Plus besoin de dire son nom. Et plus envie. Quelle promo ! Trois semaines maintenant de présence gratuite à la Une des médias, avec renvoi généreux vers les obscénités proférées sur le Web, voilà une campagne de Nouvel An qui ne va pas creuser les comptes frauduleux du pitre fielleux. 2014, pour lui, s'annonce d'ailleurs prometteuse. Sur la scène juridique, le multirécidiviste est un artiste et il saura, à chaque salle interdite, attirer de nouveaux publics. Car il est surtout un symptôme. Qui creuse les abîmes vers lequel il veut nous attirer ? Alimente avec lui la guerre des mémoires et des souffrances, le repli sur soi, la recherche du bouc-émissaire ? Tout en faisant l'impossible pour endiguer son baratin, il faudrait donc aussi s'interroger. L'accuser maintenant d'avoir blanchi 400 000 € au Cameroun ne suffira pas. Au contraire : cela fait petit bras et peut même, aux yeux de certains, le rendre sympathique.
Michel Rouger
Michel Rouger