Pendant que nous déplorons la tentative de capture de notre fleuron Alstom par General Electric, quelle rigolade là-bas, en face, de l'autre côté de cet océan qui ne cesse de s'élargir. « Aller Jeffrey ! Aller Jeffrey ! », chantent les potes du club des 22 devant la résistance française. Les 22 potes, les patrons des multinationales « gorgées de liquidités » dont parle Le Monde, ont accumulé, General Electric en tête, 984 milliards de dollars de profits à l'étranger qui échappent à l'impôt. Alors, pensez, ils peuvent chasser ! Et joyeusement. Rien ne leur résiste. Les États payent leur brutalité, pansent les plaies, s'endettent ; l'énergique chef du gouvernement français tord le bras de ses amis socialistes pour économiser 50 milliards d'euros : tout ça c'est de la rigolade. « Aller, Mike, sors le champagne. Comme disent nos amis français, fais sauter le bouchon ! »
Michel Rouger