Ce mois de juin est le mois des périls. « Au secours, la Planète ! », tremble-t-on de continent en continent à la veille du nouveau Sommet de Rio. « Au secours, l'Europe ! », gémit-on de part et d'autre des Pyrénées alors que défaillent cette fois les banques espagnoles. Curieux, non, ces S O S que l'on serine depuis le siècle dernier sans jamais faire donner les pompiers ? Et que je te remette au contraire du charbon et du pétrole dans la chaudière pour faire fondre les glaciers. Et que je t'impose avec morgue une Europe toujours plus impopulaire. Suffirait pourtant de piocher dans les idées de la société civile, des intellectuels, des économistes de plus en plus atterrés. Mais dans le club des grands gouvernants semble toujours régner « le pire jusqu'à la mort » ou la vieille blague des estrades : « Nous étions au bord du précipice, depuis nous avons fait un grand pas en avant... » À moins que peut-être, en ce mois de juin, un miracle ?
Michel Rouger
Michel Rouger