser et régénérer nos pays, nos continents, notre planète."
Pour signer l'appel, cliquer ici
Années 80, à la veille des évènements de Sabra et Chatila, la révolte gronde dans une prison israélienne, où sont détenues des prisonnières politiques palestiniennes. Le film s'achève d'ailleurs par une révolte - authentique -, des détenues lorsqu'elles apprennent les massacres.
Layal, une jeune institutrice de Naplouse vient d’arriver, condamnée à 8 ans de prison- 3000 nuits - pour un attentat dans lequel elle n’est pas impliquée. Elle partage la cellule d’israéliennes condamnées pour droits communs et s’habitue progressivement à l’univers carcéral. Mais Layal découvre qu’elle est enceinte. Envers et contre tous, elle décide de garder Nour, la lumière en arabe, une lueur du jour dans la nuit carcérale.
Arabes et Juives cohabitent, prisonnières du centre de détention israélien tout comme elles sont enfermées dans le conflit israélo-palestiniens et dans leurs rôles sociaux. Dans ce huis-clos, les inégalités explosent tout comme la solidarité.
" C’est un film de femmes. Où on parle de la solidarité des femmes, de la force des femmes." déclarait Mai Masri lors de la sortie du film le 4 janvier.
Le mouvement a été lancé en 2014 suite à la mort dans la bande de Gaza de 73 Israéliens et 2200 Palestiniens, tués pendant les 50 jours de combats de l'opération " Bordure protectrice ". Ces femmes, palestiniennes et israéliennes, veulent travailler et coopérer ensemble afin d'augmenter les chances d'un processus de paix plus efficace.
Le 4 octobre 2016, elles se sont rassemblées pour une Marche de l'Espoir. Deux semaines plus tard, à l'extrémité nord de la mer Morte, plus de 4000 femmes ont dit ensemble une prière judéo-musulmane pour la paix. Ce soir-là, plus de 15.000 se sont rassemblés devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem appelant à une action.
Pour en savoir plus, lire l'article du Monde de Piotr Smolar, correspondant à Jérusalem
Il suit les aventures de Nuna, une enfant inupiate, peuple inuit de l'Alaska. Elle est partie de son village pour trouver du secours. Accompagnée par un renard blanc qui communique avec les esprits, elle doit vaincre les obstacles que réservent la banquise : débris de villages à traverser, courses-poursuites avec un ours, ou exploration des entrailles d'une créature marine fabuleuse. Never alone ou Kisima Inŋitchuŋa est une aventure que l'on peut jouer à deux en coopération.
Construit en partenariat avec la communauté autochtone de l'Alaska, sur l'initiative et les fonds du Cook Inlet Tribal Council, une association de promotion de la culture inuite, le jeu réalisé par le studio néerlandais Upper One Games s'inscrit dans ce qu'on appelle les world games, des jeux qui explorent les cultures du monde. Il est d'ailleurs doublé en inupiat (sous-titré en français) et propose des petites vidéos documentaires pour mieux connaître la culture inuite.
|
Organisé pour la seconde année par le Comité ONU Femme France, le Pôle Egalité Femmes-Hommes de l’Université Paris Diderot et le Centre francilien pour l’égalité femmes-hommes, Centre Hubertine Auclert, ouvert à tous-tes les jeunes de 18 à 25 ans, le concours vise à mobiliser sur la thématique de l’égalité entre les femmes et les hommes, la lutte contre les discriminations sexistes et lutter contre les stéréotypes. Les films ne devaient pas dépasser 180 secondes.
Pour cette seconde édition, 100 jeunes, venu-e-s de France et de l’étranger, se sont porté-es candidat-es. 12 films ont été sélectionnés. Le palmarès a été dévoilé le jeudi 22 septembre 2016 lors de la cérémonie de remise des prix, au cinéma le Rutebeuf de Clichy, en présence de Lucie Berleteau, la marraine et Romain Goupil, le parrain.
En réalité, c'est un dispositif imaginé par l’agence McCann pour le Mouvement du Nid. Derrière les images, les profils, les descriptifs des prestations, se cache la vérité. Au coup de fil qu'on peut passer, ce n’est pas une personne prostituée qui répond mais une sympathisante de l’association, qui révèle au "client" l’histoire vraie qui se dissimule sous le profil convoité.
Sur la vidéo, vous entendrez le "client" : " Je t’appelle par rapport à ton annonce sur le site, j’aimerai savoir quelles sont tes pratiques et tes tarifs..." " Tu cherches à joindre Inès, répond la sympathisante du Nid, mais ce ne sera pas possible. Inès est morte. Elle a été jetée d’un pont par son proxénète."
