Depuis 2007, Kévin Wandja, “L’Authentique” de son nom de scène, est membre du label Démozamau (DMZ), qui diffuse la culture hip-hop au sein du quartier de Maurepas. Avec une vocation : donner de l’espoir à ses habitants, et plus particulièrement aux jeunes.
“L’Authentique”. C’est le nom de scène sous lequel Kévin Wandja se fait connaître dans le milieu du rap français. “L’Authentique, c’est celui qui a décidé d’être transparent et de ne plus transparaître, explique l’artiste, qui a réalisé la première partie du groupe IAM à Rennes en 2021. Je veux sortir du cliché du gros bonnet qui fait les quatre-cents coups, parler de ma vie, du système, de mes réussites, de mes échecs. Que les gens s’intéressent à moi et pas à l’image que je transmets.”
Arrivé à Maurepas en 2015, Babas Babakwanza est le fondateur de l’association Génération Verte 21. Également photographe, enseignant et conférencier, il intervient sur différents sujets relatifs au changement climatique. Il souhaite aujourd’hui mettre ses compétences au service des jeunes, pour les aider à trouver leur voie et les sensibiliser aux questions environnementales.
“Je suis un enfant de la Terre, répond Babas Babakwanza en souriant, les bras croisés et le regard sûr, lorsqu’on lui demande de se décrire. Je n’aime pas me définir par rapport à un territoire en particulier.”
L’antenne du Secours Populaire de Maurepas distribue chaque mois des paniers repas à plus de 3600 personnes, dont 80 % sont issues de l’immigration. Parmi ces accueillis, beaucoup sont des femmes qui se soutiennent entre-elles et s’engagent comme bénévoles au sein de l’association.
Un paquet de pâtes, une boîte de haricots verts en conserve, une brique de lait. Fatima Ali Assane choisit consciencieusement les produits dans les rayons et les ajoutent à la cagette bleue posée sur la table. En face d’elle, au centre du local du Secours Populaire de Maurepas, une femme vient chercher son panier repas.
Et si une photo parlait davantage qu’une interview ? Rien de mieux que la pratique pour être le savoir. Pour cela, nous avons décidé d’organiser une journée d’atelier photo, à Maurepas. Retour sur l’atelier photo “sténopé” du 11 mars, au cabinet photographique de Pascal Lesage.
Habitante franco-brésilienne de Maurepas depuis son plus jeune âge, Brenna Dano souhaite lutter quotidiennement contre la mauvaise image de son quartier, qui lui a tant apporté.
Elle arrive avec un large sourire, de grandes lunettes de soleil, et trente bonnes minutes de retard. Brenna est plein de choses, mais ponctuelle, pas vraiment. Pour autant, c’est chaque fois pour une bonne raison. « Désolée ! » s’exclame-t-elle, en s’installant rapidement sur un banc ensoleillé. « Ma très bonne amie Martine ne va pas bien du tout en ce moment, et elle avait vraiment besoin que je passe la voir. »
Romain Blanchard, Daphné Brionne, Camille Debaud, Laurine Le Goff, Camille Margerit, Isis Marvyle.
Jean-François Bourblanc, avec Marie-Anne Divet et Michel Rouger
Pourquoi ce blog ?
Durant cette année universitaire 2022-2023, six étudiantes et étudiants en master 1 de journalisme à l’IEP (Sciences Po) de Rennes auront quitté régulièrement, au fil des semaines, leurs salles de cours et leurs travaux habituels pour s’immerger dans le quartier populaire de Maurepas. Ils ont enquêté, rencontré surtout, initiant eux-mêmes des actions tels des ateliers photo et d’écriture. Ils ont porté une attention particulière aux habitants venus d’ailleurs, migrants d’aujourd’hui et migrants d’hier devenus français qui font de Maurepas un quartier pluriel, de brassage culturel. De cette immersion, ils ont ramené une série de reportages à paraître durant ce printemps. Quelques tableaux d’où émergent, par le regard de jeunes journalistes, les multiples couleurs de la solidarité dans un quartier où les conditions de vie sont souvent difficiles.
Michel Rouger
Michel Rouger
Reportages en ligne