Sur la scène politique, les dirigeants de Paris et de Londres auront offert ces temps-ci un spectacle affligeant. À Londres, pour simplement régler des comptes dans leur parti, le Premier ministre David Cameron et son challenger Boris Johnson ont joué l'Europe au poker et fait remonter les vieux relents de nationalisme et de xénophobie. Quoi qu'il arrive désormais, c'est une faute énorme contre l'Europe unie qui a arrêté il y a 70 ans les fleuves de sang de jadis. À Paris, le Premier ministre Manuel Valls a osé s'attaquer à une liberté fondamentale, le droit des syndicats à manifester, et l'indécis Président François Hollande a embrayé avant de se raviser sous la bronca de la gauche. Rassurons-nous : la comédie du pouvoir peut aussi faire surgir - trop rarement hélas – de grands personnages. Vivement.
Michel Rouger
Michel Rouger