“Ce que vient de faire Bruno Le Maire, c’est un comportement de lâche et de privilégié”, s’est indignée, émue, “atterrée”, Marine Tondelier la leader écologiste, lundi matin sur France Inter. Elle, l’enfant d’Hénin-Beaumont, l’opposante locale inébranlable au maire RN et à Marine Le Pen, sait ce qu’extrême-droite et courage veulent dire. Le “ni-ni” – ni RN ni Insoumis –, que vient de répéter à l’antenne le ministre natif de Neuilly-sur-Seine n’a pas de sens puisque Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis ont perdu dimanche dernier. Le RN file vers la victoire sans le barrage républicain auquel se dérobe Bruno Le Maire. C’est un lâche, comme Edouard Philippe, Aurore Bergé et tous les “ni-ni”. On est loin du courage des dirigeants et électeurs de gauche qui vont voter de nouveau à droite comme en 2002, 2017, 2022 malgré les promesses trahies de Chirac et Macron. Loin du courage de celles et ceux, invisibles, qui luttent contre l’extrême-droite dans les campagnes et les entreprises et vont aussi voter contre leurs valeurs pour défendre la démocratie. En réalité, la lâcheté des “ni-ni” les rapproche un peu plus de l’extrême-droite où elle est courante. Pas seulement dans les agressions racistes plus ou moins masquées, verbales ou physiques. Chez les candidats RN qui fuient tout débat. Chez le chef lui-même. Jordan Bardella a refusé de débattre mercredi sur BFMTV avec Marine Tondelier. Par peur ou misogynie. Lâchement.
Michel Rouger
Michel Rouger
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