« Un micro était caché dans le Buisson », a titré mercredi Le Canard enchaîné. Beau titre pour un film, non ? Dans le genre Les Tontons flingueurs, du regretté Georges Lautner. Sept hommes, dans un bureau, ourdissent la réélection du Président. Ils préparent un gouvernement de combat, des têtes de ministres tombent, mais il y un traître, le Buisson. Il enregistre tout : une bombe à retardement. Trois années passent et soudain Le Canard, la mèche... Que deviendra Sarkozy, son fidèle Guéant, le ministre de la Police le plus poursuivi par la Justice, les autres ? Suspense. Ils se battront. « Se battre », c'est le titre d'un autre film, un vrai, apparu sur les écrans mercredi aussi. Lui, il raconte le courage, la solidarité, qui enlacent, étreignent des vies précaires. Du cinéma vérité, beau, émouvant, l'extrême opposé de la comédie du pouvoir que certains, décidément, repassent en boucle.
Michel Rouger
Michel Rouger