A défaut de flair, le président de la République prend dereChef tout le monde de vitesse. Sitôt après avoir dissous in petto, sur le seul avis de quatre conseilleurs obscurs, l’Assemblée nationale, il a fait son choix pour le premier tour : le Rassemblement (sic) National, l’ex-FN, bref l’extrême-droite. C’est son challenger préféré. Moquant les trans allant en mairie, fustigeant “l’immigrationnisme”, le président - chef de campagne en utilise le vocabulaire et les outrances pour pilonner le Nouveau Front Populaire. Ses troupes Renaissance semblant au contraire à l’agonie, il ne veut surtout pas qu’elles soient doublées pour le second tour par l’ “extrême-gauche” – celle de l’anarchiste François Hollande -, donc qu’il soit contraint d’appeler au "front républicain" contre l’extrême-droite puis de cohabiter avec un gouvernement Front Populaire. D’où sa fixette aussi sur Jean-Luc Mélenchon, l’épouvantail pourtant usé pour de bon depuis la purge des “insoumis” trop libres. Non, mieux vaut cohabiter avec l’extrême-droite : il y a des choses à faire ensemble comme d’ailleurs l’hiver dernier la dernière loi contre les immigrés. Mais cette danse avec le diable va sûrement pousser aussi des électeurs macronistes vers la gauche. Fatalité des reniements.
Michel Rouger
Michel Rouger
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