Que se cache-t-il derrière les vitres opaques des tours d'affaires ? Qui survit dans les couronnes des métropoles ? Ne soyons pas défaitistes, il y a aussi des initiatives citoyennes pour se réapproprier l'espace public, de nouvelles pratiques participatives pour faire de la ville "notre ville" et des urbanistes qui créent les conditions du bien-vivre ensemble. Donnons la parole à Françoic Vaillant, rédacteur en chef de la revue.
Le groupe G-Town est né de sa volonté de jeune réfugié du camp de Shoua'ffat situé en territoire occupé à Jérusalem. Muhammad Mughrabi a alors cette question : y a-t-il place pour la création quand on est un réfugié ? En 2002, il crée avec Muhammad Abu Oun et Alaa Barhaniyed le groupe hip hop G - Town - G pour Ghetto et Town pour Jérusalem.
Ensemble, ils chantent leur combat pour la paix dans un pays où il y a tant à dire sur l'occupation, la résistance et la vie quotidienne. Quand des journalistes du site histoiresordinaires.fr l'avaient rencontré, il faisait aussi partie du groupe System Ali, composé d'arabes et d'israéliens, dans la vieille ville de Jaffa.
''Comment tout cela a-t-il pu se produire en une demi-journée, entre le matin de bonne heure et le soir au coucher du soleil?'' se demande, perplexe, le vieux narrateur.
Un article paru sur Common Ground de Khaled Diab, journaliste égyptien, blogueur et écrivain vivant actuellement à Jérusalem qui a partagé sa vie de manière égale entre le Moyen-Orient et l'Europe.
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Il y en a une autre nous confie Robert Lamoureux, la fatigue du combat, celle qui lutte pour la Liberté, la Fraternité et l'Egalité « à s'en user le coeur ».
Le forum s'adresse à tous ceux et celles qui sont intéressés « à découvrir ou approfondir les apports de l'action et de la philosophie de la non-violence »
Un secret espoir : qu'un jour, cette journée entre dans la mémoire du passé.
Merci aux femmes qui ont ouvert le chemin avec clairvoyance et courage. Merci aux femmes et aux hommes du monde qui luttent, chaque jour, pour revendiquer le respect des droits humains.
Cette belle vidéo de WWF pour prendre le temps d'y puiser l'énergie de « faire » au quotidien les pas vers plus d'égalité.
Une nouvelle publication des Editions du Mouvement pour une Alternative Non-violente ( MAN )
Bons élèves des écoles de la république, nous voilà déstabilisés. Nous qui avons appris par coeur que notre pays, patrie des droits de l'homme et du citoyen, reconnaissait les hommes « libres et égaux en droits ». Plus récemment, grâce à Olympe de Gouges, on nous a même dit que les femmes ont aussi ce droit de naître « libres et égales à l'homme en droits »...
Jean-Marie Muller a remis la contribution suivante à Rebelles non-violent/e/s :
Dans son livre de 700 pages, l'auteur qui y a travaillé sept jours sur sept pendant quatorze mois. parcourt toutes les formes de violence utilisées par les humains depuis l'aube de l'humanité.
La nature humaine n'a pas changé et pourtant, à l'échelle de l'histoire humaine, il constate un déclin de la violence.
Il s'inspire du vécu de l'auteure qui, dans les années 80, alors qu'elle est adolescente, part vivre en Israël avec ses parents. Elle écrit son premier livre en 2003 «Quand j'étais soldate», récit autobiographique sur son service militaire.
Le film s'intéresse aux jeunes israéliens. Leurs préoccupations, malgré un conflit qui les dépasse et influence leur existence, sont celles des adolescents de leur âge.
Hommes et femmes
vivent-ils la violence de la même façon ?
Des siècles de conflits ont positionné la femme comme victime et l'homme comme agresseur.
Qu'en est-il aujourd'hui? Verbale, physique ou psychologique, la violence a pris des formes variées. Elle nous concerne directement.
