Les femmes sont-elles plus nonviolentes que les hommes ? Non, pas plus ni moins. Le coeur et le cerveau des femmes n'ont pas plus, ni moins de zones pacifistes, pacifiées, tolérantes, nonviolentes que les hommes. Les rôles que la société imposent à chaque sexe, l'expérience qui en découle modèlent les uns et les autres.
Sur les quarante-sept membres du Conseil de l'Europe, la Turquie est avec l'Azerbaïdjan l'un des deux seuls pays à n'avoir pas encore reconnu l'objection de conscience.
Pour signer, cliquer sur ce lien Amnesty International
Une nouvelle publication des Editions du Mouvement pour une Alternative Non-violente ( MAN )
Étouffée dans les médias par les mots de la guerre (colonies, murs, roquettes, bombes, morts...), la voix des pacifistes d'Israël-Palestine n'est plus qu'un murmure. Mais elle résiste, envers et contre tout. Ainsi la voix des jeunes rappeurs, juifs et arabes, de System Ali, à Jaffa.
Bons élèves des écoles de la république, nous voilà déstabilisés. Nous qui avons appris par coeur que notre pays, patrie des droits de l'homme et du citoyen, reconnaissait les hommes « libres et égaux en droits ». Plus récemment, grâce à Olympe de Gouges, on nous a même dit que les femmes ont aussi ce droit de naître « libres et égales à l'homme en droits »...
Ainsi parle un petit réfugié syrien dans une dépêche de l'Agence France Presse. Les enfants syriens pourraient tout-à-fait être au coeur de l'opération internationale « Battre tambour pour la paix » organisée chaque année le 21 mars sous le patronage de l'Unesco et de l'Unicef.
Jean-Marie Muller a remis la contribution suivante à Rebelles non-violent/e/s :
Dans son livre de 700 pages, l'auteur qui y a travaillé sept jours sur sept pendant quatorze mois. parcourt toutes les formes de violence utilisées par les humains depuis l'aube de l'humanité.
La nature humaine n'a pas changé et pourtant, à l'échelle de l'histoire humaine, il constate un déclin de la violence.
La souffrance a-t-elle un sexe ? Je crois que non...
En l'occurence cet homme que je connais a tous les symptômes de la femme violentée. Il trouve à sa compagne toutes les excuses possibles. Refuse la réalité de sa douleur et a le plus grand mal à se dépêtrer de l'imbroglio affectif dans lequel il se prend les pieds. Il souffre et accepte cela. Elle le fait souffrir et jouit de ça. C'est terriblement classique.
Je ne sais que dire sur la violence. Si ce n'est qu'elle est le propre du genre humain. »
Ils sont combattants, coursiers, porteurs ou cuisiniers, espions, gardes du corps, esclaves sexuels ou " détecteurs " de mines. Recrutés de force pour certains, d'autres s'enrôlent pour fuir la pauvreté, la maltraitance ou pour se venger des auteurs des actes de violence qu'ils ont subis, eux ou leur famille.
Il s'inspire du vécu de l'auteure qui, dans les années 80, alors qu'elle est adolescente, part vivre en Israël avec ses parents. Elle écrit son premier livre en 2003 «Quand j'étais soldate», récit autobiographique sur son service militaire.
Le film s'intéresse aux jeunes israéliens. Leurs préoccupations, malgré un conflit qui les dépasse et influence leur existence, sont celles des adolescents de leur âge.
Hommes et femmes
vivent-ils la violence de la même façon ?
Des siècles de conflits ont positionné la femme comme victime et l'homme comme agresseur.
Qu'en est-il aujourd'hui? Verbale, physique ou psychologique, la violence a pris des formes variées. Elle nous concerne directement.
Réfléchir sur la façon dont nous vivons les violences, ce que nous en percevons des causes et ce que nous mettons en place pour lutter mais surtout ce qui nous différencie et nous rapproche en tant qu'homme ou en tant que femme dans cette lutte, c'est l'objet de la question du mois.
