Deux grandes enquêtes, de celles qui réchauffent régulièrement l’envie de démocratie, font exploser aujourd’hui deux boîtes de Pandore fermement gardées : la pédophilie dans l’Église catholique et la cupidié dans la classe politique. Sidération. Déflagration. Parce que, pour être très minoritaires, ces crimes et délits en cols blancs ou romains sont les purs produits de deux systèmes blindés, jusqu’ici invulnérables. Pour l’Église catholique, l’’impact devrait être terrible et durable. Coûteux aussi. Mais un miracle est possible : pour indemniser par exemple les victimes, elle gagnerait à se rapprocher des multimillionnaires Blair, Strauss-Kahn et autres vedettes des Pandora Papers. Les déviants de la politique sont des partenaires sûrs. Le passé l’a prouvé : ils savent échapper aux enquêtes comme au fisc. Avec l’aide, il est vrai, de leaders d’opinion assez tolérants de ce côté-là : bien des médias et dirigeants viennent encore de le prouver, séduits jusqu’à sa mort par Bernard Tapie, patron voyou, symbole des « années fric ».
Michel Rouger
Michel Rouger
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