N'y allons pas pas quatre chemins : on va tout droit vers un dimanche pourri. Front National en tête, abstention record, idéal européen en berne : l'affront national. Et aussi continental. Voilà les Européens unis dans la neurasthénie et le mal du pays : belle victoire des eurocrates. Vive le passé fané, chiffonné, ridé, ratatiné : ma nation, ma monnaie, sans les autres. C'était le bon temps ! Eh bien, après tout, le passé, pourquoi pas ? Mais celui de l'Histoire et de la Mémoire, quand la politique et la société dominaient encore l'économie. Ou celui de la culture, des arts et traditions, d'une identité une et multiple. Bien dans ses baskets pour créer l'inattendu, rencontrer l'étrange, inventer l'avenir. Des Bretons et des Louisianais, par exemple, s'y emploient ensemble et se font fort, face aux difficultés du temps, de « laisser le bon temps rouler » comme dit (voir ci-dessous) l'adage cajun...
Michel Rouger
Michel Rouger