Vous vous souvenez de la « primaire citoyenne » d'octobre 2011 pour désigner le candidat socialiste à la présidentielle ? Six postulants, plus de 2,8 millions de votants, un succès jalousé par la droite, un beau dépassement démocratique des partis, un grand brassage d'idées face aux complexes dérèglements de l'époque voire aux dystopies comme a dit curieusement Yolande l'autre jour. Mais ce qu'un Sarkozy ne peut plus faire, Hollande veut le refaire. "C'est moi le chef." Quarante personnalités réclament une primaire socialiste ? "Pas possible", sifflent les courtisans. En arrière toute. L'effet attentats, un peu moins de démocratie, une fois de plus. Hollande est devenu chef de guerre. Mais un chef revenant devant ses troupes demander leur confiance, ce serait royal non ? Ça cache quelque chose. François Hollande semble éprouver un sentiment primaire : la peur. Un chef de guerre qui a peur, c'est ballot quand même.
Michel Rouger
Michel Rouger