"Girls of Paradise", qui comprend trois spots audio et un case study, a été récompensée par le prestigieux Clio Award en septembre 2016, une consécration internationale. La campagne a été réalisée gracieusement pour le Mouvement du Nid par l’agence McCANN Paris.
Pour savoir en plus, cliquez ici
" L’éducation à la paix consiste avant tout à découvrir ses dons pour s’apercevoir ensuite que nos compétences peuvent rejoindre celles d’autres, et qu’ensemble on est plus à même de s’élever. L’éducation à la joie est essentielle dans ce processus car elle va partir de l’enfant, chercher à réveiller le potentiel de talents qui sommeillent en chacun, pour redonner le goût d’apprendre. C’est une éducation qui bouge, qui fait le lien avec le vivant, qui réenchante le regard sur le monde. " confiait Valérie Detry à Sylvie Hendrickx, pour le site FIBBC
Initiatives et Changement France est une association laïque reconnue d'utilité publique ayant pour mission le développement de la citoyenneté active, en accompagnant enfants, jeunes et adultes à devenir partenaires de changement pour un meilleur vivre ensemble, notamment au travers de la formule inspirée de Ghandi : "Sois le changement que tu veux voir dans le monde" .
Avec la mise en place de l’Enseignement Morale et Civique et le Parcours Citoyen dans les écoles, l’Education Nationale a pour objectif de former les futurs citoyens et leur raison critique. Depuis plus de 10 ans, dans les écoles primaires et secondaires de tous horizons, l'association est intervenue avec pour objectif de mettre les enfants en situation d’exprimer leur ressenti, leurs idées sur les enjeux qui affectent leur vie et leur environnement, les décisions prises à leur encontre.
Depuis 5 ans, le forum international CATS (Children as Actors for Transforming Society) initié par Initiatives et Changement pour promouvoir la participation des enfants dans la société, s’est développé avec des partenaires européens et des enfants. Ce laboratoire d’expérience révèle qu’en agissant non pas pour les enfants mais avec eux, ceux-ci gagnent une estime d’eux-mêmes et que la relation à l’adulte en sort renforcée.
Le programme détaillé sera communiqué ultérieurement, mais vous pouvez d’ores et déjà réserver cette date et vous s’inscrire auprès du secrétariat de la coordination : secretariat@education-nvp.org.
Il fait suite à la 3ème étape des cinq ans d’aventure « je déclare la paix », dont le thème cette année était « Je suis valable, je suis aimable, je suis capable – Développons les trois piliers de l’estime de soi ».
Un livret pédagogique pour les parents et les enseignants
Le livret pédagogique est disponible avec son « coffre à trésors » et ses fiches spécifiques par niveau (maternelle, élémentaire, collège, lycée) et de fiches pédagogiques ciblées qui ont tout pour but de vous offrir des outils pour développer l’estime de soi de vos élèves, de vos enfants, de vos jeunes.
C’est là que Christian et Marie-France des Pallières, un couple de voyageurs français, les rencontrent, il y a plus de vingt ans. Ils décident alors de se battre sans limite pour sortir ces enfants de cet enfer.
A ce jour, avec l'association " Pour un sourire d'enfant", ils ont permis à près de 10.000 enfants d’accéder à l’éducation pour se construire un avenir.
Ce film est l’histoire d’une aventure humaine extraordinaire.
Christian des Pallières, appelé affectueusement « PAPY » par les enfants, s’est éteint samedi 24 septembre 2016, à l’âge de 82 ans.
L’organisation du City Plaza fonctionne sans aide étatique.
Après les attaques de ces lieux d’accueil, du gouvernement Tsipras à Thessalonique d’abord, et d’Aube Dorée en fin août au Notara, le “City Plaza autogéré” est lui aussi en danger. Populariser son existence est un des moyens pour la protection de ce lieu.
Vous pouvez soutenir le City Plaza en informant votre entourage de son existence, en diffusant le film et les informations sur les réseaux sociaux, sur vos blogs, en organisant des projections, en tous lieux. Le fime est en ligne.
Si vous souhaitez apporter un soutien plus direct, n’hésitez pas à contacter : solidaritegrec@orange.fr
Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas, même, à être heureux…
"L’enfance, c’est un territoire émotionnel hyper vaste, confie Céline Sciamma à Allociné, On peut vivre extrêmement violemment des petites choses. Une humiliation d’enfant, vous vous en souviendrez toute votre vie. On dit que c’est tabou, mais il y a peut-être un peu d’hypocrisie à penser que l’enfance est une espèce de territoire préservé. Et là, on parle d’enfants qui ne sont absolument pas protégés. Du coup, on a une responsabilité à raconter ces histoires et à s’adresser aux enfants en leur parlant d’eux."
Le film a été primé au Palmarès Annecy 2016.
