Le Tribunal correctionnel de Paris vient de relaxer les neuf Femen qui, le 12 février 2013 à la cathédrale Notre-Dame de Paris, avaient célébré à leur manière, le renoncement du pape Benoît XVI : entrées avec les touristes, elles s'étaient posées les seins nus près de trois cloches et les avaient fait tinter avec des morceaux de bois en criant « Pope no more! » (« Plus de pape ! »).
À l'occasion de cette relaxe, l'hebdomadaire Marianne publie une interview de l’historienne des femmes, Marie-Josèphe Bonnet, ancienne du MLF, sur ce qu'est devenu le féminisme.
À l'occasion de cette relaxe, l'hebdomadaire Marianne publie une interview de l’historienne des femmes, Marie-Josèphe Bonnet, ancienne du MLF, sur ce qu'est devenu le féminisme.
« On aimerait entendre les autres contestataires de l'ordre patriarcal, dit notamment Marie-Josèphe Bonnet. Il n'y a qu'un seul type de langage pour l'instant qui est entendu : les seins nus parce que c'est une action spectaculaire. Or le féminisme a plusieurs langages : l'art, la littérature, la philosophie, la politique et même la sociologie des genres, la seule d'ailleurs qui soit passionnément critiquée ou défendue, comme s'il ne restait plus que le terrain de la sociologie pour penser. »