Dans l'Église catholique, Dieu et l'amour, c'est kif kif pour reprendre le nom de l'association gay marocaine. Chez bien des catholiques, sûrement. Sous les ors de l'appareil ecclésial, il y a plus qu'un doute, si l'on ose dire. Déjà, ce n'est pas demain qu'un prêtre pourra, tel un pasteur anglican, s'enflammer à genoux : « Ma sœur, je vous aime ! » Et vice-versa. Ou alors, peut-être, sous un voile pudique, ça s'est vu et même plus... Mais surtout, surtout, dit le prélat, les mariages d'amour entre deux hommes ou deux femmes, Seigneur, non ! Bon, que l'Église impose des règles chez elle, c'est son affaire. De même, qu'elle défende ses intérêts dans la rue, c'est son droit. Mais qu'elle mobilise ses paroissiens pour une grand'messe contre le bonheur des autres et l'égalité de leurs droits, c'est plus qu'un abus de pouvoir, peut-être une insulte à l'amour, donc à... Non ?
Michel Rouger
Michel Rouger