20220414 Des ennuis pour Daniel le boulanger....mp3 (2.06 Mo)
Ça mange pas de pain...
Le mois dernier, Daniel Testard, le boulanger de Quily (Morbihan), ce "boulanger pétri de curiosité et d'humanité" présenté sur Histoires Ordinaires le 20 décembre 2020, recevait par l’entremise d’un avocat une injonction à cesser d’utiliser le nom de sa boulangerie « gallopain » qu’il utilise depuis maintenant 40 ans.
Rappelons que dans la boulangerie de Daniel, les clients se servent et paient leur pain seuls sans aucun contrôle. Ce boulanger mi poète – mi philosophe a fait de Gallopain, l’enseigne de son magasin, autant un lieu de rencontre qu’une boulangerie où l’on vient acheter le pain cuit au feu de bois chaque mardi et chaque vendredi. Les clients sont fidèles et sont devenus des amis.
Un autre professionnel de la boulangerie des Côtes d’Armor a semble-t-il décidé de lancer une franchise sous le nom de Gallopain, il en a déposé la marque à l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle) et entend bien mettre au pas le petit boulanger artisanal de Quily.
Daniel a recours à l’assistance d’un avocat pour faire valoir son antériorité même s’il n’a pas lui même déposé le nom. Et tant qu’à faire, le boulanger aux dents longues pourrait aussi s’en prendre à une boulangerie du Val d’Oust en Ille-et-Vilaine qui a le toupet de s’appeler « Co pain – Gallo pain » et à tous les autres fours à pain existant en pays Gallo.
Quoiqu’il en soit cette affaire de dépôt de marque défie le bon sens et l’affaire devra sans doute être portée devant les tribunaux ! On s’interroge sur la manière de faire et le but recherché. En quoi le boulanger de Quily et sa poignée de clients à quelques kilomètres à la ronde dans la région de Ploërmel peuvent-il être une menace pour l’entrepreneur.
Cela rappelle le combat de petits paysans indiens contraints de cesser d’utiliser leurs semences parce qu’une multinationale en a décidé ainsi.
Quoiqu’il en soit cette affaire de dépôt de marque défie le bon sens et l’affaire devra sans doute être portée devant les tribunaux ! On s’interroge sur la manière de faire et le but recherché. En quoi le boulanger de Quily et sa poignée de clients à quelques kilomètres à la ronde dans la région de Ploërmel peuvent-il être une menace pour l’entrepreneur.
Cela rappelle le combat de petits paysans indiens contraints de cesser d’utiliser leurs semences parce qu’une multinationale en a décidé ainsi.
Tous les clients et tous les potes de Daniel Testard sont indignés et décidés à le soutenir.
Jean-Luc Poussier