Une fois l'an, survient un très bref moment magique, laïque, universel, où deux mots gratuits, spontanés, bienveillants, s'envolent par milliards vers les proches, les amis - vous, ici, lectrices et lecteurs d'Histoires Ordinaires - les voisins, et même la multitude des passants. « Bonne Année ! » Soldons les vœux publicitaires de pères Noël en gros sabots louchant sur notre porte-monnaie. Gardons le rêve, l'espoir. À l'aube d'une année nouvelle, tous les possibles renaissent. D'inventer, résister, s'épauler, déplacer les lignes chacun et ensemble comme vont continuer à le montrer ici chaque semaine de multiples irréductibles. « Surtout, surtout, disons à nos enfants qu’ils arrivent sur terre quasiment au début d’une histoire (…) Quel plus riche héritage pouvons-nous léguer à nos enfants que la joie de savoir que la genèse n’est pas encore terminée et qu’elle leur appartient. » Signé Ariane Mnouchkine. Il faut lire ses voeux, ils sont d'une force superbe.
Michel Rouger