Répondre à la question du mois
Et c'est urgent car si les pays de l'Union Européenne ont décidé, pour la onzième fois, un nouveau train de sanctions, ce n'est pas le cas du Conseil de sécurité qui n'est pas parvenu à s'entendre sur les mesures à prendre.
D'après Amnesty International, la nouvelle loi sur la peine de mort de décembre 2011 qui en prévoit l'application" à quiconque fournit des armes ou aide à fournir des armes en vue de la commission d'actes terrroristes". Or les manifestations anti-gouvernementales sont considérées par le régime comme étant le 'fait de terroristes armés".
Nous avons proposé à Jean Marichez et Florent Blanc, qui ont présenté sur le blog, le travail de Gene Sharp, de commenter vos réponses à la question : « Peut-on être rebelle et non-violent ? »
Beaucoup d’idées intéressantes dans ces réponses. En fait, il y aurait énormément de choses à dire.
D’abord la question me semble dangereuse car chargée et orientée. En effet, elle implique qu’être non violent est un choix, qu’on le serait ou qu’on ne le serait pas. Ce n’est pas si simple. Tout le monde l’est plus ou moins. Il y a des tas de gens qui ont horreur de la violence et sont incapables de pratiquer la moindre action violente, mais qui approuveront l’emploi des armes pour sauver (par exemple) Benghazi. Il y a aussi des tas de gens qui se disent non violents et qui, à ce titre, ne bougeront jamais devant des situations graves et inacceptables qui peuvent être d’une extrême violence. Je n’aime pas ce verbe « être » devant « non violent ». Il est binaire, il y aurait les bons et les mauvais alors que nous sommes tous un peu des deux. Celui qui se veut non violent est plein de bonnes intentions mais qu’est-ce qu’ « être » non violent ? N’est-ce pas un radicalisme, un purisme et donc parfois un extrémisme dangereux ?
A six ans de la retraite, Jean Marichez, ingénieur de formation et cadre supérieur dans une multinationale, reçoit comme un déclic la lecture du livre "Lutter autrement" offert par un ami sur les méthodes nonviolentes de résolution de conflits. Piqué par le virus, de lectures en conférences, il creuse le sujet, l'approfondit et crée un groupe à Chambéry où il vit.
En 1994, l'heure de la retraite sonne. Jean Marichez ne se sent pas à la hauteur en anglais pour comprendre les textes des chercheurs. Qu'à cela ne tienne, il s'y met, part quatre mois à Londres puis deux mois à Boston où, tous les après-midi il se rend à The Albert Einstein Institution, là où réfléchit Gene Sharp. C'est près de Harvard où de nombreuses équipes universitaires ont travaillé pour lui.
Les premières images et cet amusement de me dire: tient Léon court maintenant ! Puis voilà les paysans qui arrivent les uns après les autres, toujours les mêmes et pas changés. Ah, si ! Christian a pris des cheveux blancs et ça j'avoue que ça me rassure!!! Maintenant, j'ai pris le temps de me faire à mon fauteuil et les années défilent: 72, 73, la lutte prend son rythme avec les rassemblements; 73 puis 74 avec Mitterrand et l'histoire de son accueil houleux. Puis vient le temps des occupations: les Truels en octobre 74.
C'est là que ma mémoire se met en route et que ce temps du Larzac devient le mien. Ah oui le téléphone! Je me souviens avoir utilisé mes connaissances récentes en téléphonie pour raccorder le câble entre Potensac et Saint Martin. Puis les images du jour de l'occupation du Cun par nos copains objecteurs: Laurette, Cyrille, Hervé, Christian et, là, sur la photo de famille, dans ma chemise bleue, je me retrouve. Et cette action où nous venons, jusque sous les canons, avec nos voitures pour stopper un entraînement en dehors du camp. C'était l'hiver et, dans la hâte du départ, je n'avais pas pris de coupe vent. J'en ai improvisé un, pour lutter contre le petit air frais, avec un sac de jute ! On me voit encore, ainsi accoutré. J'avais oublié. Les images de Tous au Larzac me redonnent la mémoire, 36 ans après.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.
Marie-Anne Divet