Les grandes multinationales du cacao gâchent notre gourmandise. Chaque fois que l’on savoure une mousse, un moelleux, un fondant ou un simple morceau de chocolat, il y a fort à craindre que l’on croque dans l’un des scandales les plus tenaces : le travail des enfants. Le 12 février, des avocats américains ont de nouveau porté plainte, cette fois au nom de huit anciens enfants esclaves maliens exploités en Côte d’Ivoire, le premier producteur mondial. Mais le cynisme des Nestlé, Cargill et complices n’a d’égal que l’ampleur de cet esclavage moderne qui touche 1,5 million d’enfants dans les plantations du monde. Ils combattent depuis quinze ans une précédente plainte devant la justice américaine. En 2001, ils avaient promis d’éradiquer l’exploitation des enfants dans les quatre ans : ils parlent aujourd’hui de 2025… La pauvreté des populations est bien sûr leur meilleure alliée, celle que combattent au contraire les coopératives du commerce équitable. Autant choisir ce chocolat. Il est moins amer.
Michel Rouger
Michel Rouger
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