À Paris, le procès de Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale et incroyable prédateur des richesses du pays, a été reporté en juin pour qu'il puisse, bien que mis en examen depuis 2014, « organiser sa défense ». « C'est bien normal », ont dit deux autres délinquants de haut vol jetés sur-le-champ en prison, l'an dernier à Cahors et Toulouse, l'un pour avoir volé des pâtes, l'autre une bûche de fromage. En tout cas, la chasse a commencé. Après Obiang, les juges français pistent trois autres dirigeants africains dans le cadre de l'affaire des « biens mal acquis » lancée par des ONG européennes. Et ce n'est pas fini. Des juges guinéens, gabonais, nigérians, saisis par des ONG africaines, enquêteraient sur des grands spoliateurs blancs accusés de piller sols et sous-sols, polluer terres et rivières, corrompre des Obiang et consorts, financer des chefs de guerre. À New-York, Londres, Paris et Pékin, certains se font des soucis pour leurs biens mal acquis.
Michel Rouger
Michel Rouger
2017 01 05 Chasse africaine.mp3 (1.65 Mo)