Panique. Nous sommes cernés. Il attaquait par l’Est, il arrive par le Sud. Les Bourses ont la fièvre, l’économie mondiale chancelle et dans les foyers, la moindre toux devient suspecte. Le rationnel perd ses défenses immunitaires. Bientôt va surgir une infox virale sur internet : la fin du monde approche. En fait, s’il faut bien sûr l’enrayer, le coronavirus n’est pas très méchant pour les corps, bien moins que la grippe qui, bien que peu violente, a déjà fait quarante morts cet hiver. Il atteint surtout les esprits. Il s’y niche, mue, réveille les virus à l’affût : le racisme, le sensationnel, l’anxiogène. Lesquels, à leur tour, génèrent un virus redoutable : l’oubli. Sur Idlib, il pèse aussi lourd que les bombes. Dommage pour les enfants, les femmes et les hommes prisonniers de l’enfer : si le coronavirus arrivait jusque là, peut-être...
Michel Rouger
Michel Rouger
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