Beaucoup de femmes noires au Brésil, cumulent plusieurs handicaps, femmes, noires et pauvres. Les chroniques de Djamila Ribeiro publiées dans le magazine Carta Capital racontent la vie quotidienne. Elle réagit à chaud sur l'actualité de son pays. Mais, pour une part, ses paroles se transposent facilement dans la vie en France . En tous cas elles font connaître une réalité méconnue du Brésil, un pays où le racisme n'a pas disparu. Elle critique, par exemple, l'humour « qui essaie de cacher le racisme derrière le rire ». Dans une de ses chroniques, elle démontre pourquoi « le racisme à l'envers n'existe pas » : elle raconte comment, dans une discussion sur le racisme, « on a toujours quelqu'un qui lui aussi, a déjà été victime de racisme, parce qu'il est blanc ».
Maître en philosophie politique, Djamila Ribeiro explique les origines du racisme envers les noirs et remonte à l'esclavage. Le Brésil est l'un des derniers pays à l'avoir aboli en 1888, quarante ans après la France. Aujourd'hui, noirs et métisses constituent plus de la moitié de la population brésilienne.
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Les « Chroniques sur le féminisme noir », traduites du brésilien par Paula Anacaona, sont disponibles aux éditions Anacaona
et au Collectif Brésil à Rennes