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Maurepas au cœur Maurepas au cœur

Maurepas au cœur


Par des étudiant·es en journalisme de l'IEP de Rennes

Arrivée à Maurepas il y a 5 ans avec son mari et ses trois enfants, Isabel a quitté le Portugal pour se réaliser et vivre sa vie comme elle le souhaite. Solaire, indépendante, et entêtée, elle veut transmettre son goût de la liberté à qui veut l’entendre.


Isabel Patrico, celle pour qui tout est possible
Regard serein, un brin malicieux, derrière ses lunettes dorées. Assise sur son canapé,  Isabel caresse tendrement les cheveux de son fils de trois ans qui s’est endormi sur ses genoux.  La  lumière de la fenêtre derrière elle illumine son débardeur blanc et fait ressortir ses cheveux relevés en chignon sur le haut de sa tête. Dans la pièce, on ne voit qu’elle. La jeune femme de 33 ans sourit, regarde son garçon. Elle est fière. « Dans la vie tout est possible » déclare-t-elle enjouée. « Il faut pouvoir le comprendre et se donner les moyens d’être libre. »

Originaire de Mayotte et conseillère numérique à Maurepas depuis un an, Aïda Abdullahi vient en aide aux habitants du quartier. Un travail qui met l’accent sur les caractéristiques d’un lieu de vie à la réputation difficile.


Aïda Abdullahi, conseillère numérique et travailleuse sociale
Aïda entrouvre la porte de la Cohue et nous accueille chaleureusement : « Bonjour les filles, ça va ? ». Les cheveux délicatement attachés en chignon, les gestes fluides et le sourire généreux découvrant de jolies dents du bonheur : « On s’installe au calme ? ». Le brouhaha de l’espace collectif s’estompe lorsqu’elle ferme la porte, une façon de plonger dans son univers à elle.

À 43 ans, Klervi Fatima Donot s’engage à plein temps dans la vie du quartier de Maurepas où elle lutte pour les droits et contre les discriminations.


Arrivée d'Inde à 18 mois, adoptée par une famille bretonne, Klervi Fatima apporte beaucoup aujourd'hui au quartier
Arrivée d'Inde à 18 mois, adoptée par une famille bretonne, Klervi Fatima apporte beaucoup aujourd'hui au quartier
Militante depuis ses 14 ans, Klervi Fatima Donot assume de nombreux engagements associatifs au sein du quartier de Maurepas. Avec son grand sourire et son caractère bien trempé, elle est connue comme étant une personne essentielle du quartier. 

À 59 ans, Pascal Lesage est habitant de Maurepas depuis 11 ans. Malgré un passé douloureux, il utilise aujourd’hui le bénévolat comme moyen de réinsertion dans la société, à l’échelle de son quartier.


Pascal n’aime pas être pris en photo, car le photographe, c’est lui.
Pascal n’aime pas être pris en photo, car le photographe, c’est lui.
Il nous accueille d’un timide “Bonjour”, dans son local photo, au 5 Bd. Emmanuel Mounier. La vue d’ensemble est surprenante au début, mais finalement assez représentative de Pascal Lesage. Des photos en négatif sèchent aux côtés d’appareils photos démontés et d’objectifs, tandis que les murs sont recouverts de ses propres photos et de photos d’archives. Sur les petites tables en bois qui lui servent de salon, il trouve une petite place entre des piles de livres pour se servir une tasse de café.
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Romain Blanchard, Daphné Brionne, Camille Debaud, Laurine Le Goff, Camille Margerit, Isis Marvyle.


Jean-François Bourblanc, avec Marie-Anne Divet et Michel Rouger



Pourquoi ce blog ?
Durant cette année universitaire 2022-2023, six étudiantes et étudiants en master 1 de journalisme à l’IEP (Sciences Po) de Rennes auront quitté régulièrement, au fil des semaines, leurs salles de cours et leurs travaux habituels pour s’immerger dans le quartier populaire de Maurepas. Ils ont enquêté, rencontré surtout, initiant eux-mêmes des actions tels des ateliers photo et d’écriture. Ils ont porté une attention particulière aux habitants venus d’ailleurs, migrants d’aujourd’hui et migrants d’hier devenus français qui font de Maurepas un quartier pluriel, de brassage culturel. De cette immersion, ils ont ramené une série de reportages à paraître durant ce printemps. Quelques tableaux d’où émergent, par le regard de jeunes journalistes, les multiples couleurs de la solidarité dans un quartier où les conditions de vie sont souvent difficiles.

Michel Rouger