" L’école doit-elle parler de la guerre, du terrorisme ou plus généralement de la violence aux enfants ? Et si oui, comment ? " demande le chercheur.
Quant à la réponse, selon lui, deux écoles s'opposent : une " qui plaide pour confronter d’emblée les élèves à la part d’ombre de l’humanité, et celle qui préfère repousser cette confrontation en direction de l’adolescence et de l’âge adulte ".
Demande-t-on aux enseignants de confronter les enfants aux images atroces ou à des récits insupportables ? Les enfants doivent-ils être seuls pour affronter leurs angoisses ? Le pédagogue suggère au contraire le partage : " ... les frayeurs ou les excitations ressenties doivent au contraire être peu à peu partagés, parlés, élaborés. La violence doit moins être éprouvée individuellement (« j’ai peur ! ») que pensée collectivement (« de quoi avons-nous peur ? »). Et pour être pensée, elle doit être transposée, représentée, symbolisée dans des tiers-objets que les différentes civilisations ont inventés pour mettre la férocité à distance et la secondariser, c’est-à-dire s’en ressaisir culturellement par des mots et des idées. "
Si vous croisez sa route, n'hésitez pas, entrez, installez-vous confortablement, placez votre oreille à la hauteur du dessin qui représente une oreille, écoutez, vous allez entendre un poème que vous emporterez ensuite chez vous comme un petit bonheur.
Depuis les années 1980, elle a longuement interviewé des hommes et des femmes, membres de collectifs au Royaume-Uni, en Irlande du Nord, en Turquie, en Bosnie, à Chypre et en Israël, entre autres. Elle est elle-même membre active du collectif « Femmes en Noir contre la guerre ».
Divisé en trois chapitres, "Des femmes contre le militarisme et la guerre" parle de la naissance du mouvement anti-militariste en Grande-Bretagne. Elle analyse cette période clef d'une « nouvelle conscience féministe » de l'après-guerre où les femmes revendiquent non seulement le désarmement nucléaire et l’instauration de la paix, mais aussi leur émancipation. C'est l’action des femmes de Cardiff qui, en 1982, ont marché cent soixante kilomètres pendant dix jours pour arriver à la base militaire de Greenham Common où elles ont campé pendant cinq ans en se relayant avec les 30 000 femmes engagées dans le mouvement. Grâce à la méthode mise en oeuvre, le lien s'est fait entre paix et revendications féministes.
Dans le deuxième chapitre, il est question du mouvement des "Femmes en noir" de Serbie. Le troisième chapitre expose les idées de Cynthia Cockburn sur une théorie féministe de la guerre. L’auteure démontre comment la guerre et la violence reproduisent des rapports sociaux de sexe inégaux et met en évidence la contribution des mouvements féministes antimilitaristes à la paix.
Dans sa préface, Arielle Denis, directrice de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires et coprésidente du Mouvement de la paix, écrit : « À la lecture de cet ouvrage, j’ai formulé le vœu que toutes les jeunes filles puissent le lire, qu’elles rencontrent ces luttes et ces analyses, qu’elles perçoivent un instant le monde à travers elles, qu’elles s’inspirent du courage de leurs aînées, et, dans la joie et le plaisir de leurs luttes, construisent avec leurs sœurs un bout de chemin vers la paix »
Cynthia Cockburn, Des femmes contre le militarisme et la guerre, Paris, La Dispute, coll. « Le genre du monde », 2015, 167 p., préf. Arielle Denis, trad. Séverine Sofio, ISBN : 978-2-84303-252-3.
La cinéaste brésilienne Julia Bacha est connu pour son documentaire "BUDRUS", nom d'un village palestinien qui a adopté en 2003, pendant dix mois, la résistance non-violente à la mise en place d'une frontière qui aurait spolié les villageois de 40% de leur terre.
Dans cette vidéo, elle explique comment nous pouvons changer nos comportements en changeant de focus. Elle en appelle aux médias : présenter la lutte non-violente des palestiniens avec les pacifistes israéliens plutôt que la guerre, ferait la différence pour le rétablissement de la paix.
Si Julia Bacha n'avait pas été là pour filmer, cette lutte non-violente aurait été ignorée du public. "Violence et non-violence ont une chose en commun, dit-elle, ce sont des scènes de théâtre à la recherche d'une audience. Si les acteurs violents font continuellement la une des journaux et attirent l'intérêt sur les Palestiniens, cela devient très difficile pour les leaders non-violents de se faire entendre de leur propre communauté et de faire avancer les idées de désobéissance civile."
Comment ajouter notre voix à celle de Julia Bacha et réclamer d'avoir aussi de l'information sur les luttes non-violentes ?
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.
Marie-Anne Divet