29221103 Une enquête sur les méthaniseurs en Bretagne.mp3 (3.1 Mo)
Sous le titre « En Bretagne, la méthanisation sous pression », l'association de journalistes Splann ! (1) publie une longue enquête sur les enjeux de la méthanisation. Les méthaniseurs font partie de la stratégie française pour accroître la production d’énergies renouvelables. Cet objectif a conduit à une multiplication des projets en Bretagne, première région d'élevage. « L’énergie paie mieux que les produits agricoles ». Mais « À quel prix pour l’environnement, la santé, la production alimentaire et les agriculteurs eux-mêmes ? », interroge Splann !
Très étoffée, bourrée d'informations, l'enquête montre les enjeux pour les agriculteurs : peuvent-ils garder la maîtrise de cet outil ? Il faut nuancer.
« Les agriculteurs cèdent du terrain et ont du mal à résister à la concurrence des énergéticiens ». Les choix des initiateurs du projet sont déterminants . Soit tous les acteurs du territoire s'assurent la majorité de décision dans la structure, soit ils confient leur outil à un prestataire extérieur. Collectivités et agriculteurs peuvent en retirer les bénéfices. Ils ne sont pas condamnés à perdre la maîtrise de leur activité.
Les solutions collectives, gage de durabilité.
Les plus petites exploitations n'en sont pas exclues si elles se regroupent : pour alimenter le méthaniseur, la croissance des exploitations n'est donc pas automatique, les échanges sont possibles entre voisins. Les solutions collectives sont de plus un gage de durabilité et limitent les risques financiers.
Le risque de gâchis alimentaire est réel. Les cultures énergétiques pourraient grignoter de plus en plus de surfaces agricoles. Armelle Damiano de l'association Aile précise comment des cultures intermédiaires pour la méthanisation utilisent des hectares sans pénaliser les autres productions. Mais, bien sûr, avec toujours des dérives possibles comme le souligne Splann ! Le faible nombre de contrôles permet d'augmenter la taille des méthaniseurs sans autorisation et la taille des exploitations dans la foulée : le risque de pénalités est faible pour le contrevenant.
L'Association d’Initiatives Locales pour l’ Energie et l’Environnement (2) a apporté des précisions sur cette enquête.
Un bilan environnemental de la méthanisation agricole a été réalisé par l'Inrae. L’étude conclut à des impacts environnementaux majoritairement bénéfiques ou neutres en cas de méthanisation, avec des résultats contrastés selon les indicateurs analysés.
Jean-François Bourblanc
(1) Splann ! est une association de loi 1901 dont l’objet est de produire des enquêtes journalistiques d’utilité publique en Bretagne et dans le monde, en français et breton. Son siège est établi à Guingamp, dans le Trégor (Côtes-d’Armor).
(2) AILE (Association d’Initiatives Locales pour l’Energie et l’Environnement) est une agence locale de l’énergie créée en 1995 dans le cadre du programme SAVE de l’Union Européenne par l’ADEME Bretagne et la fédération régionale des Coopératives d’Utilisation de Matériels Agricoles de l’Ouest. AILE est spécialisée dans la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables en milieu agricole et rural.
Très étoffée, bourrée d'informations, l'enquête montre les enjeux pour les agriculteurs : peuvent-ils garder la maîtrise de cet outil ? Il faut nuancer.
« Les agriculteurs cèdent du terrain et ont du mal à résister à la concurrence des énergéticiens ». Les choix des initiateurs du projet sont déterminants . Soit tous les acteurs du territoire s'assurent la majorité de décision dans la structure, soit ils confient leur outil à un prestataire extérieur. Collectivités et agriculteurs peuvent en retirer les bénéfices. Ils ne sont pas condamnés à perdre la maîtrise de leur activité.
Les solutions collectives, gage de durabilité.
Le risque de gâchis alimentaire est réel. Les cultures énergétiques pourraient grignoter de plus en plus de surfaces agricoles. Armelle Damiano de l'association Aile précise comment des cultures intermédiaires pour la méthanisation utilisent des hectares sans pénaliser les autres productions. Mais, bien sûr, avec toujours des dérives possibles comme le souligne Splann ! Le faible nombre de contrôles permet d'augmenter la taille des méthaniseurs sans autorisation et la taille des exploitations dans la foulée : le risque de pénalités est faible pour le contrevenant.
L'Association d’Initiatives Locales pour l’ Energie et l’Environnement (2) a apporté des précisions sur cette enquête.
Un bilan environnemental de la méthanisation agricole a été réalisé par l'Inrae. L’étude conclut à des impacts environnementaux majoritairement bénéfiques ou neutres en cas de méthanisation, avec des résultats contrastés selon les indicateurs analysés.
Jean-François Bourblanc
(1) Splann ! est une association de loi 1901 dont l’objet est de produire des enquêtes journalistiques d’utilité publique en Bretagne et dans le monde, en français et breton. Son siège est établi à Guingamp, dans le Trégor (Côtes-d’Armor).
(2) AILE (Association d’Initiatives Locales pour l’Energie et l’Environnement) est une agence locale de l’énergie créée en 1995 dans le cadre du programme SAVE de l’Union Européenne par l’ADEME Bretagne et la fédération régionale des Coopératives d’Utilisation de Matériels Agricoles de l’Ouest. AILE est spécialisée dans la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables en milieu agricole et rural.