Quand on pense à l'empreinte carbone de tous ces aéronefs atterrissant du monde entier pour un Sommet tombé si bas !... Rio+20 s'inscrira dans l'Histoire des Nations Unies parmi les rendez-vus les plus inutiles. Le « machin », comme ironisait de Gaulle à Nantes en 1960, n'en a pourtant pas manqué et il va sûrement en créer d'autres : vive Rio+40... Preuve est ainsi encore faite que l'ONU, qui n'a jamais mis fin à une guerre, ne saura pas davantage éloigner les menaces environnementales qui pèsent sur la Planète. D'autant moins que la grande maison onusienne s'est laissée envahir - principal constat à Rio - par l'« économie verte » des puissances industrielles et financières. Certes, la mobilisation de la société civile, du « Sommet des Peuples » aux multiples micro-initiatives locales, a été à la hauteur de l'incurie diplomatique. Mais il lui reste à la vaincre.
Michel Rouger
Michel Rouger