Il neige enfin. Nous avons à peine quitté l’année la plus chaude de l’Histoire, du moins de mémoire de météorologue, et voilà que l’on retrouve, après des hivers trop doux, le plaisir de l’emmitouflage. Sommes-nous donc condamnés à vivre dans un climat d’incertitudes ? Déjà, sur le sujet brûlant de la pandémie, on ne sait plus à quel augure se fier : le matin, le vaccin va nous sauver, le soir le variant va nous dévorer. Sur le climat lui-même, nous avons à la tête du pays des champions du chaud-froid qui embrouillent les esprits. Au début de l’été dernier, le Président avait promis de reprendre "sans filtre" les propositions des cent-cinquante citoyens de la Convention Climat. A voir le projet de loi présenté ce 10 février en Conseil des ministres, leur travail a subi un violent coup de dégauchisseuse. Ils ne sont pas contents et ils ont raison : ce n’est pas parce qu’il neige qu’il faut enfouir la tête sous le bonnet pour ne pas voir l’état du ciel.
Michel Rouger
Michel Rouger
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