Qu'Élisabeth Windsor, sa tribu et ses sujets fassent toute une affaire et beaucoup d'affaires sur l'arrivée du royal bébé, c'est bien sûr extravagant. Voilà beaucoup de bruit pour rien, aurait dit Shakespeare : en effet, vu l'increvable santé qui règne dans la famille, le petit George, 3ᵉ dans l'ordre de succession, risque de monter un peu chenu sur le trône - n'est-ce pas, Charles ? - Mais bon, l'extravagance est une qualité très britannique. En revanche, que les Français et leurs médias lâchent un tel feu d'artifice à peine éteints ceux du 14 juillet, c'est choquant, n'est-il pas ? Nous avons, certes, été un peu excessifs le 21 janvier 1793 envers Louis Capet mais devons-nous à jamais être régressifs ? Réjouissons-nous au moins de ne pas devoir, en ces temps difficiles, raccourcir nos budgets pour un royal gadget. Vive la République, vive la France, vive l'Europe et le futur.
Michel Rouger
Michel Rouger