Réfléchir sur la façon dont nous vivons les violences, ce que nous en percevons des causes et ce que nous mettons en place pour lutter mais surtout ce qui nous différencie et nous rapproche en tant qu'homme ou en tant que femme dans cette lutte, c'est l'objet de la question du mois.
Répondre à la question du mois
Nous avons proposé à Jean Marichez et Florent Blanc, qui ont présenté sur le blog, le travail de Gene Sharp, de commenter vos réponses à la question : « Peut-on être rebelle et non-violent ? »
Beaucoup d’idées intéressantes dans ces réponses. En fait, il y aurait énormément de choses à dire.
D’abord la question me semble dangereuse car chargée et orientée. En effet, elle implique qu’être non violent est un choix, qu’on le serait ou qu’on ne le serait pas. Ce n’est pas si simple. Tout le monde l’est plus ou moins. Il y a des tas de gens qui ont horreur de la violence et sont incapables de pratiquer la moindre action violente, mais qui approuveront l’emploi des armes pour sauver (par exemple) Benghazi. Il y a aussi des tas de gens qui se disent non violents et qui, à ce titre, ne bougeront jamais devant des situations graves et inacceptables qui peuvent être d’une extrême violence. Je n’aime pas ce verbe « être » devant « non violent ». Il est binaire, il y aurait les bons et les mauvais alors que nous sommes tous un peu des deux. Celui qui se veut non violent est plein de bonnes intentions mais qu’est-ce qu’ « être » non violent ? N’est-ce pas un radicalisme, un purisme et donc parfois un extrémisme dangereux ?
A six ans de la retraite, Jean Marichez, ingénieur de formation et cadre supérieur dans une multinationale, reçoit comme un déclic la lecture du livre "Lutter autrement" offert par un ami sur les méthodes nonviolentes de résolution de conflits. Piqué par le virus, de lectures en conférences, il creuse le sujet, l'approfondit et crée un groupe à Chambéry où il vit.
En 1994, l'heure de la retraite sonne. Jean Marichez ne se sent pas à la hauteur en anglais pour comprendre les textes des chercheurs. Qu'à cela ne tienne, il s'y met, part quatre mois à Londres puis deux mois à Boston où, tous les après-midi il se rend à The Albert Einstein Institution, là où réfléchit Gene Sharp. C'est près de Harvard où de nombreuses équipes universitaires ont travaillé pour lui.
Les premières images et cet amusement de me dire: tient Léon court maintenant ! Puis voilà les paysans qui arrivent les uns après les autres, toujours les mêmes et pas changés. Ah, si ! Christian a pris des cheveux blancs et ça j'avoue que ça me rassure!!! Maintenant, j'ai pris le temps de me faire à mon fauteuil et les années défilent: 72, 73, la lutte prend son rythme avec les rassemblements; 73 puis 74 avec Mitterrand et l'histoire de son accueil houleux. Puis vient le temps des occupations: les Truels en octobre 74.
C'est là que ma mémoire se met en route et que ce temps du Larzac devient le mien. Ah oui le téléphone! Je me souviens avoir utilisé mes connaissances récentes en téléphonie pour raccorder le câble entre Potensac et Saint Martin. Puis les images du jour de l'occupation du Cun par nos copains objecteurs: Laurette, Cyrille, Hervé, Christian et, là, sur la photo de famille, dans ma chemise bleue, je me retrouve. Et cette action où nous venons, jusque sous les canons, avec nos voitures pour stopper un entraînement en dehors du camp. C'était l'hiver et, dans la hâte du départ, je n'avais pas pris de coupe vent. J'en ai improvisé un, pour lutter contre le petit air frais, avec un sac de jute ! On me voit encore, ainsi accoutré. J'avais oublié. Les images de Tous au Larzac me redonnent la mémoire, 36 ans après.
Pédagogue de profession, j'aime cette idée que nous puissions collaborer, lecteurs/lectrices, expert/e/s, pour partager nos questions, mettre en commun nos réflexions et mutualiser nos ressources pour agir au quotidien là où nous vivons.
Marie-Anne Divet