Ce 17 juillet, le gouvernement a lancé une révolution bureaucratique : une non-réponse de l'administration équivaudra à un oui. « Silence vaut accord », tel est le principe. Souhaitons qu'aucune demande de port d'arme ne tombe sur un fonctionnaire distrait ! Mais attendons, sans impatience, les textes d'application. Et, présentement, dans la torpeur de cet été radieux, laissons plutôt monter en nous l'opportune pensée : « Silence vaut accord. » Fermer les écoutilles. Poser enfin un silencieux sur le chien de ma voisine et sur ces piaillardes mouettes de Saint-Malo. S'arrêter. Méditer. Zen, je suis zen, je suis silence, tout est accord en moi et autour de moi. Ainsi à vide, repartir à la plage à l'heure où le soleil se couche, où les pipelettes s'éloignent. S'asseoir sur le rocher. Et, oubliant la radio, les calembredaines des Tapie et des Guaino, regarder le fond de l'eau pour mieux entendre remonter le chant des bigorneaux...
Michel Rouger
Michel Rouger